Après un mois de confinement et/ou de chômage temporaire, la peur de venir (re)travailler semble s’installer auprès de nos collaborateurs.

Un sondage organisé par le cabinet conseil Hudson auprès de 144 organisations vise à mesurer l’impact du coronavirus sur l’emploi et sur les salaires au sein des entreprises belges. Il s’agit de la deuxième vague de cette enquête qui permet de comprendre comment nos organisations s’adaptent à la crise et quelles sont les principales conséquences auprès des travailleurs. Chômage temporaire, fermeture provisoire, préparation de la reprise du travail… Voici un nouveau point de situation.

Afin de garder la tête hors de l’eau pendant cette crise, 61% des organisations interrogées ont entre-temps invoqué le chômage temporaire pour l’ensemble ou une partie de leurs salariés.

Il est frappant de constater que, pour l’instant, peu d’entreprises ferment complètement leurs portes. Seulement 9 % des organisations indiquent que tous les travailleurs sont temporairement au chômage. Pour les employés, c’est le cas pour seulement 6% des organisations interrogées. La grande majorité des entreprises optent donc pour un chômage temporaire partiel. Les travailleurs sont en chômage temporaire en moyenne 2 jours par semaine.

La moitié des employeurs interrogés pressentent qu’ils devront, à l’avenir, étendre ce système aux travailleurs (ouvriers et employés) qui sont encore actifs actuellement.

La façon dont nos entreprises organisent ce chômage temporaire diffère de l’une à l’autre. 37% des entreprises indiquent ne pas avoir pris en compte la répartition des jours de chômage au sein de l’entreprise ou du département. Les jours de chômage ont donc été répartis en fonction du poste, ce qui signifie que des différences peuvent survenir entre les salariés. Seulement 16% des entreprises indiquent qu’elles ont effectué une répartition égale entre tous les employés au sein de l’entreprise. La diminution de la charge de travail a été le facteur décisif de répartition du chômage temporaire pour 80% des organisations. Ensuite, environ 20% d’entre elles prennent également en compte la situation familiale du salarié, comme la garde des enfants ou la présence de patients à risque au sein de la famille.

46% des entreprises indiquent qu’elles paieront une indemnité complémentaire (environ 5 à 13€ par jour) au-dessus de la cotisation légale aux salariés qui auront été mis au chômage temporaire.

Impact sur la rémunération

La crise du Corona laissera également des traces sur la rémunération. Ainsi, 17% des organisations ne savent pas si les augmentations de salaires prévues pourront avoir lieu cette année. 15% d’entre elles indiquent que des augmentations pourront être effectuées partiellement. 14% ne donneront aucune augmentation de salaire. Chez les autres employeurs, les augmentations de salaires avaient déjà eu lieu récemment ou sont néanmoins maintenues.

Les bonus de 2019 seront vraisemblablement payés pour la plupart. Seulement 10% des entreprises prévoient un budget plus petit à ce qui était initialement prévu et 4% des entreprises n’ont pas encore statué sur ce point. En ce qui concerne les bonus de l’année prochaine, il y a beaucoup plus d’incertitude. 54% des entreprises indiquent qu’elles ne savent pas encore si l’épidémie du Corona aura un effet sur la rémunération variable. Tandis que 29% d’entre elles sont déjà certaines que le paiement des bonus sera inférieur à cause de la crise.

40% des entreprises indiquent qu’elles s’attendent à un impact sur la CCT90. Elles s’attendent à un paiement partiel, voire à une annulation complète de ce bonus.

En ce qui concerne la prime de fin d’année dans le cadre du chômage temporaire, une plus grande proportion d’entreprises semble aller dans la même direction, 70% adhéreront à ce qui aura été décidé en Commission Paritaire alors que 30% paieront la prime de fin d’année comme si une année entière aura été travaillée.

20% des entreprises indiquent qu’elle paieront une indemnité supplémentaire aux salariés qui sont restés travailler. La moitié de ces entreprises le fait pour compenser l’augmentation de la charge de travail et le risque accru de contamination. Dans la plupart des cas, une telle indemnité est plus susceptible d’être offerte aux employés opérationnels, qui ne peuvent pas travailler à domicile. Certaines entreprises sont également disposées à payer une telle prime aux personnes qui auront fait un effort supplémentaire durant cette crise.

Les indemnités de direction semblent aussi impactées. Entre-temps, 30% de nos organisations déclarent qu’elles vont diminuer ces indemnités contrairement à 15% lors de notre première enquête du 20 mars 2020. Généralement, il en va d’une diminution de 20% de ces indemnités.

Défis rencontrés

Afin d’empêcher la rapide propagation du Coronavirus, les employeurs se sont vus obligés d’organiser le travail autrement. Notre premier sondage a montré que 95% des organisations interrogées avaient rendu le travail à domicile possible. Cependant, notre deuxième sondage montre que le travail à distance n’est pas toujours facile à organiser aussi bien pour l’employeur que l’employé, les difficultés se trouvant principalement au niveau de la combinaison du télétravail et de la garde des enfants.

Pour les salariés qui viennent toujours travailler sur place, 62% des entreprises indiquent que de nombreux salariés ont peur de venir travailler. 40% indiquent également que les arrêts de travail pour maladie rendent les choses encore plus compliquées. 70% des employeurs interrogés remarque une augmentation du nombre d’employés en congé maladie depuis le début de la crise du coronavirus en Belgique.

Source: Hudson

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