Un Blue Monday encore plus sombre cette année, c’est un fait. 4 employeurs sur 10 sont préoccupés par le maintien d’une bonne santé mentale au sein de leur personnel. C’est la conclusion d’une étude récente commandée par l’agence de recrutement Robert Half. Depuis la pandémie, 38% des entreprises belges investissent davantage dans des programmes visant à soutenir le bien-être mental de leurs employés.
« La frontière entre vie professionnelle et vie privée s’est estompée et le travail est devenu une part encore plus importante de notre journée. Il est donc crucial que l’environnement professionnel se penche activement sur les choses qui peuvent nous rendre plus heureux », déclare Joël Poilvache, Directeur chez Robert Half. Robert Half propose 3 solutions pour y parvenir.
Les traditionnels pics de bonheur à l’approche des périodes de vacances ont disparu en 2020 et, dans l’ensemble, le score hebdomadaire du bonheur a baissé de 4 points en 2020 par rapport à 2019. Cette baisse de 4 points implique une perte de 1.000 à 1.200 euros par employé, en termes de productivité réduite et de risque accru de démission. Les implications financières sont très réelles.
Il n’est pas surprenant de voir que 40% des employeurs interrogés dans le cadre de la récente étude de Robert Half ont déclaré qu’ils considéraient une charge de travail excessive – souvent une conséquence directe de la pandémie – comme une difficulté et une menace pour retenir les bons employés. Pour y parvenir, 38% d’entre eux ont lancé des programmes visant à soutenir le bien-être mental de leurs travailleurs.
« Le plus grand défi en ce début d’année 2021 est que beaucoup d’entre nous se sentent épuisés par la pandémie. Après quasiment une année de travail à domicile et de bulles sociales, nous avons maintenant aussi passé les vacances de façon limitée. Les événements de 2020 suscitent un sentiment généralisé de frustration, de tristesse et d’insatisfaction. Le défi devient alors : comment retrouver une énergie positive ? Où pouvons-nous trouver notre bonheur ? En particulier dans notre vie professionnelle », déclare Joël Poilvache, Directeur de Robert Half.
Évitez l’isolement en mettant les gens en relation
Les collègues se trouvant de plus en plus éloignés les uns des autres en raison du travail à domicile et d’autres restrictions, Robert Half affirme que la première étape pour vaincre le sentiment du « Blue Monday » est de renouer les liens sociaux avec les autres. « Si nous rétablissons les liens avec nos collègues, même à distance, cela rend le travail plus facile et plus agréable. Vous pouvez y parvenir, par exemple, en faisant en sorte que les membres de l’équipe qui s’entendent bien travaillent davantage ensemble. Le fait d’être vraiment à l’écoute des défis de chacun stimule la confiance, la compréhension et d’autres émotions positives. Cela permet de contrebalancer plus facilement les expériences négatives du travail et de soulager le stress de nos situations. Ce sont des principes qui s’appliquent dans toute situation de travail, pandémie ou pas ».
Créer un espace pour les projets qui tiennent les employés motivés
En temps de crise, l’accent est plus que jamais mis sur le travail nécessaire, sur ce qu’il faut faire pour que l’entreprise continue à bien fonctionner. Il n’y a souvent pas de place pour les projets qui motivent les gens. « Le fait de donner aux employés la possibilité de se concentrer sur des projets qui leur font ressortir la passion pour leur travail a un effet motivant. Mais aussi, donnez à ceux qui ne sont pas sûrs de ce qu’ils aiment le plus dans leur travail, la liberté de le découvrir au sein de leurs projets quotidiens. Parlez à vos employés de leurs points forts et de leurs passions au lieu de vous contenter d’examiner leur efficacité. Apprenez-en plus sur leurs intérêts et laissez-les développer des projets autour de ceux-ci autant que possible ».
Pas seulement les problèmes, mais aussi les réalisations méritent l’attention
Beaucoup d’entre nous ont plus tendance à se concentrer sur les problèmes que sur les réalisations. Cela provient d’un état d’esprit négatif, et à ce stade du cycle de la pandémie, cela peut aggraver une mauvaise situation. Pour contrecarrer cela, nous devrions tous faire un effort pour célébrer les réalisations en parlant de ce que les membres de l’équipe font bien ou en prêtant une attention particulière aux efforts d’un membre de l’équipe. Bien sûr, les problèmes doivent être réglés. Il y a un temps et un lieu pour les problèmes, tout comme il y a un temps et un lieu pour célébrer les réalisations. Pourtant, pour de nombreuses entreprises, le moment et le lieu de la célébration réalisations viennent plus tard. Et lorsqu’elle arrive plus tard, il est souvent trop tard. Passer à autre chose sans reconnaître la victoire peut donner aux membres de l’équipe un sentiment d’abandon et de colère, ce qui peut conduire à l’épuisement professionnel. « Concentrons-nous sur une histoire de croissance, plutôt que sur une histoire de survie. Il est plus important que jamais aujourd’hui d’établir des liens avec les équipes et de disposer d’un espace pour suivre nos passions au travail. Il s’agit de redécouvrir ce qui nous rend heureux au travail et de célébrer les réalisations, grandes ou petites. Mais surtout, reconnaître que ce moment, aussi terrible soit-il, ne durera pas éternellement, et que le blues ne doit pas durer toute l’année », conclut Joël Poilvache.
Source : en juillet 2020, Robert Half a commandé une étude réalisée auprès de 1.502 répondants par le biais d’une collecte de données en ligne, comprenant 300 entretiens en Belgique, 300 au Brésil, 301 en France, 300 en Allemagne et 301 au Royaume-Uni. Les répondants comprenaient des Directeurs Généraux, des Directeurs Financiers et des CIO ayant des responsabilités en matière de recrutement dans des petites (50-249 employés), moyennes (250-499) et grandes (plus de 500 employés) entreprises privées, cotées en bourse et publiques dans les cinq pays.