Le dialogue social est au point mort dans le secteur des titres-services.

Les actions et la communication des syndicats ne font que jeter de l’huile sur le feu. C’est ce que déclare Federgon, la fédération qui parle au nom de plus de 160 sociétés de titres-services et qui représente à la fois les grandes entreprises et les PME du secteur. Nos entreprises écoutent avec incrédulité et incompréhension ce qui se dit sur leur secteur aujourd’hui et ne se reconnaissent nullement dans le discours tenu par les syndicats concernant les difficiles négociations qui se déroulent dans le secteur.

Federgon explique continuer à rechercher, de manière constructive, les moyens de sortir de l’impasse actuelle et appelle les syndicats à revenir à la table des négociations. « Les employeurs ont toujours adopté une attitude sereine et constructive et ont aussi toujours eu l’ambition de parvenir rapidement à un accord. Ce qui est déjà sur la table aujourd’hui va en outre dans le même sens que les accords déjà conclus dans d’autres secteurs. »

Les entreprises titres-services sont prêtes à répondre à la demande des aides-ménager(ère)s, mais elles ne sont pas en mesure aujourd’hui d’assumer le coût qu’implique l’ensemble des revendications des syndicats. C’est pourquoi Federgon propose une approche progressive sur laquelle tout le monde devrait pouvoir s’accorder. « Il serait extrêmement imprudent et même irresponsable de conclure un accord sans avoir la certitude que nos entreprises pourront l’assumer financièrement. Assurer la continuité, c’est aussi important, car nous voulons tous que les aides-ménager(ère)s aient encore un emploi demain, non ? Dès lors, nous plaidons pour une approche en plusieurs étapes », déclare Ann Cattelain, CEO de Federgon.

La première étape consiste à conclure sous peu un accord partiel sur les nombreux points qui font déjà l’objet d’un consensus : plus précisément, l’application de la norme salariale fixée dans l’Accord interprofessionnel, et aussi les indexations automatiques, une série de mesures qualitatives, ainsi qu’une première série d’adaptations concernant les indemnités de déplacement. « Faute de conclusion d’un accord partiel incluant ces différents points, les aides-ménager(ère)s sont aujourd’hui privé(e)s d’un certain nombre d’avantages et, en tant qu’employeurs, nous le regrettons profondément », souligne Ann Cattelain.

« Nous comprenons les demandes des aides-ménager(ère)s mais nous déplorons les contre-vérités que diffusent les syndicats. Ils savent très bien que la situation financière de nombreuses entreprises n’est pas tenable. La manière dont les syndicats communiquent aujourd’hui est très réductrice et injuste. En tant qu’employeurs, je le répète encore une fois, nous avons toujours adopté une approche constructive. Nous ne comprenons pas que les syndicats continuent à mener des actions plutôt que de négocier afin de parvenir à une solution », dit encore Ann Cattelain.

La deuxième étape consiste à constituer un groupe d’experts réunissant des représentants des partenaires sociaux ainsi que des représentants du ministre fédéral et des ministres régionaux de l’Emploi et ayant pour mission d’étudier et d’objectiver le contexte financier. Objectif : trouver des pistes pour mettre en place un modèle d’avenir durable pour le secteur.

L’objectif final est ensuite de reprendre les négociations pour parvenir à une amélioration du statut des aides-ménager(ère)s et à une augmentation substantielle de leurs indemnités de déplacement.
« Le fait que les négociations aient été et soient extrêmement difficiles dans le secteur des titres-services, il y a deux ans comme aujourd’hui, n’est pas imputable à un refus des employeurs d’améliorer le statut des aides-ménager(ère)s, mais c’est la conséquence d’un modèle qui atteint ses limites », souligne encore Ann Cattelain. « Les partenaires sociaux du secteur doivent négocier dans un cadre très strict où ils décident d’engager des dépenses sans disposer de la clé pour affecter les moyens financiers permettant d’y faire face. Pouvoir uniquement prendre des décisions sur les dépenses sans avoir une vue claire des recettes est un modèle qui n’est plus tenable. Ce modèle doit et peut changer. Tant que les syndicats continuent à mener des actions, nous ne pouvons que continuer à répéter le même message. »

 

Source: Federgon

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