Top 10 des salaires ouvriers : huit fonctions sur dix dans le secteur de la construction.

Pas moins de huit fonctions d’ouvrier sur dix présentant les salaires les plus élevés ont un lien avec le secteur de la construction. Il ne s’agit pas seulement de fonctions de direction comme chef de chantier et contremaître, mais aussi d’emplois d’exécution tels que calorifugeur, foreur, maçon, asphalteur. Le chef de chantier est en tête avec un salaire horaire de plus de 20 €, suivi par les métiers de contremaître/chef d’équipe, qui permettent également de travailler dans l’industrie.

Des techniciens du froid sont aussi nécessaires dans la construction et l’industrie. Le métier d’imprimeur (à la cinquième place) et de programmeur CNC (pour les engins) (à la dixième place) sont les seuls métiers de ce classement qui n’ont aucun lien avec le secteur de la construction. C’est ce que nous apprennent les derniers chiffres du benchmark de plus de 8.000 entreprises avec plus de 130.000 ouvriers. Au total, SD Worx répertorie ainsi 106 fonctions de référence.

Virginie Bertrumé, Directrice régionale PME Namur chez SD Worx : « Le secteur de la construction compte de nombreux métiers en pénurie. Ce que l’on sait moins, c’est que ce secteur paie aussi très bien : les barèmes minimums sont relativement élevés. De plus, il y a des fonctions pour lesquelles les employeurs paient au-dessus du barème, en raison de la formation requise comme chef de chantier, par exemple. Dans la construction, la valeur médiane pour ce métier est de 21,70 € par heure. Il s’agit d’emplois pour lesquels vous devez vous lever tôt, vous devez parfois vous déplacer loin, mais vous bénéficiez d’une belle rémunération en contrepartie. En plus de la fonction, la taille de l’organisation et la région peuvent également jouer un rôle. Un chef de chantier a des chances de gagner plus dans une grande entreprise de construction, mais la région joue moins. Le salaire d’un contremaître ou d’un maçon varie en fonction de la région, mais pas en fonction de la taille de l’organisation. La maçonnerie paie mieux au Hainaut et à Bruxelles (18,48 € valeur médiane), mais moins au Luxembourg, par exemple. Les autres régions un peu moins. »

La médiane est la valeur moyenne : la moitié des ouvriers gagnent plus, la moitié moins.­­

Le salaire horaire brut standard pour les ouvriers est calculé comme suit : le salaire horaire réel (brut) converti en une semaine de travail de 38 heures, et hors indemnités complémentaires telles que primes d’équipe, indemnités variables, etc. La médiane est la valeur moyenne : la moitié des ouvriers gagnent plus, la moitié moins.

Tous les métiers en pénurie ne paient pas si bien

En janvier 2021, les métiers de la construction en Flandre ne comptent pas moins de 33 fonctions critiques. Il existe trois causes possibles, celles-ci pouvant se combiner : trop peu de candidats se présentent, le profil des candidats ne correspond pas (expérience, formation) et trop peu de candidats en raison des conditions de travail spécifiques. Pour les techniciens en construction comme le chef de chantier, mais aussi les installateurs, les deux premières causes jouent souvent un rôle. Les conditions de travail spécifiques influencent les ouvriers de la construction routière (asphalteurs). Le manque d’expérience entre en compte chez les maçons, par exemple, selon le dernier rapport du VDAB. Dans le top 10 des métiers en pénurie en Flandre, on en trouve trois dans la construction : Conducteur construction/chef de chantier (à la troisième place), calculateur construction (à la sixième place) et technicien bureau d’études construction (à la septième place).

À Bruxelles, « l’ouvrier du bâtiment spécialisé dans la rénovation » figure désormais aussi sur la liste des métiers en pénurie, en plus des électriciens et des couvreurs.

En Wallonie aussi, les employeurs manquent de maçons, d’électriciens, de chefs de chantier, de menuisiers, de plafonneurs, de techniciens du froid, d’installateurs de chauffage et monteur en structures en bois.

