Comment afficher son potentiel et ses compétences quand son CV n’offre pas les garanties d’un candidat idéal?

100 chercheurs d’emploi participent à la nouvelle campagne d’Actiris. Photographiés de dos dans des lieux bien connus de la capitale, ils sont le reflet de la multiculturalité bruxelloise. Chacun affirme ses qualités de manière authentique. Ils font passer le message que malgré des trous dans le CV, peu d’expérience ou pas de diplôme, ils ont des compétences.

Des trous dans le CV mais « je peux vous démonter un moteur même dans le noir ». Un parcours non linéaire, mais « je suis doué pour négocier ». Pas d’expérience professionnelle, mais « je suis créatif, je trouve souvent des solutions auxquelles les autres n’ont pas pensé ». Un CV peu conventionnel, mais « j’apporte beaucoup d’énergie positive dans une équipe ».En réorientation professionnelle, mais « je suis patiente : je sais écouter les gens pour bien les conseiller ». Abonné aux CDD, mais « je travaille tellement dur que j’ai développé des muscles! » Pas de diplôme, mais « je suis douée en langues, j’en parle 6 ». Ces citations sont celles d’Alexandre, 32 ans ; Brandon, 29 ans, Jean-Michel, 22 ans, Hélène, 28 ans, Roya, 31 ans, Traore, 24 ans et Asali, 40 ans. Leurs points communs : ils sont bruxellois, ils recherchent un emploi mais leurs CV ne les présentent pas comme les candidats idéaux.

Pourtant, ils ont du potentiel et des compétences. Cela compte autant qu’un CV. C’est le message qu’Actiris envoie à tous les chercheurs et chercheuses d’emploi bruxellois. « L’ennemi numéro 1 du chercheur d’emploi, c’est le découragement. Avec cette campagne, nous voulons soutenir la motivation des chercheurs et chercheuses d’emploi. Ce n’est pas parce qu’ils ont des blancs dans leur CV ou peu d’expérience que nous ne pouvons pas les aider à réussir. Les employeurs que nos consultants rencontrent affirment de plus en plus vouloir dépasser le CV et être à la recherche de personnes dont la personnalité colle aux valeurs de l’entreprise. Ce n’est plus juste une question d’avoir le bon diplôme. Les employeurs sont prêts à former leurs futurs collaborateurs et nous pouvons les y aider. Des solutions existent ! », affirme Grégor Chapelle, le directeur général d’Actiris.

A la recherche des qualités humaines.

Une récente étude du groupe Manpower montre que « si 39 % des entreprises belges peinent à former leurs salariés aux compétences techniques les plus demandées, 45 % rencontrent encore plus de difficultés à leur faire acquérir les qualités humaines dont elles ont besoin, comme le sens de l’analyse et la communication ».

« Ce qui m’intéresse avant tout chez un candidat, c’est son potentiel. A-t-il de la créativité, une dynamique d’équipe, une envie de s’investir et d’apprendre de nouvelles choses ? Ces aspects-là sont plus importants pour moi que de savoir s’il sait utiliser Word, Excel ou s’il est quadrilingue. J’essaie de bien identifier les atouts de la personne pour pouvoir les utiliser au mieux, tirer le meilleur d’elle et la valoriser au mieux dans son travail, quitte à faire évoluer la fonction pour laquelle je l’engage », explique Anne Deltour, directrice d’Orfeo, une asbl active dans la diffusion de l’art vers les publics les plus défavorisés.
« Nous recherchons des personnes originales, authentiques, qui ont envie de rencontrer le collectif que nous formons. Elles ne doivent pas forcément avoir beaucoup d’expérience. Elles doivent surtout avoir l’envie d’apprendre et de s’intégrer dans notre équipe », indique Guillaume Verhaeghe, fondateur de Billy Bike.

Un nouvel outil pour recruter

Comme en témoignent ces employeurs, à côté des compétences techniques, les « soft skills » ou compétences comportementales telles que l’empathie, la confiance en soi, la gestion du temps, du stress, l’audace, la curiosité… sont de plus en plus prisées dans le monde du travail. Le recrutement a changé. Pour être en phase avec cette évolution, Actiris développe un nouvel outil. Début 2020, My Select Actiris va permettre aux employeurs qui postent une offre d’emploi de consulter eux-mêmes les candidats qui correspondent à l’offre publiée. Cette correspondance ou ce « matching » ne se fera plus uniquement sur base des expériences ou du diplôme mais intégrera également les compétences.

Aujourd’hui, il est déjà possible pour un chercheur d’emploi d’indiquer ses compétences avec une échelle de satisfaction lorsqu’il s’inscrit sur le site d’Actiris. Mais jusqu’à présent l’employeur n’avait pas accès à son profil même s’il correspond aux critères de son offre d’emploi. Seul le conseiller du chercheur d’emploi pouvait établir le matching. A partir de l’année prochaine, l’employeur pourra lui-même trouver le candidat qu’il recherche. Un gain de temps et d’efficacité pour tous.

« Aujourd’hui, même si les compétences techniques restent importantes, elles ne suffisent plus pour décrocher un emploi. Les entreprises prennent de plus en plus en compte les compétences comportementales des collaborateurs, les soft skills. Empathie, leadership, confiance en soi, créativité, esprit d’entreprendre… Toutes ces compétences qui transforment une personne lambda en un collaborateur motivé et motivant pour le reste de l’équipe. Bien souvent, celles-ci ne se trouvent pas sur un CV. C’est pourquoi, grâce à cette campagne, les chercheurs d’emploi prendront conscience de leur potentiel et n’hésiteront plus à mentionner tous leurs atouts », conclut Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois de l’Emploi et de la Formation professionnelle.

Source: Actiris

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