L’Arrêté Royal relatif au chèque consommation a été approuvé : à partir du 17 juillet, il est possible de récompenser les travailleurs et de soutenir en même temps l’horeca et le secteur de la culture et du sport. L’entreprise de services RH ACERTA a sondé les employeurs sur leurs projets en la matière. Sur 100 employeurs, 11 ont indiqué qu’ils feraient bénéficier leurs travailleurs du chèque. 64 employeurs sur 100 n’étaient pas encore convaincus. Les 25 % restants ont encore jusqu’à la fin de l’année pour se décider. Ce chèque peut être demandé facilement, son rapport brut-net est intéressant et il poursuit un double but : récompenser les travailleurs et soutenir les secteurs de la culture et du sport ainsi que l’horeca.
Des époques particulières demandent des efforts particuliers. Des stimulants supplémentaires sont aussi de mise. Lors de l’annonce du chèque consommation et avant l’AR, 1 employeur sur 10 avait décidé d’en faire usage. C’est ce que révèle une grande enquête menée par Acerta auprès des employeurs. 64 % ne l’accepteraient pas, 1 employeur sur 3 (33 %) indiquant un budget insuffisant. Un autre groupe (31 %) a attiré l’attention sur d’autres types de chèques déjà alloués.
Les 25 % restants indiquent une marge de croissance pour le chèque consommation
Amandine Boseret, conseillère juridique chez Acerta : « Très vite après l’annonce du chèque consommation, nous avons reçu des questions des employeurs. Celles-ci nous font supposer qu’il existe encore une marge de croissance raisonnable pour le chèque consommation. C’est ainsi que certains employeurs pensaient que le chèque consommation n’était pas une option pour eux étant donné qu’ils n’offrent pas eux-mêmes de services culturels, sportifs ou horeca, mais cette limitation s’applique uniquement lors de l’attribution. Chaque secteur peut donc allouer le chèque aux travailleurs. Aujourd’hui, avec l’AR, nous attendons que des initiatives sectorielles suivent et que des accords soient établis. A la fin de l’année, le succès du chèque consommation sera vraiment évident. »
Double but : appréciation des travailleurs et solidarité avec les secteurs de l’horeca, de la culture et du sport
Le chèque consommation poursuit un double but. D’une part, il offre aux employeurs l’occasion de récompenser (certains) travailleurs pour la manière dont ils ont aidé leur employeur en période de corona. D’autre part, il donne un petit coup de pouce aux secteurs durement touchés, à savoir les secteurs de l’horeca, de la culture et du sport.
« Le gouvernement a aussi rendu le chèque consommation le plus attrayant possible pour l’employeur qui l’alloue : c’est ainsi que l’employeur ne doit pas allouer le chèque collectivement, mais qu’il peut lui-même affiner le groupe cible à la condition que cet objectif soit stipulé. En outre, il peut choisir lui-même le montant jusqu’à un maximum de 300 euros. L’employeur ne doit pas décider directement non plus d’allouer le chèque ou non : cette option court jusqu’à la fin de l’année, jusqu’à ce que l’employeur ait donc une meilleure vision de sa situation financière. Enfin, ce que l’employeur dépense comme montant brut est ce que les bénéficiaires recevront net directement. Une situation gagnant-gagnant donc. »
Modalités et points forts du chèque consommation :
- S’ajoute à la norme salariale
- Pas d’ONSS ni de taxes, brut = net
- Gestion minimale, commande simple
- Groupe cible objectif à déterminer soi-même, pas collectif
- Montant à déterminer soi-même, avec un maximum de 300 euros et différenciation possible
- Solidarité avec les secteurs durement touchés de l’horeca, du sport et de la culture
- Délai de réflexion jusqu’au 31-12-2020.
Source : Acerta – Les données collectées sont basées sur un sondage réalisé entre 29 juin et 15 juillet 2020 parmi les employeurs du secteur privé, dont tant les PME que les grandes entreprises font partie. 1.079 réponses ont été recueillies.