Selon une étude réalisée auprès de plus de 2.800 personnes par le site d’emploi StepStone, un salarié belge sur trois estime qu’il est encore trop tôt pour reprendre le travail. Le même nombre de répondants craint des problèmes financiers et mentaux sur le long terme. 22% des personnes interrogées envisagent même de quitter leur emploi suite au manque de mesures d’adaptation de l’entreprise aux nouvelles règles de distanciation.
Malgré la crise liée au COVID-19, nous remarquons un pourcentage important (22 %) de personnes qui envisagent de quitter leur emploi en raison de la manière dont a été gérée la pandémie par leur employeur au cours de ces derniers mois.
Alors que plus d’un tiers (34 %) se réjouit à l’idée de retourner sur leur lieu du travail, 39 % n’y sont pas encore prêts. Pour 27% des répondants, la question n’était pas d’application, principalement en raison de la poursuite du travail à domicile.
Lorsqu’on leur demande pourquoi ils souhaitent revenir, l’interaction humaine (48 %) est le principal facteur de motivation, suivie par le rééquilibrage entre vie professionnelle et vie privée (33 %) ou encore la dynamique générée sur le lieu de travail (28 %).
Le télétravail séduit et rassure ceux qui sont inquiets pour leur santé.
Pour ceux qui ne veulent pas retourner sur leur lieu de travail, le travail à domicile est le compromis parfait entre travail et santé. Plus de la moitié (53 %), apprécie le travail à distance et aimerait continuer à travailler de cette manière dans le futur. 43 % craignent d’être contaminés s’ils retournent sur leur lieu de travail, tandis que 26 % pensent que leur employeur ne sera pas en mesure de garantir leur sécurité.
Trois périodes envisageables pour retourner travailler
Pour la plupart des salariés, il y a actuellement trois périodes qu’ils estiment préférables pour leur retour au travail :
– Dès à présent – en juin (57 %)
– En septembre (19%)
– L’année prochaine (11%)
Une écrasante majorité des personnes interrogées (91%) estime que leur employeur est responsable de leur sécurité sur le lieu de travail. Ainsi, les salariés aimeraient que leurs entreprises prennent certaines mesures telles que :
– La distanciation sociale (56 %)
– Des horaires flexibles (53%)
– Le dépistage des anticorps pour COVID-19 (50%)
– Le travail à distance pour tous quand c’est possible (48%)
Toutefois, lorsque l’on demande les mesures prisent par leurs employeurs, 35 % des personnes interrogées déclarent que leur responsable ne prendra aucune mesure supplémentaire pour le retour au travail – en outre, 45 % d’entre elles déclarent ne pas savoir ce que leur employeur va mettre en œuvre.
Un pourcentage stupéfiant de personnes qui envisagent de quitter leur emploi
Dans certains cas, l’absence de mesures supplémentaires ou de communication a tendance à avoir un effet négatif sur la perception de l’entreprise par les employés. Malgré la crise, 22 % des personnes interrogées envisagent de quitter leur emploi dès maintenant. Pour cause: la manière dont leur employeur a géré la pandémie actuelle.
StepStone a également étudié les effets à long terme de la crise du Coronavirus sur le bien-être des employés. 37 % d’entre eux reconnaissent ou pensent qu’ils connaîtront des problèmes financiers. 28 % ont des problèmes mentaux. 28% rencontrent des problèmes physiques.
Des changements professionnels à long terme ?
Avec ces effets négatifs, la question importante est de savoir quand on pourrait revenir à la situation d’avant la crise. 76 % des personnes interrogées s’attendent à un réel changement sur le long terme dans leur vie professionnelle. Cependant, cela ne devrait pas nécessairement être une mauvaise chose, selon eux :
– 71 % des personnes interrogées déclarent que leur employeur est désormais plus ouvert au travail à domicile et aux conditions de travail flexibles.
– 61% déclarent que chaque employé devrait se donner à 110% dans le but de surmonter cette crise.
Source & méthodologie: StepStone a répondu à cette enquête le jeudi 14 mai 2020. Comme l’étude est un instantané de la situation actuelle de milliers de salariés belges, ces données sont sensibles au temps et la situation peut changer. Nos analystes ont passé les données au crible pour s’assurer que la représentation et la validité des réponses des répondants sont exactes. Au total, 2857 questionnaires ont été remplis et soumis en néerlandais, en français et en anglais.