Les défis RH pour 2022 et les prochaines années sont plus que jamais liés à la gestion des personnes. Attirer de nouveaux talents et la « résilience et le bien-être » de leurs travailleurs sont les plus grands défis en matière de RH pour les entreprises belges. Un peu plus de quatre entreprises belges sur dix placent ceux-ci dans leur top 5 des défis RH les plus importants. La Belgique occupe dès lors la quatrième place parmi les 12 pays interrogés. Seuls les Pays-Bas, le Royaume-Uni et les pays scandinaves font mieux.
Selon l’enquête internationale annuelle sur les employeurs « L’avenir du travail et des travailleurs » réalisée par SD Worx, les entreprises belges placent le bien-être et la résilience de leurs travailleurs plus haut dans leur liste de priorités que la moyenne européenne (qui s’élève à 40 %).
Grâce à l’enquête annuelle sur les employeurs intitulée « The Future of Work and People », SD Worx prend le pouls des entrepreneurs et des professionnels des RH afin de savoir comment ils envisagent l’avenir. Ce qui est frappant, c’est que cette année, les RH accordent une attention considérable à une politique axée sur les personnes. Cathy Geerts, Chief HR Officer de SD Worx, explique cette volonté : « Les conséquences opérationnelles des premières vagues de COVID-19 et l’incertitude économique liée à celles-ci ont été traitées. Il est maintenant temps de se concentrer à nouveau sur la croissance. Cela incite les entreprises à remettre au centre leur capital le plus important : les personnes. Outre le bien-être et la résilience des salariés, l’expérience et l’engagement des travailleurs, l’attraction de nouveaux talents, l’employabilité durable et le développement des talents complètent le top 5 européen. »
Le top 5 belge diffère légèrement, bien que là aussi, les salariés soient au centre des politiques RH des employeurs :
1. Attraction et recrutement (guerre des talents, …) – 43,7%
2. Bien-être et résilience du personnel – 43,3%
3. Développement des talents et mobilité interne – 35,0%
4. Télétravail et travail hybride – 33,3%
5. Garder ou gagner le contrôle des coûts de personnel – 33,0%
La différence avec l’année dernière est significative. Les entreprises étaient encore principalement occupées par des tâches de RH opérationnelles : le calcul et le paiement des salaires ainsi que les services de RH aux salariés étaient considérés comme leurs principaux défis. Cette année, l’accent est plus que jamais mis sur les personnes. Cathy Geerts, Chief HR Officer de SD Worx, explique cette évolution : « La pandémie du coronavirus a eu un impact majeur sur la façon dont nous organisons notre travail. Ce n’est pas une coïncidence si les entreprises investissent davantage de temps et d’efforts dans leur actif le plus important : leur personnel. Les entreprises se soucient, plus que jamais, de leur personnel et c’est là leur plus grand défi pour l’année prochaine. »
Les défis ne sont pas les mêmes pour les PME et les grandes entreprises
Lorsque nous comparons les petites (>50 employés) et moyennes (50 – 249 employés) entreprises avec les grandes entreprises (+250 employés), nous constatons des différences frappantes. Par exemple, la coordination du travail à domicile ou d’un mode de travail hybride est plus difficile pour les grandes entreprises. Dans les plus petites entreprises, le travail à domicile figure dans le top 5 pour 28,5% des entreprises. Dans les plus grandes entreprises, cette proportion est de 40,1%. Attirer et recruter des talents est également plus difficile à mesure que la taille de l’entreprise augmente (38,5% des plus petites entreprises dans le top 5 contre 50,1% des plus grandes).
Seul le « bien-être et la résilience du personnel » occupe une place plus importante dans la liste des défis RH des PME. Le bien-être est le cinquième défi le plus important pour la moitié (48,5 %) des petites PME, contre 39,4 % (entreprises de taille moyenne) et 36,3 % (grandes entreprises) respectivement.
« Plus l’entreprise est petite, plus il est facile de garder une vue d’ensemble et de réagir avec souplesse en matière de travail à domicile. Dans les grandes entreprises, nous constatons que l’accent est également sur les personnes, mais avec des angles différents : l’organisation du télétravail et du travail hybride et l’attraction de nouveaux talents figurent dans le top 5 des défis en matière de ressources humaines. Nous constatons également une plus grande rotation du personnel dans les grandes entreprises, ce qui explique pourquoi la guerre des talents est considérée comme l’un de leurs principaux défis », ajoute Cathy Geerts.
Des différences internationales frappantes
Au niveau international, l’accent sur les personnes est également perceptible dans les 12 pays étudiés, le « bien-être et la résilience du personnel » figurant en tête de liste dans la moitié des pays étudiés. En Belgique, seuls l’attraction et le recrutement de nouveaux talents sont classés à égalité avec le bien-être du personnel, comme en France. Les entreprises britanniques, quant à elles, considèrent que la fidélisation et la rotation du personnel constituent la tâche la plus difficile des RH pour les années à venir. Les entreprises allemandes se préoccupent de l’employabilité durable de leurs salariés.
Heureux, en bonne santé, productif
« Pour accroître la résilience d’une organisation et créer une réelle valeur, les chefs d’entreprise réalisent qu’ils doivent établir des contacts directs avec leurs travailleurs qui ne restent pas superficiels », résume Cathy Geerts. « Comme les salariés prennent de plus en plus leur carrière en main, ils optent pour un équilibre sain entre vie professionnelle et vie privée. D’où l’importance accordée aux personnes dans les défis actuels en matière de ressources humaines. Ceux qui peuvent garantir un personnel heureux, productif et en bonne santé détiennent la clé du succès à long terme et conservent leurs talents. »
Source: l’enquête en ligne « The Future of Work and People in Europe 2021 » (L’avenir du travail et des personnes en Europe – 2021) a été menée en juin 2021. Pendant plusieurs semaines, SD Worx a réussi à contacter un total de 3.000 entreprises de 12 régions et pays européens (l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, l’Espagne, la France, l’Irlande, l’Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Royaume-Uni, la Suisse et les pays nordiques). Les participants travaillaient au sein d’entreprises de tailles variées, allant de petites entreprises (moins de 100 collaborateurs) à de grandes entreprises (plus de 1.000 collaborateurs), réparties dans les 4 secteurs de l’économie.