Sur la base de l’indice santé de janvier 2020 et de l’indice santé social lissé qui en est déduit, le groupe ACERTA prévoit que le moment où l’indice-pivot sera atteint arrive très probablement un mois plus tôt que prévu, à savoir en février déjà. Cela signifierait que les allocations et certains salaires augmenteraient de 2 % un mois plus tôt déjà. Et cela influencerait le budget de tous les pouvoirs publics belges.
Les allocations et les salaires de travailleurs de nombreux employeurs subventionnés du secteur non marchand (p. ex. hôpitaux, maisons de retraite, centres de revalidation, entreprises de travail adapté et ateliers sociaux, etc.) augmentent le mois suivant le dépassement de l’indice-pivot. Et cela aura très probablement lieu le 1er mars 2020 déjà, au lieu du 1er avril 2020. Les salaires des fonctionnaires et travailleurs fédéraux, des fonctionnaires et des travailleurs occupés par les régions et les communautés, les provinces, les villes et les communes et des travailleurs de centres pédagogiques médicaux ou d’institutions pour la protection de la jeunesse et l’aide aux familles et aux personnes âgées obtiennent leur adaptation salariale un mois plus tard, selon toute vraisemblance le 1er avril 2020 déjà au lieu du 1er mai 2020. Quoi qu’il en soit, il s’agit d’un mois plus tôt que les prévisions.
L’indice-pivot atteint en février ? Indexation de 2 % en mars et en avril
En Belgique, les salaires et les allocations de sécurité sociale sont liés à l’inflation. Certains sont indexés à un moment fixe, tandis que d’autres le sont dès que l’inflation a augmenté d’un certain pourcentage. Cette dernière option est notamment le cas pour l’adaptation des salaires des fonctionnaires, des employeurs subventionnés du secteur non marchand et des allocations de sécurité sociale (allocations de chômage, pensions, allocations de maladie, etc.). Ceux-ci sont liés à un « indice-pivot ». Dès qu’il est atteint ou dépassé, ces salaires et allocations augmentent de 2 %.
Les prévisions voulaient que l’indice-pivot soit atteint en mars 2020. Mais Acerta signale à présent que cela se produira peut-être un mois plus tôt, donc en février 2020 déjà. « L’inflation a augmenté considérablement de 0,65 point en janvier 2020 par rapport à décembre 2019, soit en un mois de temps. L’indice santé lissé, utilisé pour l’adaptation des salaires à l’inflation, a également augmenté de 0,28 point de plus que prévu. Par conséquent, l’indice santé devrait baisser de 0,09 en février pour ne PAS atteindre l’indice-pivot. Si l’indice santé de février diminue de 0,08 ou moins, l’indice-pivot de 107,20 sera atteint et les allocations y liées augmenteront le mois suivant et les salaires y liés le premier ou deuxième mois suivant. »
78,5 millions en plus au budget rien que pour les allocations.
» L’effet d’un dépassement prématuré de l’indice-pivot, et donc d’une indexation prématurée, est considérable. Les pensions, les allocations familiales, les allocations de maladie, les allocations du CPAS… sont toutes concernées. Si nous partons du principe que les allocations sociales fédérales peuvent être arrondies à environ 47 milliards d’euros, il est déjà question de frais supplémentaires non prévus dans le budget de l’ordre de 78,5 millions. Le budget fédéral, mais aussi le budget de tous les pouvoirs publics, devra vraisemblablement bientôt faire face aux frais supplémentaires d’une indexation avancée d’un mois. »
Source: Acerta