Le double pécule de vacances qui apparaît en mai ou juin sur la fiche de paie est, pour beaucoup d’employés, pour arrondir leurs fins de mois. C’est ce que révèle une enquête menée par le partenaire RH Bright Plus. Chez les employés francophones, ce serait même le cas pour plus de la moitié d’entre eux. L’enquête montre que la volonté de changer le système actuel concernant le double pécule de vacances est faible, bien que les jeunes générations d’employés soient plus ouvertes à l’idée de recevoir l’argent en plusieurs versements.
L’échange du pécule de vacances par d’autres avantages ne semble pas une option envisageable pour les employés belges. « Impliquer les employés dans les discussions concernant leur rémunération leur permettrait d’améliorer leur situation financière », déclare Linda Cappelle, directrice générale de Bright Plus.
Entre mai et juin, les employés belges reçoivent leur double pécule de vacances. Ce montant correspond à 92 % du salaire mensuel brut du mois au cours duquel il est versé. Ce double pécule de vacances a été créé pour couvrir les dépenses supplémentaires liées aux vacances. Au travers de son enquête, le partenaire RH Bright Plus a cherché à savoir à quelle point cette prime est effectivement utilisée à cette fin, ou si elle est plutôt considérée comme un « extra ».
Une plus grande dépendance du côté francophone
L’enquête montre que le montant est, pour beaucoup, nécessaire pour s’en sortir financièrement. C’est le cas pour 40% des employés en Belgique. Plus de la moitié des employés francophones (52%) ont besoin de cet argent pour joindre les deux bouts, alors qu’il est considéré comme tel par 31% des néerlandophones.
Les employés préfèrent recevoir leur pécule de vacances en une seule fois
L’enquête s’est également penchée sur la satisfaction des employés belges quant au système du double pécule de vacances. Il leur a effectivement été demandé s’ils préféraient recevoir leur pécule de vacances réparti en plusieurs fois pour un salaire brut plus élevé ou s’ils souhaitaient avoir la possibilité d’échanger la totalité du pécule contre d’autres avantages.
L’enquête montre que seuls 12% des employés en Belgique sont favorables à la répartition du pécule de vacances sur plusieurs mois. Les jeunes de moins de 35 ans sont 17% à souhaiter recevoir chaque mois une partie de leur prime, alors que ce chiffre n’atteint que 6% chez les 55 ans et plus.
De manière générale, les employés ne sont pas disposés à échanger leur double pécule de vacances. Seuls 5% d’entre eux seraient d’accord d’échanger leur prime par des jours de vacances, 2% la remplaceraient contre d’autres avantages financiers et seulement 0,4% considèrent que pouvoir suivre plus de formations est une bonne monnaie d’échange.
Optimisation du package salarial
D’après le guide annuel des salaires de Bright Plus, 74% des employés ne sont pas impliqués dans les discussions concernant leur enveloppe salariale et 18% n’y sont impliqués que partiellement.
Selon Linda Cappelle, directrice générale de Bright Plus, il n’existe pas de système de rémunération universel qui convienne à tout le monde : « La dépendance à une prime unique est inquiétante. Chaque employé se trouve dans une étape différente de sa vie, avec ses coûts et ses besoins spécifiques en termes de flexibilité et de mobilité. C’est pourquoi les employeurs se doivent d’engager une discussion avec leurs employés et d’instaurer une politique salariale permettant à ceux-ci de se sentir investis dans les échanges concernant leur package salarial. Cela peut passer par un plan cafétéria qui contribue à améliorer la situation financière des employés en leur offrant de nombreux avantages extra-légaux. Les employés peuvent par exemple acheter un vélo, un smartphone ou un ordinateur, se faire rembourser leurs abonnements aux transports en commun, souscrire une assurance hospitalisation, prendre en charge leurs frais de loyer ou d’hypothèque, ou tout simplement recevoir une prime brute. »
Source: enquête en ligne réalisée par le bureau d’études iVOX pour le compte de Bright Plus entre le 15 et le 21 mai 2024 auprès de 1000 employés belges garantissant un échantillon représentatif en termes de la langue, du sexe, de l’âge et de la qualification. La marge d’erreur maximale sur 1000 employés est de 3,02%.