La dernière étude de GoodHabitz met en évidence un problème de communication entre employés et direction au sujet de la santé mentale en entreprise. Cette problématique découle notamment du manque de compétences en matière de communication empathique et de résolution de problèmes. Le stress et l’épuisement professionnel menacent le bien-être des employés à travers le monde, et la Belgique est l’un des plus mauvais élèves. GoodHabitz, plateforme de formation en ligne, a mené une enquête auprès de 24.235 employés à travers le monde (dont 1.229 en Belgique) en collaboration avec l’agence de recherche Markteffect pour mieux comprendre et promouvoir le bien-être au travail. Les résultats de l’enquête fournissent des informations cruciales sur les facteurs qui contribuent au bien-être des employés.
Plus de la moitié des employés cachent leurs symptômes de stress ou de burnout à leur employeur
Au cours de la dernière année, les travailleurs belges ont dû faire face à des niveaux de stress et d’épuisement professionnel sans précédent. 54 % des employés stressés ont choisi de faire face à leurs difficultés en solitaire, sans chercher le soutien de leurs superviseurs. Et parmi les 46 % ayant fait part de leurs symptômes à leur employeur, 30 % n’ont pas reçu le soutien nécessaire pour aller mieux. Cette crise silencieuse souligne l’impératif de créer des environnements de travail où les discussions ouvertes sur la santé mentale sont non seulement tolérées, mais activement encouragées. Au-delà de la transparence, il faut armer les employés et les managers des compétences et ressources nécessaires pour m ener des discussions compréhensives et compatissantes.
Promouvoir les dialogues ouverts et l’empathie
En creusant davantage, il devient évident que la cause de ce problème va au-delà de la simple appréhension à l’idée de parler à un supérieur. Elle réside également dans un déficit de compétences et de ressources nécessaires pour mener des discussions constructives et empreintes d’empathie, tant du côté des employés que des managers. La gestion du stress est citée par 33% des répondants belges comme la compétence la plus importante pour influencer positivement le bien-être au travail. D’autres compétences telles que la communication (24%), le travail d’équipe (23%), la gestion du temps (21%) et le leadership (21%) sont également considérées comme importantes. Cela souligne le besoin pressant d’une offre de formation complète, tant pour les cadres que pour les équipes, au sein des organisations.
Il est intéressant de noter que la plupart des employés belges (63%) souhaitent que leurs supérieurs fassent régulièrement le point sur leur bien-être avec eux. Il est donc nécessaire d’organiser davantage de formations à l’intention des dirigeants sur ce sujet. Selon Sandrien Boogaard, Directrice RH chez GoodHabitz, cela nécessite non seulement un soutien en matière de santé mentale, mais aussi des outils et des compétences pratiques. Les managers doivent renforcer leur leadership en se formant à mener des entretiens réguliers au sujet du bien-être.
Le rôle du développement personnel dans le bonheur au travail
Les résultats mettent en lumière un élément crucial, mais souvent sous-estimé, de l’amélioration du bien-être et de la productivité des employés. Selon les données de l’étude, les rémunérations financières continuent de jouer un rôle essentiel dans la satisfaction au travail. Parallèlement, l’importance du développement personnel ne cesse de croître. Il ne fait aucun doute que la source du bonheur au travail est enracinée dans l’épanouissement profond qui accompagne le développement personnel. À l’échelle belge, 69% des salariés établissent une corrélation entre le fait d’être heureux au travail et leur bien-être général. Cela montre à quel point le travail et la vie privée sont li&eacut e;s.
« Le rapport met en lumière une vérité fondamentale : le développement personnel est l’élément clé pour favoriser une culture d’entreprise dynamique et accroître le niveau de satisfaction au travail. Ces chiffres reflètent ce que je constate dans ma fonction de professionnel des ressources humaines : je crois que les entreprises progressistes doivent reconnaître le lien intrinsèque entre le bien-être général de leurs employés et leur bonheur au travail. Il est essentiel que les managers suivent une formation afin d’aborder et de soutenir efficacement ce lien, favorisant ainsi un environnement de travail positif et stimulant », Sandrien Boogaard, Directrice RH chez GoodHabitz.
Source: GoodHabitz