La mise en oeuvre de l’AIP 2019-2020 est bloquée suite au rejet de la FGTB, « faute de réponse satisfaisante aux préoccupations légitimes des travailleurs du pays ».

Contrairement à la CSC et à la CGSLB qui ont approuvé le projet d’accord lors de leurs instances respectives, le Comité fédéral de la FGTB comprenant des représentants de tous les secteurs et régionales, vient de rejeter le projet d’AIP 2019-2020 avec une majorité de 56%. Cela signifie que les CCT visant à mettre cet AIP en œuvre (norme salariale, salaire minimum, RCC, intervention train-tram-bus, etc.) ne peuvent pas être approuvées au sein du Conseil national du travail.

Le Comité Fédéral estime que le projet n’offre pas de réponse adéquate aux demandes légitimes des travailleurs relatives à une augmentation du pouvoir d’achat et à de meilleures conditions de travail, surtout pour les travailleurs aves les plus bas salaires.

La FGTB exige que le gouvernement et le parlement s’attellent encore à des mesures socialement justes, au niveau des allocations sociales comme de la fin de carrière. Le syndicat socialiste est arrivé à cette conclusion au terme d’un vaste processus d’information et de consultation de sa base mené au cours des semaines écoulées. Malgré les points positifs, comme les propositions relatives aux emplois de fin de carrière et aux RCC, les militants estiment que le projet d’accord n’offre pas de réponse suffisante aux aspirations des travailleurs en matière de renforcement du pouvoir d’achat, en particulier pour les travailleurs qui ont des bas salaires.

La FGTB regrette la faible revalorisation salariale et la non proportionnalité de la marge de négociation salariale vis-à-vis de l’augmentation de productivité. Elle souligne encore « qu’il n’y a aucune avancée notable, ni en matière de formation, ni en matière de travail faisable. Le nombre d’heures supplémentaires (volontaires) a en revanche bien été relevé. »

La FGTB demande que le prochain gouvernement s’attelle sans tarder à :
– Une profonde réforme de la loi salariale de sorte que les salaires puissent de nouveau correspondre, par le biais des négociations, à la hausse de la productivité.
– Un cadre favorable au relèvement des salaires minimums vers 14 euros/2300 euros. Le Comité fédéral de la FGTB a dès lors décidé de poursuivre sa vaste campagne de sensibilisation et sa réflexion sur des actions à mener.

Naturellement, la FEB et ses secteurs déplorent profondément cette évolution: « Le rejet par un syndicat est clairement une occasion manquée pour les partenaires sociaux de prendre leurs responsabilités dans des circonstances difficiles. Le projet d’AIP contenait pourtant un juste équilibre entre les dimensions sociale, économique et environnementale. De plus, dans le difficile contexte économique et géopolitique actuel (gilets jaunes, recul de la croissance économique, actions pour le climat, Brexit dur, gouvernement minoritaire, élections à venir…), renforcé par la montée de la fièvre électorale, il permettait de contribuer à la sérénité et à la paix sociale. Le pire que nous puissions faire maintenant est de relâcher l’effort et de ne rien faire. Nous demandons que l’AIP soit intégralement mis en œuvre par le gouvernement afin d’éviter l’incertitude et le chaos sur le terrain. Une large majorité des syndicats et l’ensemble de la délégation patronale ont approuvé l’AIP. Cette majorité doit être respectée. À cet effet, une concertation urgente avec le gouvernement est nécessaire pour examiner la manière de transposer rapidement et efficacement l’AIP dans la pratique’ » conclut Pieter Timmermans, administrateur délégué de la FEB.

Source : FGTB – FEB

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