La rentrée de Septembre sera terrible sur le plan de la mobilité, sauf si…

Dans moins de deux mois, ce sera le retour massif sur les bancs de l’école et la reprise des déplacements professionnels pour soutenir la relance. Et nombreux sont ceux qui nous prédisent un véritable enfer pour accéder à nos métropoles où se concentre encore la majorité de nos activités professionnelles, malgré le télétravail et l’utilisation intensive des réunions à distance. Comment pourrions-nous éviter cela? Mathieu de Lophem (fondateur et CEO de SKIPR) partage une analyse lucide de nos défis à court et moyen terme en matière de mobilité.

Parmi les observateurs qualifiés en matière de mobilité sur le territoire figure Mathieu de Lophem, à l’origine de la création de la start-up SKIPR qui offre une solution de mobilité professionnelle sous la forme d’une application conçue comme un guichet unique vers tous les modes de transports.
« Les transports en commun prévoient une capacité réduite pour respecter les mesures de distanciation sociale et nos villes développent des espaces dédiés à la mobilité douce en réduisant notamment la capacité des grands axes routiers. Nous allons nous retrouver en septembre avec, sans doute, plus de voitures et moins de routes disponibles, raison pour laquelle il y a de quoi avoir peur pour la rentrée de septembre. »

Cette tendance que l’on peut déjà observer aujourd’hui, alors que nous sommes au début des vacances estivales, s’explique par la relation non linéaire entre le nombre de véhicules et le phénomène d’embouteillage.
Mathieu de Lophem poursuit : «Les études démontrent qu’une augmentation du nombre de voitures de 10% génère une augmentation des embouteillages de l’ordre de 40%. Cela fonctionne aussi dans le sens inverse: une diminution équivalente du nombre de voitures provoquerait elle aussi une réduction des ralentissements de 40% environ. Cela s’explique par les goulots d’étranglement qui allongent les temps d’attente et par le comportement des automobilistes qui se montrent clairement moins sociables dans les bouchons et n’hésitent donc pas à bloquer le passage d’autrui.»

Les solutions existent mais…

Nous devons (ré-)apprendre à bouger différemment mais nous n’avons peut-être pas encore trouvé tous les leviers pour obtenir de réels changements de comportements. « Posséder une voiture personnelle ou une voiture de société, cela représente le deuxième poste en importance dans le budget familial ou, dans le cas d’un véhicule mis à disposition par l’entreprise, un revenu moyen mensuel de 600 euros. Tout cet argent pour un ‘objet’ qui est inutilisé pendant 95% du temps! Cela amène à réfléchir, non? Par ailleurs, si nous prenons le point de vue de l’entreprise, le stress généré par les embouteillages et la complexité de la gestion d’une flotte devraient nous pousser à repenser la mobilité professionnelle. »

Sur base de ces constats, la start-up s’est donné pour mission la transformation nécessaire de la vision et des pratiques de mobilité au sein de nos entreprises, en soutenant les déplacements des travailleurs, employés et indépendants. Elle veut guider ses utilisateurs – une vingtaine d’entreprises ont déjà franchi le pas depuis le début 2020 – afin qu’ils puissent rejoindre leur destination en combinant les transports privés, publics et partagés en comparant le prix, le timing et l’impact environnemental en temps réel. Toutes les dépenses sont gérées depuis une application mobile couplée à une carte de payement. Elles sont ensuite regroupées sur une facture mensuelle unique.
Selon Mathieu de Lophem, il faut activer l’argument budgétaire pour que nos déplacements professionnels évoluent rapidement. Il explique: « Nous avons au moins trois solutions pour éviter le chaos annoncé de la rentrée. Le travail à domicile bien sûr, les moyens de mobilité douce et propre et l’utilisation des applications de partage. Dans les trois cas, la solution du Budget Mobilité en remplacement du véhicule de société peut être utilisée pour couvrir les coûts d’une approche intelligente quant à nos déplacements professionnels et privés. »

Le transfert du coût total d’utilisation d’un véhicule de société – pour rappel donc 600 euros par mois en moyenne – vers le Budget Mobilité permet à chaque travailleur de couvrir largement les frais d’utilisation des transports en commun, l’achat de matériel de mobilité douce ainsi que l’utilisation de plateformes de partage de véhicules. « Il est impensable que nous reprenions les mêmes habitudes au sortir de la crise du coronavirus », reprend Mathieu de Lophem. « La mobilité doit devenir un droit pour chacun d’entre nous. Nos entreprises et nos autorités doivent donner accès aux travailleurs aux différentes solutions et l’idée d’un chèque mobilité que chacun utilise comme il l’entend, dans une logique comparable à celle du chèque-repas, est certainement un moyen d’y arriver. »

Le changement de mentalité n’est certainement pas une utopie… Amener chacune et chacun de nos collègues à réfléchir en terme de mobilité globale au lieu de penser ‘voiture’, un défi pour nos départements RH qui pourront s’appuyer sur des incitants financiers bien concrets.

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