Avec United Freelancers, la Confédération Européenne des Syndicats et les organisations de travailleurs de plateforme qui lui font confiance, la CSC manifeste ce 25.10.2022, à Bruxelles devant le Parlement Européen, à l’occasion des « Uber hearings » (auditions Uber) tenues par le Parlement.
Ces auditions s’inscrivent dans la suite des Uber Files, ces révélations qui ont dévoilé l’organisation d’un lobbying agressif et complice, auprès de tous les niveaux de pouvoir, y compris européen, par la multinationale.
La CSC déclare : « Nous refusons de tomber dans le piège tendu par la multinationale : la banalisation d’un « troisième statut » de travailleur, la subordination de l’employé combinée à la fragilité de l’indépendant (sans les droits du travailleur), soit un travailleur sans droits. Si cette situation – que la multinationale exploite maintenant depuis des années, au mépris des lois, des décisions administratives et de justice – perdure, alors elle va inévitablement contaminer tous les secteurs de l’économie et toutes les entreprises.
Nous refusons un syndicalisme de résignation, qui consisterait à accepter le diktat d’UBER et consorts, et se contenter d’arrondir les angles « à la marge ».
Bien sûr certains travailleurs sont réellement autonomes dans leur travail, et nous devons défendre leurs conditions de travail, y compris dans leur statut d’indépendant sans personnel. Mais les livreurs et chauffeurs de plateformes comme Uber et Deliveroo n’ont pas cette autonomie, bien au contraire. Si les plateformes les traitent comme des employés, ils doivent être reconnus et avoir les mêmes avantages que les autres travailleurs. Notamment le salaire qui leur revient en application des accords de secteur. Ils devraient gagner au moins deux fois plus ! »
Les plateformes, et notamment UBER sont actuellement, enfin, au pied du mur, estime le syndicat :
- La nouvelle loi belge sur l’économie de plateforme (justement votée le 29/9) prévoit une présomption de salariat pour ces travailleur;s
- Une directive européenne en cours de finalisation va dans le même sens
- L’entreprise Uber est justement critiquée, à travers les « Uber Files », pour son lobbying agressif;
« Nous ne lâcherons pas la proie pour l’ombre, et les autorités doivent maintenant contraindre les plateformes à respecter les règles. »