De beaux extras

Au sein de la commission paritaire du secteur de la construction (CP 124), de nombreux aspects ont été fixés entre les partenaires sociaux et sont donc obligatoires. Dans la construction (CP 124), nous avons notamment les avantages suivants au niveau sectoriel :

  • Outre l’indemnité de déplacement (indemnité pour les frais de déplacement domicile-lieu de travail), les ouvriers reçoivent une indemnité de mobilité. Cette indemnité dépend du nombre de kilomètres parcourus. Elle est différente pour un passager et pour un conducteur ;
  • un jour de mobilité rémunéré pour les ouvriers qui perçoivent une allocation de mobilité annuelle pour plus de 43.000 km/an ;
  • une indemnité de promotion : chaque année 1 % du capital restant à rembourser du prêt hypothécaire de la résidence principale avec un minimum de 12,39 EUR et un maximum de 383 EUR ;
  • une assurance hospitalisation (pour l’ouvrier lui-même – pas pour les membres de sa famille) ;
  • une pension (complémentaire). Le montant de la prime dépend du salaire et du nombre d’années d’ancienneté de service ;
  • dans le secteur, il n’y a pas de 13e mois traditionnel, mais bien une prime de fidélité de 9 % du salaire brut gagné à 100 % pendant la période du 1er juillet 2020 au 30 juin 2021 ;des écochèques de 100 EUR (montant pour un ouvrier à temps plein).

Ne sont pas obligatoires : les avantages collectifs tels les que chèques-repas. Environ quatre ouvriers sur dix dans la construction reçoivent des chèques-repas.

Exemple concret: Dynamic and Partner Construction

L’entreprise a été fondée il y a seulement deux ans et a connu une croissance rapide. Cet entrepreneur en construction générale s’occupe de toutes les étapes d’un ouvrage, du premier coup de crayon à la mise en peinture, et emploie aujourd’hui une vingtaine d’ouvriers comptant notamment : couvreur, électriciens, maçons, menuisiers, chauffagiste, carreleur, peintre…. et ce du profil junior au plus aguerri de chefs d’équipe. Florian Boutte, Administrateur en charge de la gestion financière et des ressources humaines, explique : « Il est très difficile de trouver des professionnels spécialisés. Même un jeune ouvrier du bâtiment, qui sort de l’école, commence à +/-1800 euros net. Un chef d’équipe peut compter sur un brut de 3400 euros. À cela s’ajoutent les suppléments obligatoires tels que l’indemnité de déplacement, qui compense les travailleurs pour leur temps passé sur la route. Nous donnons également des chèques-repas en tant qu’avantage complémentaire. L’ensemble du secteur paie bien, nous devons donc essayer de faire la différence par d’autres moyens afin d’attirer les talents dans notre structure. Dès lors, nous attachons une grande importance à la culture d’entreprise, à la flexibilité et à l’attention portée au bien être de nos salariés, comme un rendez-vous privé important, un départ anticipé de dernière minute ou une demande de vacances réalisée tardivement. Les salariés en sont reconnaissant et cela fonctionne dans les deux sens ; ils seront donc également flexibles dans leur horaire de travail si cela s’avère nécessaire de terminer plus tard afin de finaliser un chantier. Nous accordons aussi une attention particulière à la santé de nos salariés sur chantier : nos collaborateurs sont conscientisés en permanence afin qu’ils puissent nous avertir s’ il est préférable d’utiliser une machine pour des travaux dit « lourds » plutôt que de se « briser » le dos, même si cela à un coût nous en sortons tous gagnant. Ces valeurs viennent s’ajouter au package salarial. » Cependant, le chef d’entreprise se demande si le nouveau règlement sur les véhicules de société va leur imposer des coûts plus importants. « Nos camionnettes ne sont pas vraiment des véhicules d’utilité privée ; nous en avons vraiment besoin pour le travail. »

Source : SD Worx 2021 base de données reward (ouvriers)

 

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