Une enquête réalisée par Unispace révèle que deux tiers des employés à travers l’Europe sont réticents à l’idée de retourner au bureau après la pandémie Covid-19. Les entreprises doivent comprendre les nouvelles motivations de leurs salariés autour de l’environnement de travail afin d’attirer, retenir et recruter des talents hautement qualifiés. L’instauration d’un modèle de travail hybride ainsi que la prise en charge des frais de transport pourraient inciter les employés à retourner au bureau.
Selon cette étude, deux tiers des salariés du tertiaire (64%) sont réticents à l’idée de retourner au bureau après la pandémie, avec comme causes principales citées, le trajet, le manque d’équilibre entre leurs vies personnelle et professionnelle et un espace de travail inefficace.
L’étude combine les résultats d’une enquête approfondie réalisée auprès de 3000 collaborateurs, 2750 employeurs dans des positions de leadership au sein d’organisations comptant plus de 50 salariés, et des interviews avec des leaders globaux en immobilier, ressources humaines et opérations. Il apparait également que, malgré cette réticence, un consensus existe autour de l’idée qu’un modèle hybride est la voie à suivre, avec 79% des employés qui seront principalement basés au bureau dans un futur proche. Cela est sans aucun doute dû au 84% des retours au bureau contraints qui ont été mis en place sur le continent.
Les données indiquent également que les plus jeunes générations éprouvent un plus grand désir de retourner au bureau, avec 69% des 18-34 ans qui souhaitent, soit un retour complet au bureau, soit l’instauration d’un mode de travail hybride. Cela démontre un désir d’apprendre de leurs confrères et d’accélérer la progression de leurs carrières mais également de bénéficier des opportunités de socialisation et des services que leur bureau leur offre.
Les causes de la réticence
Selon le sondage, plus de 86% des employés ont le sentiment qu’ils bénéficiaient d’un meilleur équilibre entre leurs vie professionnelle et personnelle lorsqu’ils travaillaient à la maison. De plus, 79% des travailleurs du tertiaire européens ont indiqué qu’ils étaient financièrement plus avantagés lorsqu’ils travaillaient à distance. Le trajet était la seconde cause majeure de réticence, décourageant 27% des travailleurs de retourner au bureau. Cela est d’autant plus vrai que 80% des sondés ont admis qu’ils retourneraient au travail si leur employeur prenait en charge leurs frais de transport.
95% des salariés ont également indiqué un désir de changer leur espace de travail, en incluant des options tels que plus d’espaces extérieurs, l’accès à des espaces calmes mais également à des espaces collaboratifs, et davantage d’infrastructures. La possibilité d’avoir accès à la restauration gratuite au bureau était également en haut de la liste des incitations au retour au bureau, mentionnée par 79% des employés.
Lawrence Mohiuddine, PDG, EMEA, Unispace commente: « Bien que la pandémie ait considérablement changé la manière dont nous travaillions, elle a également changé la manière dont les employés souhaitent expérimenter leur lieu de travail. Ceux qui ont pu travailler efficacement à distance au cours de la dernière année doivent voir un intérêt à retourner au bureau. Le désir de collaboration est certainement l’une des motivations pour les collaborateurs qui font un retour au bureau. Cependant, notre étude a démontré que les salariés désirent plus que ce à quoi ils ont accès à la maison – qu’il s’agissent de la restauration gratuite ou de meilleurs services. Nous vivons un moment clé. La manière dont nous faisons évoluer nos espaces de travail maintenant définira non seulement ce à quoi le futur du bureau ressemblera mais également la manière dont nos talents seront connectés à leur espace de travail. Et avec les plus jeunes générations éprouvant un plus grand désir d’être au bureau pour apprendre de leurs pairs, le futur du capital humain des entreprises est incontestablement en jeu. »
Source: Unispace