Le travail au noir des étudiants diminue, mais 13% des jobistes travaillent sans contrat.

Effet positif de la nouvelle législation révisant à la hausse le plafond des heures autorisées pour le travail étudiant?  Passant de 18 % en 2016 à 13 % cette année-ci, la part des étudiants travaillant sans contrat s’est réduite sensiblement. La tendance se vérifie également chez les moins de 18 ans. L’an dernier, 29 % d’entre eux déclaraient encore travailler sans contrat. En 2017, 22 % des étudiants de moins de 18 ans ont travaillé sans contrat.

Tels sont les principaux enseignements de l’enquête sur les étudiants que le groupe Randstad, réalise chaque année auprès de 1 000 étudiants. « La nouvelle législation sur le travail étudiant, qui est entrée en vigueur au début de cette année, semble donc à première vue réussir à saper les fondements du travail au noir chez les étudiants. »

Autre enseignement déjà relevé par notre rédaction par ailleurs : « le nombre d’étudiants qui travaillent durant l’année scolaire progresse à nouveau (ils sont 58 % cette année, contre 54 % l’an dernier), soit une part qui a presque doublé depuis le premier sondage en 2004 (30 %). Et si certains articles de presse laissent entendre le contraire, les étudiants déclarent qu’ils ne se montrent pas plus sélectifs qu’avant s’agissant de leur horaire de travail étudiant. »

Effet de la nouvelle législation?
L’enquête révèle que 1 étudiant sur 5 n’est pas encore au courant de la nouvelle législation qui est entrée en vigueur le 1er janvier de cette année. « Parmi ceux qui en sont informés, 93 % jugent positivement l’adaptation du plafond annuel, qui est passé de 50 jours à 475 heures. 61 % des étudiants se déclarent même en faveur d’un relèvement de ce plafond de 475 heures. La combinaison de la baisse du travail non déclaré et l’évaluation très positive des étudiants sur la législation indiquent que cette nouvelle législation en matière de nombre d’heures de travail répond encore mieux à l’énorme besoin de flexibilité tant pour les employeurs que pour les étudiants. La diminution du travail non déclaré est également une indication que plus d’étudiants travaillent sous contrat grâce à cette nouvelle règlementation, ce que les premiers chiffres tendent également à confirmer. Il semble que la flexibilité offerte par ce système des 475 heures a ôté le dernier obstacle à la mise au travail sous contrat. Les risques encourus aujourd’hui par les employeurs et les étudiants en travaillant au noir ne font plus le poids face aux avantages de ce nouveau système. »

 

6 autres constats à épingler
L’étude du groupe RH reprend également divers constats pertinents concernant le travail étudiant :

• 16 % des étudiants ne travaillent pas. Ils ne travaillent pas contre rémunération, ne bricolent pas et ne s’engagent pas non plus dans du bénévolat.
• Le commerce de détail (21 %), l’horeca (19 %) ainsi que le secteur public et le non-marchand (15 %) sont, et de loin, les principaux pourvoyeurs d’emplois étudiants.
• La famille (30 %) est le canal le plus efficace pour décrocher un job d’étudiant, suivi par les agences d’intérim (17 %) et les amis et connaissances (16 %).
• Les étudiants travaillent pour gagner de l’argent. Pas moins de 61 % d’entre eux déclarent qu’ils n’ont pas du tout choisi leur job d’étudiant en fonction de leurs études.
• L’écart salarial entre hommes et femmes s’observe-t-il dès le plus jeune âge ? En matière de jobs d’étudiants, les hommes gagnent en moyenne 1 euro de plus que les femmes.
• Ce sondage ne permet pas de confirmer les affirmations alarmistes selon lesquelles les bénévoles seraient une espèce en voie de disparition. Si la part des étudiants travaillant en dehors de la période estivale a quasi doublé depuis 2004, cette évolution ne s’est pas produite au détriment de leurs engagements de bénévole. Leur proportion reste, depuis le début des enquêtes à ce sujet, relativement stable à 30 %.

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