Revoici le paradoxe n°1 du marché du travail. Avec près de 400.000 demandeurs d’emploi, celui-ci doit malgré tout se préparer à affronter de sérieuses pénuries de main d’oeuvre. Raison pour laquelle Federgon insiste pour une politique d’activation plus volontariste que jamais.
L’économie belge connaît une croissance modérée depuis quatre ans déjà. Au 1er trimestre 2017, l’activité a progressé de 0,6% par rapport au trimestre précédent. Sur une base annuelle, le PIB affiche une hausse de 1,6%. On note donc une légère accélération de la croissance par rapport à 2016 ! La confiance des chefs d’entreprise a légèrement reculé au 4ème trimestre mais reste à un niveau élevé.
« Les paramètres du marché du travail s’affichent de plus en plus dans le vert, et les secteurs de Federgon facilitent au maximum la conversion de la croissance économique sur le terrain de l’emploi. » explique Paul Verschueren (Federgon). « Cependant, les défis ne manquent pas dans un contexte où les signes de pénuries de main-d’œuvre accrues se multiplient. L’intensification des efforts d’activation et une politique visant résolument à combler le déficit de compétences doivent plus que jamais être inscrites à l’ordre du jour des trimestres à venir. »
La fédération souligne en effet que « le marché du travail belge a connu son meilleur trimestre depuis le début de la crise économique de 2008. La prudence est cependant de mise. Nous faisons en moyenne moins bien que plusieurs autres pays européens, et la Belgique reste confrontée à un taux d’activité beaucoup trop bas. »
Les indicateurs sont globalement positifs: « sur toute une série de paramètres, comme le nombre de nouvelles offres d’emploi ou le nombre de chômeurs, le 1er trimestre 2017 a été le meilleur au cours de ces dix dernières années. Le nombre de créations d’entreprises est au plus haut, et on enregistre très peu de pertes d’emploi consécutives à une faillite. Le nombre de chômeurs temporaires est de loin à son plus bas niveau depuis dix ans, et le nombre de demandeurs d’emploi indemnisés est même descendu au 1er trimestre au dessous de la barre symbolique des 400.000. Autre point positif : le nombre de chômeurs qui sont sans travail depuis plus de deux ans a atteint un niveau historiquement bas. Tous ces facteurs conjugués font que l’emploi intérieur a progressé de 1,3% au 1er trimestre 2017 par rapport au même trimestre de 2016. La demande de main-d’œuvre continue à émaner principalement du secteur privé. »
Les secteurs de Federgon contribuent à traduire la croissance économique en emplois. Le vieillissement de la population active entraîne aussi une augmentation de la demande de remplacement. D’autre part, sur un marché du travail en constante évolution, les entreprises ont de plus en plus besoin de soutien dans le cadre de la GRH.
L’augmentation de la demande sur le marché de l’intérim s’est poursuivie début 2017 (+4,8%). Cette augmentation concerne à la fois le travail étudiant et le travail intérimaire classique et se manifeste tant du côté des employés que du côté des ouvriers, une nouvelle fois de manière plus forte dans ce dernier segment.
– Le nombre de missions de recrutement et de sélection s’est inscrit à nouveau en hausse (+17%).
– L’activité dans le secteur du projectsourcing, quant à elle, a rebondi après plusieurs trimestres difficiles (+6,0%).
– Les activités de learning ont poursuivi sur la voie de la reprise avec une croissance de 5,2%.
– Les entreprises titres-services privées ont vu leur activité à nouveau augmenter (+4,4%). Seuls les chiffres bruxellois montrent un marché qui semble se stabiliser.
– La demande sur le marché de l’Intérim Management s’est inscrite en repli (-3,3%), et le secteur a donc connu un début d’année difficile après quelques années de croissance constante.
– Vu la conjoncture actuelle et son influence sur le marché du travail, le recul enregistré dans le secteur de l’outplacement (-12,2%) n’a rien d’étonnant. Ce recul touche tant l’outplacement individuel que l’outplacement collectif.
Source : Federgon