Le nombre d’employés recevant une indemnité de télétravail a augmenté de près de 13 % depuis le début de cette année. Cette augmentation n’est pas proportionnelle à l’augmentation du travail à domicile proprement dit, affirme Acerta. Aux entreprises qui maintiennent le travail à domicile structurel pendant la relance, le groupe de services rh conseille de mettre en place une politique de télétravail structurelle.
Celle-ci ne devra pas uniquement porter sur une indemnité de télétravail, mais également sur les heures auxquelles les travailleurs doivent être joignables, sur l’équilibre vie privée-vie professionnelle et sur le bien-être général.
Nathalie Florent, Consultant Legal & Reward chez Acerta, indique : « Nos chiffres révèlent que les entreprises n’ont pas encore mis de politique structurelle en œuvre en matière de télétravail. Et c’est logique. Durant le confinement, bon nombre d’entreprises ont été contraintes de conclure des accords temporaires sur le télétravail. Toutefois, maintenant que le télétravail est passé d’occasionnel à structurel en peu de temps, nous conseillons aux entreprises de conclure des accords clairs et définitifs avec leurs travailleurs. Des accords clairs posent les bases d’une bonne organisation du travail à domicile pour les deux parties. Ceux-ci devront notamment porter sur les indemnités de défraiement, l’installation et l’entretien d’un bureau, d’un ordinateur et d’une chaise de bureau à domicile et sur les heures auxquelles les travailleurs doivent être joignables. Sans oublier l’intervention de l’assurance en cas d’accident de travail. Beaucoup de travailleurs ignorent encore ce que leur employeur souhaite ou propose. »
Par ailleurs, Acerta constate que la crise du coronavirus a incité de nombreuses entreprises à reconsidérer la définition du lieu de travail idéal pour leurs travailleurs. L’augmentation du télétravail peut par exemple signifier que les entreprises vont reconsidérer le coût de leurs espaces de bureaux, puisque les travailleurs s’y rendront moins souvent à l’avenir.
Source: Acerta – l’analyse porte sur la période allant de janvier 2020 à mai 2020 inclus et se base sur les travailleurs occupés auprès d’un échantillon représentatif de 27 734 employeurs.