Les travailleurs de moins de 25 ans sont les plus durement touchés par la crise du coronavirus. En février, les jeunes ont été au chômage temporaire pendant 5,6% des jours travaillés. Ils étaient également les plus susceptibles de rester à la maison l’année dernière, avec une moyenne de 7,99% de chômage temporaire par rapport au nombre total de jours à travailler. Les jeunes salariés sont plus susceptibles de travailler dans les secteurs où l’incidence du chômage temporaire est la plus élevée.
Durant le mois de février 2021, les jeunes de moins de 25 ans est le groupe d’âge à avoir presté le moins de jour. Ceci est dû au chômage temporaire, qui, également en février, est plus élevé chez les moins de 25 ans que dans tous les autres groupes d’âge : 5,6%. Ceci est une constante depuis le début de cette crise, les jeunes de moins de 25 ans ont été en moyenne 40% du temps en plus en chômage temporaire que la moyenne des Belges.
D’une manière générale, plus l’âge est bas, plus le chômage temporaire est élevé (à l’exception des plus de 60 ans). Les plus de 60 ans sont la deuxième catégorie d’âge a le plus subir le chômage temporaire (4,22%) mais loin derrière les plus jeunes travailleurs. Dans la tranche d’âge 25-29 ans, ce chiffre tombe à 4,08%.
De même, au plus fort de la crise, en avril dernier, les moins de 25 ans avaient le taux de chômage temporaire le plus élevé : 30%. Cela signifie que les -25 ans étaient en chômage technique pour un tiers des jours à travailler.
Les jeunes victimes des secteurs dans lesquels ils évoluent
Cette crise ne frappe pas tous les secteurs avec la même violence. Ce sont les domaines d’activités où l’on retrouve en majorité les jeunes de moins de 25 ans qui sont les plus touchés. Jean-Luc Vannieuwenhuyse, du centre de connaissances de SD Worx, explique que : « Dans cette tranche d’âge, nous avons une forte proportion de jeunes sans formation supérieure qui sont plus souvent employés dans des secteurs qui ont grandement souffert de la crise. Ces secteurs sont : la coiffure et les soins de beauté, l’horeca, le nettoyage, le commerce alimentaire, le secteur socioculturel, les garages, l’aménagement paysager et l’entretien des jardins et l’assistance au sol dans les aéroports ».
La reprise de certaines activités le 1er avril et le 1er mai donnent des perspectives pour cette tranche d’âge, malgré le fait, qu’ils devront encore être patients quelques semaines.
Un absentéisme inquiétant chez les jeunes
En février 2021, les jeunes de moins de 25 ans sont également plus absents que les autres années à la même période. Pour les absences de longues durée (> 1 mois et < 1 an), cette catégorie d’âge a été 40% plus absente qu’en février 2020 et ce chiffre double même lorsque l’on le compare à février 2019.
La situation est encore plus inquiétante lorsque l’on analyse les maladies de courte durée (< 1 mois). Les jeunes de moins de 25 ans sont la catégorie d’âge la plus absente en février avec 3,11%.
Comme pour le mois de janvier, les chiffres globaux du mois de février montrent une grande disparité entre les secteurs. Jean-Luc Vannieuwenhuyse, du centre de connaissances de SD Worx, conclut: « Les chiffres de l’employment tracker de février sont dans la continuité de ce que nous avions observé en janvier. Nous remarquons même une légère baisse dans le chômage temporaire, malgré une situation qui reste préoccupante dans de nombreux secteurs. Les dernières annonces du gouvernement tendent vers un déconfinement qui ne pourra avoir un impact que bénéfique sur les différents secteurs encore fortement touchés. »
Source : SD Worx Employment Tracker – rapport effectué par SD Worx sur la base sur les données salariales de 70 000 employeurs et de près d’un million de travailleurs belges.