Le mouvement de rattrapage est enfin entamé. En septembre, les chiffres des vacances étaient supérieurs à ceux de 2019 dans huit secteurs sur dix. En moyenne, 7 % de jours de vacances de plus ont été pris qu’au cours du même mois l’année dernière. Depuis juillet, nous avons à nouveau pris plus de jours de vacances, mais il y a toujours un retard à rattraper. Pour les employeurs, c’est un véritable défi d’assembler le puzzle, d’étaler les vacances et de les faire prendre avant la fin de l’année.
En moyenne, 7 % de jours de vacances en plus ont été pris en septembre par rapport au même mois en 2019. Ce mouvement de rattrapage était nécessaire. Bien que nous ayons à nouveau pris plus de vacances en juillet et août, la tendance positive de ces deux mois (+2,00 % et +2,72 %) et de septembre ne compense pas encore la tendance négative du printemps.
En septembre 2020, le pourcentage de vacances légales est plus élevé qu’en septembre 2019 (voir annexe) dans huit secteurs sur dix (commissions paritaires), mais de nombreux secteurs ont encore un important retard à rattraper. Ainsi, aucun mouvement de rattrapage n’a encore été entamé dans le commerce alimentaire et l’industrie sidérurgique notamment, pour compenser les rares jours de vacances pris au printemps durant la première vague du coronavirus.
Plus de huit secteurs sur dix encore concernés…
Le secteur de la construction (-13 %), les salons de coiffure et les soins de beauté (-11 %), l’industrie du béton (-9 %) et l’horeca (-8 %) sont également confrontés à un solde annuel négatif supérieur à la moyenne. Mais ils ne sont pas les seuls. La liste des secteurs qui ont encore un retard dans la prise de vacances par rapport à l’année dernière est longue (voir annexe).
Environ la moitié des secteurs ou commissions paritaires accusent un retard de plus de 5 %. Il s’agit notamment des secteurs liés à la construction, mais aussi notamment du secteur des banques et des assurances, des services, des garages, des salons de coiffure, des vêtements, de la confection et de l’industrie textile, du nettoyage et du secteur des titres-services. Le solde annuel de jours de vacances y est supérieur à la moyenne (5 % en négatif), bien qu’un mouvement de rattrapage ait été entamé en septembre.
Les vacances risquent de culminer en décembre
Jean-Luc Vannieuwenhuyse, spécialiste au sein du centre de connaissances de SD Worx: « Les employeurs se trouvent face à un puzzle difficile à assembler pour garantir la continuité. SD Worx constate qu’un grand nombre de jours de vacances légales doivent encore être pris cette année. Au cours des 3 prochains mois, avec notamment les vacances d’automne en novembre, nous devrons prendre plus de vacances que l’année dernière. Décembre est de toute façon un mois de vacances populaire et personne ne souhaite que son entreprise s’arrête. De plus, certains secteurs sont toujours en difficulté. La fixation des vacances ne se fait jamais unilatéralement, mais toujours en concertation. »
Plus que 3 mois pour prendre vos vacances légales
Le fait de ne pas prendre à temps tous les jours de vacances légales peut avoir des conséquences négatives. Tous les travailleurs doivent prendre leurs jours de vacances légales avant le 31 décembre de l’année en cours. Le report de ces jours de congé à l’année suivante n’est pas autorisé. Selon une application stricte de la loi, un travailleur perd même ses jours de vacances légales s’il ne les prend pas avant la fin de l’année. Il est interdit aux travailleurs de renoncer aux vacances annuelles auxquelles ils ont droit. En outre, l’employeur peut se voir infliger une amende administrative s’il enfreint la loi. Les employeurs feraient donc bien de veiller à ce que les travailleurs prennent tous leurs jours de vacances avant la fin de 2020.
Source: L' »Employment Tracker » offre un aperçu du pourcentage de « jours ouvrés », de l’absentéisme, du chômage temporaire et de la prise de jours de vacances légales. Le plus grand calculateur de paie de Belgique dresse ainsi un tableau pertinent des secteurs et des régions les plus touchés et les plus actifs. SD Worx se base sur les données salariales de 70.000 employeurs et de près d’un million de travailleurs belges, dont un tiers d’ouvriers et deux tiers d’employés, actifs dans divers secteurs et entreprises de tailles différentes. Il s’agit de travailleurs de plus de 18 ans qui sont en service depuis au moins 6 mois. Ces résultats révèlent une tendance claire chez les employeurs du secteur privé.