Et pendant ce temps, les indépendants travaillent…

Alors que les statistiques diverses attestent d’un absentéisme galopant, d’autres analyses chiffrées tendent à démontrer que les travailleurs indépendants n’ont quant à eux pas le choix. Il s’agit de rester en activité malgré les problèmes de santé qui peuvent survenir… Selon une enquête menée par Acerta, deux indépendants en activité principale sur trois continuent généralement à travailler même s’ils ont des ennuis de santé.

La maladie est l’élément que les indépendants négligent volontiers, car 7 % n’ont même pas d’assurance complémentaire sur laquelle ils peuvent s’appuyer en cas de maladie de longue durée. Ce qui est frappant, c’est que ces mêmes indépendants cèderaient plus facilement à leur maladie sous un statut de travailleur : ‘seul’ un indépendant sur trois continuerait à travailler.

Les indépendants reconnaissent qu’ils continuent généralement à travailler même quand ils sont malades. C’est le cas pour 65 % des indépendants en activité principale. 38,8 % confirment que même quand ils sont malades, ils continueront toujours à travailler. Seul 1 indépendant sur 10 – soit 10,75 % – affirme clairement qu’il ne travaille pas s’il est malade.

Pour les indépendants, il est clair que l’absentéisme pour maladie ne constitue pas une option. Sandrine Renders, experte Starters & Indépendants: « Un petit 9 % déclarent qu’ils ne sont jamais gravement malades, ou du moins pas suffisamment pour qualifier leur maladie comme telle. Afin d’être clairs, nous ne parlons pas ici des maladies graves de longue durée que les indépendants ne peuvent pas non plus ignorer. Et encore : même dans de telles circonstances, un peu plus de 40 % prétendent continuer à travailler malgré cette maladie de longue durée. »

Le respect des accords passés, quoi qu’il en soit !

Pourquoi les indépendants cèdent-ils si difficilement à l’absentéisme pour maladie? Pour 59,3 %, la raison tombe sous le sens : pas de travail, pas de revenu. Les échéances convenues avec les clients et/ou fournisseurs empêchent également l’indépendant de rester au lit (55,5 %). Et parfois, la simple existence d’heures d’ouverture fixes joue un rôle (14,9 %).

Qu’est-ce qui force un indépendant à rester chez lui ? La grippe. 50 % des indépendants comprennent qu’il faut laisser le virus suivre son cours – tout comme il est difficile ou impossible d’ignorer une douleur au niveau du dos, des articulations, des muscles, de l’estomac ou des intestins.

Naturellement, la question est : s’ils avaient un statut de travailleur, les indépendants traiteraient-ils leur absence pour maladie de la même manière ? Seraient-ils aussi durs avec eux-mêmes ? D’après les réponses données à ACERTA, ils le seraient bien moins : 36,2 % continueraient à travailler malgré la maladie. Être malade et rester actif, c’est donc bien un peu dans la nature des indépendants.

7 % ne disposent pas d’une assurance complémentaire.

Tandis que 84 % des indépendants bénéficient d’une assurance hospitalisation supplémentaires, seuls un peu plus de la moitié (52 %) d’entre eux contractent une assurance revenu garanti. Sur ce plan, les dirigeants d’entreprise prennent un peu plus de précautions (62 %) que les non-dirigeants d’entreprise (48 %) et les professions libérales (60 %) sont plus prudentes que les autres secteurs.

Ce que l’on remarque, c’est surtout qu’en moyenne 7 % des indépendants n’ont pas du tout d’assurance complémentaire. « Les indépendants aiment avoir le contrôle, c’est inhérent à leur statut. Ils n’ont pas facilement le réflexe de rechercher des solutions ailleurs. Toutefois, la balance penche parfois vers « persévérer coûte que coûte ». Outre l’allocation de maladie pour indépendants, il existe d’autres sécurités en cas de longue incapacité de travail comme l’assurance revenu garanti qui prévoit une couverture à partir d’une incapacité de travail de 25 %. Le fait que 7 % des indépendants n’aient contracté aucune assurance complémentaire en cas de maladie est inquiétant. »

À propos des chiffres – L’analyse et les constatations se basent sur une enquête menée en mars et avril 2018 auprès de 2561 indépendants en Belgique.

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