Les employeurs engagés à porter attention à la santé mentale de leurs collaborateurs? Une promesse tenue aux yeux de 38% des travailleurs seulement.

Notre société accorde de plus en plus d’importance au bien-être mental et physique, y compris au travail. Cela entraîne certaines attentes de la part des travailleurs à l’égard de leur employeur. Une étude menée par IDEWE, service externe pour la prévention et la protection au travail, la VUB et la KU Leuven montre, entre autres, que seuls 38% des travailleurs estiment que la promesse « attention au bien-être mental » est tenue.

De tels écarts entre les attentes et leur réalisation peuvent conduire à l’insatisfaction et à une baisse de la productivité sur le lieu de travail, et pour les combler, IDEWE donne des conseils concrets à l’employeur et aux travailleurs.

L’étude montre que 70% des travailleurs belges interrogés perçoivent la « valorisation de leur bien-être mental » comme une promesse explicite ou implicite de l’employeur. Cependant, seul un tiers d’entre eux (38%) estime que cette promesse est plutôt bien ou très bien tenue. Un écart similaire peut être observé dans le domaine du bien-être physique : 52% perçoivent la valorisation de la santé physique des travailleurs comme une promesse de l’organisation, mais seulement 31% estiment que leur employeur y accorde au moins une certaine importance.

« Lorsque les employeurs font des promesses, ils créent logiquement certaines attentes chez les travailleurs », explique Sofie Vandenbroeck, responsable du département Knowledge Information and Research chez IDEWE. « Il importe également que les employeurs réalisent qu’il ne s’agit pas seulement de promesses communiquées explicitement : les travailleurs peuvent également avoir interprété ces promesses de manière implicite à partir de situations ou de décisions au sein de l’organisation. Dans le cas de ces promesses implicites en particulier, il existe un risque que l’employeur ne les ait pas à l’esprit et qu’il ne les tienne pas, ou seulement partiellement. Si l’écart entre les attentes et la réalité devient trop important, il peut entraîner de la frustration, une baisse de la motivation et, à terme, un risque accru d’absentéisme. »

Équilibre entre vie professionnelle et vie privée et santé mentale

L’enquête met également en évidence d’autres divergences, notamment en ce qui concerne la promotion de l’équilibre vie professionnelle et vie privée et la santé mentale. Alors que 56% des travailleurs interrogés déclarent que leur employeur leur a promis un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée, seuls 36% d’entre eux le constatent dans la pratique. Quant à l’accès à des services de soutien en matière de santé mentale, 52% des personnes interrogées considèrent qu’il s’agit d’une promesse de leur organisation, mais seulement 34% y ont réellement accès.

« Notre enquête a révélé un fait particulièrement inquiétant : seuls 35% des travailleurs considèrent que leur entreprise s’est engagée à détecter le stress et le burn-out, et ils sont encore moins nombreux (22%) à le constater dans la pratique. Ces chiffres sont notables compte tenu du nombre croissant de cas de burn-out et de la sensibilisation à ce sujet dans les médias et ailleurs », souligne Sofie Vandenbroeck.

Le rôle du supérieur hiérarchique et la qualité des relations

La qualité de la relation entre le travailleur et son supérieur hiérarchique joue un rôle crucial dans la manière dont les travailleurs perçoivent le respect des promesses de leur organisation. L’étude montre que les travailleurs qui entretiennent de bonnes relations avec leur supérieur sont moins susceptibles de penser que les promesses dépassent la réalité (25%) que ceux dont les relations sont moins bonnes (35%). La relation entre le supérieur hiérarchique et le travailleur, caractérisée par la confiance et le respect mutuel, semble donc être un tampon contre la déception et le vécu de promesses de bien-être non tenues par l’organisation.

Politique concrète

« Le décalage ressenti par tant de travailleurs entre certaines promesses de bien-être et leur réalisation effective devrait inciter chaque entreprise à réfléchir. L’inclusion de ces promesses dans une politique de bien-être apporte de la clarté et une base solide sur laquelle s’appuyer. Cela permet non seulement d’éviter la déception des travailleurs, mais aussi de s’assurer que les attentes implicites deviennent explicites, et donc claires ».

À la suite de cette étude, IDEWE propose aux employeurs quelques conseils faciles à mettre en œuvre :

  • Proposez des modalités de travail flexibles, telles que le travail à domicile et des horaires de travail flexibles, afin de favoriser un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée.
  • Encouragez la santé physique en facilitant les activités sportives, une alimentation saine et des lieux de travail ergonomiques.
  • Soutenez la santé mentale en donnant accès à une aide psychologique, à une formation à la gestion du stress et à une culture de communication ouverte.
  • Reconnaissez l’engagement des travailleurs en récompensant leurs prestations.
  • Investissez dans la formation et l’éducation, notamment en formant les supérieurs hiérarchiques à reconnaître le burn-out et en leur offrant des possibilités de développement professionnel.

 

Source: enquête menée par IDEWE, la VUB et la KU Leuven en 2024 auprès de 971 travailleurs belges. Les résultats présentés dans ce communiqué sont basés sur des données collectées entre le 19 et le 23 mars 2024. Les chiffres ne sont pas entièrement représentatifs de la population belge des travailleurs, mais ils ont une fonction de signal et permettent d’explorer les liens entre les facteurs. Cette étude est le fruit d’une collaboration officielle entre IDEWE, la VUB et la KU Leuven. Le Pr Tim Vantilborgh (VUB) et la Pr Tinne Vander Elst (IDEWE, Université de Tilburg) ont rédigé le questionnaire et effectué les analyses statistiques. L’équipe de chercheurs comprend également Sofie Vandenbroeck et Lode Godderis (IDEWE, KU Leuven).

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