Selon le Baromètre de ManpowerGroup publié ce jour, la situation sur le marché de l’emploi devrait continuer à s’améliorer au cours du 2e trimestre 2021. En Belgique, 13% des 474 employeurs sondés fin janvier prévoient de renforcer leurs effectifs d’ici la fin du mois de juin 2021, tandis que 4% d’entre eux prévoient de les réduire. 80% des employeurs interrogés n’anticipent aucun changement.
Après correction des variations saisonnières, la Prévision Nette d’Emploi – ou le différentiel entre le pourcentage d’employeurs prévoyant des embauches et le pourcentage de ceux prévoyant des licenciements – atteint la valeur modérément optimiste de +8%. C’est une hausse de 2 points par rapport au trimestre précédent, mais c’est une prévision en baisse de 5 points par rapport à la même période l’an dernier.
« A l’instar des derniers chiffres en provenance du secteur de l’intérim, les résultats de notre baromètre de l’emploi indiquent un renforcement de la confiance des employeurs et une activité de recrutement en progression par rapport au trimestre précédent » explique Philippe Lacroix, Managing Director de ManpowerGroup BeLux. « Cependant, cette année 2021 se profile déjà comme une année de transition avec seulement 28% des employeurs sondés qui s’attendent à ce que leurs recrutements atteignent d’ici la fin de 2021 un rythme équivalent à celui précédant la crise sanitaire. La solidité de la reprise dépendra fortement de la réussite de la campagne de vaccination et une majorité des employeurs sondés comptent sur la bonne volonté de leurs employés pour y participer. »
Les perspectives d’emploi sont positives dans les 3 régions : optimistes en Wallonie (+13%), modérées en Flandre (+7%) et prudentes à Bruxelles (+2%) . Par rapport au trimestre précédent, la Prévision Nette d’Emploi s’améliore en Wallonie et Flandre et en Wallonie ( de 4 et 2 points respectivement), tandis qu’elle reste stationnaire à Bruxelles.
Des créations d’emploi attendues sept des huit secteurs sondés
Les perspectives d’emploi sont positives dans sept des huit secteurs sondés. Avec un employeur quatre prévoyant d’augmenter ses effectifs d’ici la fin du mois de juin, les employeurs du secteur de la Construction (+18%) se montrent les plus optimistes. L’activité de recrutement devrait également être soutenue dans les secteurs des Services publics, de la santé, de l’éducation et des services collectifs (+ 17%), de la Finance, de l’assurance, de l’immobilier et des services aux entreprises (+11%) et du Commerce de gros et de détail (+10%). Les prévisions sont également encourageantes dans l’Industrie manufacturière (+7%) ainsi que dans le secteur dans le secteur ‘Autre production’ (également à +7%) – Agriculture et pêche, Electricité Gaz et eau, Industries extractives. En revanche, les employeurs du secteur du Transport et de la Logistique font preuve de prudence (+2%) , tandis que les employeurs du secteur de l’Horeca (-23%) sont les seuls à rapporter des intentions de recrutement négatives, et cela pour le quatrième trimestre consécutif. Il s’agit de la Prévision Nette d’Emploi la plus faible jamais enregistée dans ce secteur depuis la création de l’enquête en Belgique en 2003.
D’un trimestre sur l’autre les perspectives d’emploi s’améliorent dans six des huit secteurs, tandis qu’elles sont en recul par rapport au 2e trimestre 2020 dans cinq secteurs.
Prévisions en progression dans les grandes et les moyennes entreprises
La Prévision Nette d’Emploi affiche une valeur en progression pour le troisième trimestre consécutif dans les grandes entreprises (≥ 250 travailleurs) et dans les moyennes entreprises (50-249 travailleurs), pour atteindre +20% et +18% respectivement. A l’inverse, les employeurs des petites entreprises (10-49 travailleurs) et des micro-entreprises (< 10 travailleurs) anticipent une stagnation de leurs effectifs, la Prévision Nette d’Emploi se situant à -1% et à +1% respectivement.
Accompagner le retour à la normale
Alors que la campagne de vaccination va s’intensifier au cours des prochaines semaines, les employeurs devront encore se montrer patients avant d’espérer un retour à la normale. Seulement 28% des employeurs sondés en Belgique s’attendent à ce que leurs recrutements atteignent, d’ici la fin de 2021, un rythme équivalent à celui précédant la crise sanitaire. Ils sont 18% à penser la même chose à Bruxelles, 30% en Flandre et 31% en Wallonie. D’ici là, 57% des employeurs tâcheront de privilégier un modèle de travail hybride où le travail à distance et en présentiel coexistent. 29% espèrent pouvoir ramener leur personnel sur leur lieu de travail la plupart du temps tandis que 10% préfèrent privilégier fortement le télétravail. Concernant la vaccination, 42% des employeurs sondés n’envisagent pas d’établir des règles fixes – à ce propos il convient de rappeler que l’employeur ne peut pas introduire une obligation de vaccination – , tandis que 32% prévoient de les y encourager en faisant valoir les avantages.
« Alors que le télétravail a montré son impact sur la santé mentale et physique des travailleurs – notamment au niveau du manque de contacts sociaux –, les entreprises devront être l’écoute des attentes individuelles de leurs employés et mettre en place un mode d’organisation qui corresponde à leurs besoins et qui respecte les règles sanitaires qui seront imposées. La communication liée à la campagne de vaccination devra également être au centre des préoccupations » souligne Philippe Lacroix.
Les perspectives d’emploi en progression dans 16 des 26 pays sondés dans la région EMEA
Pour le 2e trimestre 2021, les perspectives d’emploi sont positives – même si encore assez prudentes en général – dans 18 des 26 pays sondés dans la région EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique), tandis qu’elles restent négatives dans six pays et stationnaires dans deux autres. La confiance des 15.300 employeurs sondés dans la région s’est renforcée dans 16 des 26 pays par rapport trimestre précédent, mais elle reste en recul dans 20 pays par rapport à la même période l’an dernier.
C’est en Croatie (+12%), en Roumanie (+12%) et en Turquie (+10%) que l’on trouve les perspectives d’emploi les plus fortes. Les employeurs prévoient une relance de l’activité de recrutement en France (+7%, hausse de 6 points en comparaison trimestrielle), tout comme en en Belgique (+8%), en République tchèque (+8%), ou en Suède (+8%). Les employeurs se montrent plus prudents en Allemagne (+5%, baisse de 5 points et intentions de recrutement en recul dans tous les secteurs sondés en comparaison trimestrielle et annuelle),), aux Pays-Bas (+3%) ou en Suisse (+2%). Les perspectives d’emploi restent légèrement négatives en Espagne (-1%) et en Italie (-2%), tandis que les employeurs au Royaume-Uni (-5%) rapportent une Prévision Nette d’Emploi négative pour le quatrième trimestre consécutif et la plus faible de tous les pays sondés en Europe.
Au niveau mondial, les perspectives d’emploi sont positives dans 31 des 43 pays et territoires sondés, notamment aux États-Unis (+18%), au Brésil (+9%), en Inde (+9%), en Chine (+5%), tandis qu’elles sont négatives au Japon (-1%), à Hong Kong (-2%) ou au Panama (- 8%, la Prévision Nette d’Emploi la plus faible de tous les 43 pays et territoires sondés).
Source: ManpowerGroup