Le défi de la rétention des talents devra être pris au sérieux en 2020.

Six employeurs sur dix redoutent de perdre leurs bons travailleurs en 2020, selon une enquête sur les défis RH de l’année à venir réalisée par le prestataire de services RH ACERTA auprès d’employeurs. Toutefois, conserver le personnel (la rétention) n’est clairement pas la seule priorité. La pénurie sur le marché de l’emploi constituera également le fil conducteur de la stratégie RH des entreprises en Belgique en 2020. Trouver de bons travailleurs (afflux) et améliorer l’employabilité des collaborateurs actuels sont les deux autres défis RH majeurs pour 2020, selon les employeurs.

Aujourd’hui, six employeurs sur dix affirment ne rencontrer aucun problème pour engager en permanence du personnel. Cependant, 68 % des participants placent la rétention dans le top 3 de leurs défis en 2020 : ils craignent de ne plus parvenir à conserver leurs bons collaborateurs en 2020. Les deux défis suivants cités le plus fréquemment sont l’afflux de nouveaux collaborateurs (avancé par 46%) et l’amélioration de l’employabilité des collaborateurs (39%).

Benoît Caufriez, Director Acerta Consult : « Si nous examinons les défis qui attendent les responsables RH en 2020, nous constatons que les employeurs partent malgré tout du principe que l’occupation restera à niveau en 2020, ce qui est une bonne nouvelle. La tâche de trouver et conserver de nouveaux travailleurs les occupe principalement, car la pénurie sur le marché de l’emploi continuera à déterminer le paysage des RH en 2020. »

Une entreprise sur trois ne tente pas activement de conserver son personnel.

Des 30 % qui trouvent difficile aujourd’hui de lier du personnel, 30 % reconnaissent qu’ils n’entreprennent encore aucune action à cet effet pour l’instant. Et les employeurs qui agissent en faveur de la rétention le font principalement pour les employés.

« Le problème de rétention ne peut que s’aggraver durant cette période de pénurie sur le marché de l’emploi. Mais c’est une bonne chose que les employeurs comprennent qu’en cette qualité, ils ont toutes les cartes en main pour être et rester un employeur attrayant. Ils peuvent par exemple prévoir des formations, mener des entretiens avec feed-back, proposer des possibilités d’évolution ou permettre à des personnes de changer de fonction ou de rôle si elles ont envie de relever un nouveau défi. Bien entendu, les options de rémunération jouent toujours un rôle. Mais nous remarquons tout de même que les employeurs sous-estiment l’effet de certains atouts. Prenons par exemple la formation. Bien que presque toutes les entreprises proposent des formations, les employeurs déclarent n’entreprendre aucune action pour la rétention. Ils ne comprennent donc pas toujours qu’offrir les formations adéquates représente également un élément de la politique de rétention. Nous notons que les atouts sont plutôt déployés en faveur des employés que des ouvriers. »

Six employeurs sur dix n’atteignent pas 5 % d’employés non belges ou allophones.

Les employeurs considèrent l’afflux de nouveaux collaborateurs comme le deuxième plus gros défi RH pour 2020. Un sur quatre déclare devoir constater maintenant déjà un manque systématique de candidats pour les offres d’emploi. Les employeurs sont aussi disposés à engager des travailleurs non belges, nouveaux belges et allophones. L’important, pour eux, consiste à pourvoir la fonction. À l’heure actuelle, 32 % des participants occupent plus de 20 % de non-Belges, de nouveaux Belges ou d’allophones. Mais ces chiffres portent sur les ouvriers. Ce taux est loin d’être atteint pour les employés : 63 % des employeurs occupent moins de 5 % de non-Belges, de nouveaux Belges ou d’allophones.

Benoît Caufriez : « Le groupe-cible des nouveaux Belges, des non-Belges et des allophones n’est peut-être pas suffisamment exploité par les employeurs en vue de pourvoir les fonctions d’employé. Les employeurs disposent encore de marge à ce niveau-là l’année prochaine. Mais dans ce cas, il faudra aussi intervenir pour apprendre rapidement notre langue à ces nouveaux travailleurs. »

98 % reconnaissent qu’une date d’échéance est liée aux aptitudes

La pénurie sur le marché de l’emploi ne sera pas résolue en 2020 non plus. Trouver et conserver les bons collaborateurs reste donc un défi de taille pour les employeurs, en 2020 également. Mais il existe encore un autre réflexe RH sain sur lequel les entreprises devraient miser en 2020 : la gestion attentive du talent et du potentiel dont elles disposent. Si elles souhaitent tendre vers une employabilité maximale des travailleurs occupés, elles doivent veiller à ce qu’ils acquièrent des compétences qu’ils n’ont pas encore aujourd’hui en vue de conserver leur employabilité à l’avenir aussi. C’est nécessaire, et il ne faut plus convaincre les employeurs : pratiquement aucun (2 %) estime pouvoir continuer avec les aptitudes dont il dispose à l’heure actuelle.

« Comme les tâches évoluent conjointement avec les besoins changeants d’une part et en raison de la croissance des possibilités techniques et technologiques d’autre part, chaque aptitude a une date d’échéance. Par conséquent, un seul mot d’ordre : continuer à recycler. La capacité d’être flexible et de s’adapter au changement est une des compétences qui ne cessent de gagner en importance. Le recyclage ne porte pas seulement sur l’acquisition de « hard skills » : miser sur les « soft skills » est tout autant nécessaire. »

 

Source: Acerta – Les données proviennent d’une enquête de panel organisée auprès d’employeurs et de profils RH entre le 3 et le 14 décembre 2019. Le panel se compose de 676 membres soigneusement sélectionnés parmi de petites, moyennes et grandes entreprises. Les participants exercent les fonctions suivantes : CEO, directeur RH, HR business partner, manager RH ou responsable payroll. Cette enquête de panel a compté 117 membres participants.

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