La Révolution des Compétences 2.0 est lancée: les employeurs recherchent des compétences ‘humaines’ pour absorber la digitalisation.

91% des employeurs belges prévoient de maintenir ou d’augmenter leurs effectifs au cours des deux prochaines années face à l’automatisation. La digitalisation pourrait devenir une bonne nouvelle pour l’emploi… à condition de relever le défi de la Révolution des Compétences 2.0. Face à cette transformation digitale, les entreprises recherchent avant tout des compétences humaines (les soft skills) …qui se révèlent être difficiles à trouver.

Quel sera l’impact de la digitalisation sur l’emploi ? Quelles fonctions, quels secteurs, quelles compétences seront les plus concernés ? Comment accompagner les individus dans cette transition et maintenir leur employabilité dans un monde qui se transforme à un rythme sans précédent ? Ce sont les questions qu’aborde l’étude ‘Révolution des Compétences 2.0’ de ManpowerGroup menée auprès de 20.000 employeurs, dans 42 pays, dont la Belgique. A contre-courant de certaines idées reçues, les résultats indiquent clairement que le match ‘homme-robot’ n’aura pas lieu.

Premier enseignement majeur, la plupart des employeurs belges considèrent que les possibilités offertes par les nouvelles technologies représenteront à court terme un apport net pour l’emploi. En effet, 25% des employeurs sondés en Belgique affirment vouloir augmenter leurs effectifs au cours des deux prochaines années en raison de la transformation digitale, tandis que seulement 4% estiment que l’automatisation entraînera des réductions d’emploi dans leur entreprise. Pour 66% des employeurs sondés, les nouvelles technologies n’auront pas d’impact sur la taille de leurs effectifs.

On observe une tendance similaire à l’échelle mondiale : 86% des 20.000 employeurs sondés (91% en Belgique) affirment vouloir maintenir ou augmenter leurs effectifs en raison de l’automatisation. Sur les 42 pays sondés, 34 recensent un plus grand nombre d’entreprises qui estiment que les nouvelles technologies auront un effet bénéfique sur l’emploi. Les employeurs les plus optimistes à l’égard de l’automatisation sur l’emploi se trouvent en Amérique latine et aux Etats-Unis. A l’opposé, ce sont les entreprises d’Europe de l’Est, des pays scandinaves et de Hong Kong qui se montrent plus circonspectes face à l’avenir.

« Cette nouvelle étude de ManpowerGroup pose un constat sans équivoque : la digitalisation n’est pas systématiquement synonyme de réduction d’effectifs pour les entreprises, même si l’impact varie fortement selon les secteurs et les métiers », explique Philippe Lacroix, Managing Director de ManpowerGroup Belux. « L’automatisation peut devenir une bonne nouvelle pour l’emploi au niveau macro-économique, mais pour qu’elle le soit aussi pour les personnes au niveau individuel, il faudra qu’elles acquièrent les compétences nécessaires pour accéder ou garder leur emploi dans un environnement où l’homme et les robots devront apprendre à coexister. Il est urgent de bâtir une culture d’apprentissage où tous les acteurs – le monde éducatif, les entreprises mais aussi les individus – devront investir massivement dans la formation et la capacité d’adaptation. »

Un impact différent selon les métiers

S’il concerne tous les secteurs d’activité, l’impact de la transformation digitale n’est toutefois pas uniforme selon les fonctions. Parmi celles dans lesquelles les employeurs comptent le plus recruter, on trouve sans surprise l’IT : 14% des employeurs au niveau mondial pensent augmenter leurs effectifs dans cette fonction, afin de poursuivre, voire d’accélérer leur transformation digitale. La fonction relation client (front office) est également promise à un bel avenir, notamment en raison de l’e-commerce et de la virtualisation des contacts commerciaux : 15% des employeurs comptent embaucher dans ces métiers.
A l’inverse, les fonctions administratives sont celles qui prévoient les plus fortes réductions d’effectifs (solde net de -7%, en raison de l’automatisation des tâches les plus routinières, porteuses de moins de valeur ajoutée. Quant aux intentions les plus contrastées (solde net de -5%), elles concernent la fonction fabrication-production : 24% des employeurs comptent augmenter leurs effectifs et 19% les réduire. « C’est dans l’industrie que devraient se poursuivre les plus grands bouleversements. Certaines compétences émergent alors que d’autres deviennent obsolètes. La robotisation va redéfinir les modes d’organisation et les emplois », ajoute Philippe Lacroix.

Selon le World Economic Forum, 35% des compétences seront obsolètes d’ici à 2020, tous métiers et secteurs confondus. À grande échelle, cette obsolescence accélérée exige une plus grande capacité à prévoir les compétences dont l’entreprise aura besoin et à accompagner les individus dans le changement et dans le développement de ces compétences.

Priorités aux soft skills

Loin d’opposer homme et technologie, l’enjeu aujourd’hui consiste à concilier au mieux les deux, afin de piloter efficacement la transformation en cours. C’est pourquoi les entreprises recherchent désormais prioritairement des compétences ‘humaines’ : la communication, la créativité, mais aussi l’empathie ou la capacité à collaborer.
Ce sont donc les soft skills qui deviennent centrales, puisque ce sont elles qui permettent de faire le meilleur usage des nouvelles technologies en combinant le savoir-être et le savoir-faire technique et digital. En Belgique, les employeurs interrogés privilégient avant tout la collaboration (75%), la résolution des problèmes (64%), le service client (64%), l’organisation (60%). L’enquête de ManpowerGroup révèle que ces soft skills s’avèrent également les plus difficiles à trouver, en particulier la résolution de problèmes (48%), l’organisation (40%) et la communication (31%).

Source : Manpower Group

 

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