La CSC s’inquiète de possibles sanctions financières infligées aux malades de longue durée.

Le syndicat chrétien soupçonne la Ministre De Block de modifier à nouveau la réglementation concernant le parcours de réintégration des malades de longue durée. L’approche positive promue jusqu’à présent serait menacée.« Selon certains médias, le gouvernement, sur la proposition de la ministre Maggie De Block, déciderait d’infliger des sanctions financières aux malades de longue durée afin de les contraindre à suivre un parcours de réintégration. »
La CSC estime que la réglementation actuelle offre déjà des opportunités de réinsertion professionnelle aux malades de longue durée en leur proposant un travail adapté ou un autre emploi, de préférence chez leur propre employeur, mais sur une base strictement volontaire. « La réintégration des malades de longue durée est un processus particulièrement délicat au cours duquel il faut chercher à adapter les conditions de travail; l’employeur est tenu d’apporter des adaptations raisonnables en fonction des capacités médicales des travailleurs. »

« Dans le cadre de ce processus, le travailleur peut se voir proposer une tout autre fonction, avec d’autres barèmes, d’autres conditions de travail, d’autres avantages financiers. Intervenir dans ce processus en infligeant des sanctions aux malades est particulièrement inique. On chamboulerait ainsi totalement le cadre serein dans lequel les trois parties (travailleur, employeur, médecin du travail) peuvent se concerter pour une réintégration volontaire de qualité. »

Pas défendable sur le plan humain…

« Exercer de fortes pressions sur les malades de longue durée en les menaçant de sanctions pour les inciter à entamer un parcours de réintégration n’est pas défendable sur le plan humain non plus. Il est inacceptable de menacer d’une réduction d’allocation une personne aux prises avec les conséquences physiques, psychiques et financières de la maladie. En outre, cette approche extrêmement négative est tout à fait contraire aux nouvelles règles – en vigueur depuis à peine un mois – qui visent à organiser positivement la réintégration. Ces nouvelles règles ont été instaurées à la suite d’accords successifs entre les organisations patronales et les syndicats. Des accords sur lesquels le Ministre Kris Peters et la Ministre Maggie De Block ont rendu un avis positif et que la ministre des Affaires sociales et de la Santé publique foule maintenant au pied. »

Le syndicat craint que le processus de réintégration ne devienne un outil de répression… « Ce qui doit être, à tous les niveaux, un projet qui invite à offrir de nouvelles opportunités aux personnes vulnérables et qui requiert l’engagement de toutes les parties (syndicats, mutualités, services de prévention, employeurs et organisations patronales) est en passe de devenir un projet menaçant. L’approche répressive de la Ministre Maggie De Block ne facilite en rien la réintégration. Elle vise uniquement à réaliser des économies de façon impitoyable sur le dos des malades de longue durée. Les économies que la ministre prévoit sont plus importantes que le bien-être des malades. »

« Le cadre fixé entre les partenaires sociaux afin de donner de nouvelles perspectives aux malades de longue durée qui souhaitent reprendre le travail constitue une opportunité en soi. Chaque année, 200.000 nouveaux travailleurs deviennent malades de longue durée.
Bon nombre d’entre eux souhaitent reprendre (partiellement) le travail pendant leur maladie ou leur traitement » déclare Anne Léonard, Secrétaire nationale de la CSC. « Prenons l’exemple d’un patient atteint d’un cancer qui suit une radiothérapie mais souhaite et peut venir travailler quelques heures par semaine, parce qu’il ne veut pas perdre totalement le contact avec son travail. L’employeur se doit de rendre ce scénario possible. Par exemple, en adaptant le travail ou l’horaire de travail. En tant que syndicat, nous soutenons pleinement ce processus, mais à condition que ce retour reste volontaire, en fonction des capacités médicales des travailleurs et que le gouvernement n’exerce pas des menaces à travers des sanctions financières afin de faire pression sur les travailleurs malades. »

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