La moitié des travailleurs se sentent plus fatigués et surmenés après une journée au bureau qu’après une journée de télétravail. Pour la moitié des travailleurs sondés via une enquête commandée par Securex auprès de 1 000 travailleurs qui sont retournés sur leur lieu de travail après une période de télétravail obligatoire, ils sont actuellement obligés de se rendre sur leur lieu de travail en moyenne 3,7 jours par semaine. 70% des travailleurs sont contents du retour au bureau, mais souhaitent néanmoins continuer (partiellement) le travail à domicile.
« Les travailleurs sont soulagés de pouvoir retourner au bureau, mais ils se sentent également plus fatigués et surmenés. Tant les travailleurs que les employeurs doivent s’habituer au mode de travail hybride mais, avec la bonne approche, la combinaison entre travail à domicile et travail au bureau peut être bénéfique pour les deux partis », explique Guillaume Bosmans, HR Research Associate chez Securex.
La moitié des travailleurs (47%) qui sont retournés sur leur lieu de travail après une période de télétravail obligatoire affirment se sentir plus fatigués après une journée au bureau qu’après une journée de travail à domicile. D’autre part, une proportion égale (50%) affirme avoir du mal à faire face à tous les stimuli présents sur le lieu de travail. Près de 2 travailleurs sur 5 (38%) déclarent aussi être plus distraits au bureau que lorsqu’ils travaillent à domicile. Enfin, autant de travailleurs (40%) indiquent qu’ils exécutent habituellement plus d’heures à la maison qu’au bureau mais qu’ils parviennent néanmoins à accomplir plus de tâches à domicile (42%).
« Il est clair que le retour au travail a eu un impact important sur de nombreux travailleurs. Près d’un tiers des travailleurs de retour au bureau (30%) indiquent même que ce retour sur le lieu de travail a été ressenti comme un choc culturel », explique Guillaume Bosmans de Securex.
Pour de nombreux travailleurs, il est important de les habituer à se rendre sur leur lieu de travail, surtout lorsque l’on sait que près de 7 personnes sur 10 (69%) sont soulagées de pouvoir à nouveau travailler en dehors de chez eux. La moitié des travailleurs déclarent que le fait d’aller au bureau leur permet de mieux séparer vie professionnelle et vie privée (55%). Dans le même temps, plus de la moitié (56%) disent vouloir continuer à travailler (partiellement) à domicile à l’avenir, même s’ils sont désormais autorisés à travailler de nouveau en dehors de chez eux.
Les premiers chiffres illustrant la question du retour au bureau
Près de la moitié des travailleurs qui retournent au bureau aujourd’hui après une période de travail à domicile obligatoire déclarent que leur employeur les oblige à travailler (partiellement ou totalement) sur leur lieu de travail. Ces salariés sont obligés de travailler en moyenne 3,7 jours par semaine sur leur lieu de travail. Un cinquième (21%) indique cependant que le travail au bureau est encouragé mais pas obligatoire pour eux. Enfin, un sixième des travailleurs (17%) déclare que leur employeur n’exprime pas de préférence et qu’ils sont totalement libres dans leur choix de travailler à domicile ou sur leur lieu de travail.
Près d’un travailleur sur six (13%) indique que le travail au bureau est encore déconseillé par l’employeur, mais qu’il est néanmoins autorisé. Cela est particulièrement vrai pour les travailleurs des moyennes et grandes entreprises (jusqu’à 20 personnes : 6% ; entre 21 et 250 personnes : 15% ; plus de 250 personnes : 14%).
« Si vous êtes constamment interrompu par les anecdotes et autres conversations de vos collègues, vous pouvez rapidement être surmené. La situation de travail idéale est bien sûr différente pour chacun, mais il peut parfois être utile de s’isoler et d’éviter trop d’éléments perturbateurs pour accomplir des tâches qui demandent beaucoup de concentration. Profitez des contacts sociaux avec vos collègues pendant la pause de midi et les pauses-café mais essayez de prévoir des moments de concentration pendant votre journée pour pouvoir accomplir vos tâches sans trop de stimuli externes », déclare Ann Facq, Health & Safety Senior Consultant chez Securex.
Source : il s’agit d’une enquête en ligne réalisée par le bureau d’études iVOX pour le compte de Securex entre le 27 juillet et le 3 août 2021 auprès de 1 000 travailleurs belges qui travaillaient à domicile pendant le confinement et qui sont désormais (partiellement) de retour sur leur lieu de travail. Cet échantillon est représentatif en matière de sexe, de langue, d’âge et de diplôme. La marge d’erreur maximale avec 1.000 travailleurs belges est de 3,02%.