Contraintes par les pénuries de main d’oeuvre, les PME wallonnes vont devoir refuser du travail.

La moitié des PME ne disposent pas d’un flux suffisant pour leurs postes vacants et souhaitent former des candidats moins expérimentés et faire appel à des intervenants extérieurs (freelances, intérimaires et sous-traitants). Actuellement, un tiers des PME wallonnes envisagent de refuser du travail.

Seule une PME wallonne sur quatre comptant jusqu’à 250 employés reçoit un afflux suffisant de candidats qualifiés. L’industrie et la construction sont les secteurs faisant face au moins d’afflux. En Wallonie, 44% des PME souhaitent recruter et former des personnes moins expérimentées ; une sur trois envisage par ailleurs de travailler avec des freelances. Pour un tiers d’entre elles, la situation est si difficile qu’elles considèrent également de refuser du travail. La situation est meilleure à Bruxelles, où une PME sur trois (32,7%) bénéficie d’un apport suffisant. Ces informations sont basées sur une enquête menée en juin 2022 auprès de 612 chefs d’entreprise et responsables du personnel de PME sur leurs projets d’emploi pour le troisième trimestre.

Former les personnes moins expérimentées

Vassilios Skarlidis, Manager Régional PME chez SD Worx, résume les résultats de l’étude: « Nous observons que la plupart des PME revoient leurs exigences à la baisse. Une majorité d’entre elles souhaite notamment assurer une formation complémentaire pour les nouveaux talents, en addition du recours aux travailleurs intérimaires. En Wallonie, recourir à des sous-traitants est également une solution considérée. Néanmoins, un quart d’entre eux refusent également de travailler en Wallonie, ce qui est moins le cas à Bruxelles (seulement 16,8%). L’étude démontre ainsi que l’accent est mis sur différents aspects selon les régions et les secteurs. À Bruxelles, une PME sur trois envisagera d’augmenter la productivité ; tandis que seule une PME sur quatre y pensera en Wallonie. Le recours à des personnes de l’étranger (21,1%) ou à des personnes extérieures à la province (17,2%) est plus évident à Bruxelles. En Wallonie cependant, moins de 10% envisagent ces solutions (respectivement 8,6% et 8,4%). La mobilité interne et la formation des personnes (5,8%) n’est pas non plus le premier recours des PME wallonnes. »

Le consultant PME poursuit : « Les PME ne sont pas en reste et ont déjà déployés diverses solutions simultanément. Il y a donc encore des opportunités dans les pistes non utilisées. En outre, certains de vos collaborateurs actuels doivent très certainement être intéressés par une reconversion. Nous observons d’ailleurs qu’investir dans différentes possibilités d’évolution au sein de l’entreprise est intensif mais payant à 100% : à long terme, cela permet de fidéliser le personnel. »

 

Source : SD Worx juin 22 – Dans le cadre des prévisions trimestrielles de l’emploi de SD Worx, un nombre représentatif de PME en Belgique ont été interrogées pour la 49ème fois sur leurs attentes en matière d’emploi. Entre le 24 mai et le 19 juin 2022, 612 entreprises de 1 à 250 employés ont participé. Il s’agit d’une enquête en ligne auprès des PME en Belgique basée sur un échantillon représentatif, le bureau d’études CityD-WES s’adressant aux répondants par e-mail. L’étude est répétée chaque trimestre. La pondération se fait en fonction de la région et de la taille de l’organisation en fonction de la population des PME. Les résultats sont représentatifs de l’ensemble des PME en Belgique. La pondération est généralement bien inférieure à 2, sauf pour les PME wallonnes de moins de 5 employés. Pour l’ensemble de l’échantillon, la marge d’erreur est de 4,24% (intervalle de confiance de 95%).

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