Six entreprises belges sur dix (59%) mettent davantage l’accent sur la digitalisation des processus RH. Cela place la Belgique dans le top trois européen. Dans le secteur des services, les entreprises accordent une plus grande priorité à la numérisation des processus RH (62%). Ce constat est conforme à l’enquête menée auprès des salariés : 53% des jeunes travailleurs de moins de 35 ans pensent que la numérisation du lieu de travail doit être améliorée. Parallèlement à l’avancée de la digitalisation et du travail hybride, le contact humain reste important dans les domaines des RH, tels que l’accueil des nouveaux collaborateurs, le recrutement ou l’entretien de départ.
SD Worx a interrogé un total de 4.371 employeurs et 10.119 travailleurs à travers l’Europe. 59% des entreprises belges notent un effort accru pour rationaliser la numérisation des processus RH au sein de leur entreprise. La Belgique se situe ainsi dans le top : les entreprises italiennes (61%), britanniques (59% – en partageant la place avec la Belgique) et néerlandaises (59%) sont également en tête. Les entreprises finlandaises (40 %) sont moins concernées par ce regain d’intérêt.
Les travailleurs estiment également qu’il est nécessaire de progresser dans la digitalisation des RH. Près de la moitié d’entre eux (47%) notent que la numérisation sur le lieu de travail doit être améliorée. Ce sont surtout les salariés (53%) de moins de 35 ans qui estiment que la numérisation pourrait être améliorée. De plus, la digitalisation des processus RH figure également en tête de liste des priorités des salariés européens, qui privilégient l’automatisation des processus, l’analyse et l’interprétation, notamment parmi les travailleurs hautement qualifiés (53%), les travailleurs intellectuels (50%) et les dirigeants (54%).
Le secteur et la taille de l’entreprise font la différence
Les employeurs du secteur des services (62%) indiquent que l’automatisation des RH est en hausse. La digitalisation des processus RH est plus établie dans des secteurs tels que le transport (77%), l’horeca (76%) et la finance et l’assurance (60%). Les employeurs numérisent également davantage dans le secteur non lucratif (quaternaire) (61%), grâce aux services publics qui s’engagent de plus en plus dans cette voie. Cette attention croissante est particulièrement notable dans les grandes organisations comptant de 500 à 999 travailleurs (68%) et plus de 1 000 salariés (71%).
Le besoin d’approche numérique est le plus fort chez les jeunes
Pourtant, trouver le juste équilibre entre le bon degré de digitalisation et une approche plus personnalisée est crucial dans le secteur des RH. Malgré l’attention croissante portée à la numérisation sur le lieu de travail, on constate que les salariés expriment leur préférence pour une approche humaine dans un certain nombre de domaines.
Dans un domaine tel que la communication des salaires, les Belges sont plus susceptibles d’être satisfaits d’une approche numérique. Par exemple, 27,6% des travailleurs belges sont d’accord pour que cela se fasse de manière numérique, contre 20,7% pour la moyenne européenne. Les Belges sont par ailleurs plus susceptibles de préférer une approche humaine pour le développement des compétences (65,5%) que l’employeur européen moyen (61,8%).
Les salariés de moins de 25 ans, en revanche, sont plus souvent favorables à une approche digitale, notamment dans les domaines RH suivants : le processus de recrutement (16%), le suivi de la santé et du bien-être (19%), la communication sur la rémunération (18%), la fourniture de services RH (interaction avec le département RH) (16%) et l’administration RH (24%), l’évaluation des performances d’une personne (16%) et l’entretien de départ (16%). Ceci étant sûrement lié au monde numérique dans lequel ils ont grandi.
Sandrine Roberfroid, Directrice du personnel chez SD Worx, explique : « La numérisation des processus RH et une approche personnelle plus humaine ne doivent pas s’exclure mutuellement. Les chiffres confirment que l’investissement dans les deux est précieux pour les travailleurs. Cela vaut également pour les questions plus complexes concernant l’administration ou les services RH. La digitalisation a un impact positif à plusieurs niveaux. Grâce à l’automatisation et au soutien des outils numériques, vous offrez à vos salariés de la rapidité et plus de temps pour utiliser leurs talents et leurs compétences de la meilleure façon possible. »
L’enquête souligne donc que l’accent sur la numérisation des processus RH est en hausse, mais confirme également l’importance pour les entreprises de trouver un équilibre optimal entre une approche numérique et personnelle. Même à l’heure du travail hybride, il est important que cet équilibre se fasse en tenant compte des besoins des salariés, du contexte propre à l’organisation et des attentes autour d’un domaine RH spécifique.
« Mysdworx est un excellent exemple de cette nouvelle façon de travailler, où les travailleurs et les employeurs peuvent mettre de l’ordre dans leur administration du personnel en ligne. Un effet secondaire est que cela libère également plus d’espace pour les contacts personnels, là où les salariés en ont le plus besoin. Ainsi, la digitalisation et l’approche personnelle se complètent bien au sein des RH », conclut Sandrine Roberfroid de SD Worx.
Source: dans le cadre de la guerre des talents, iVox a réalisé une étude commandée par SD Worx sur la manière dont les salariés et les employeurs européens abordent la numérisation de leurs processus RH. L’étude se concentre sur le fait d’être un employeur attractif au sein de la la guerre des talents, en examinant ce que les travailleurs recherchent chez un employeur, et ce sur quoi les employeurs se concentrent pour être/devenir un employeur attractif. L’enquête couvre sept pièces du puzzle sur lesquelles les employeurs doivent travailler : le bien-être et les RH centrées sur les personnes, l’organisation flexible du travail, les politiques salariales motivantes, la culture inspirante et attrayante le lieu de travail numérique, la gestion des talents dans les carrières et le recrutement durables.
L’enquête auprès des employeurs a été menée en février 2022 en Autriche, en Belgique, en Finlande, en France, en Allemagne, en Irlande, en Italie, aux Pays-Bas, en Norvège, en Pologne, en Espagne, en Suède, en Suisse et au Royaume-Uni. Au total, 4371 entreprises ont été interrogées. L’échantillon est représentatif des marchés du travail locaux spécifiques et présente une composition similaire selon la taille organisationnelle des entreprises dans les pays concernés.
L’enquête auprès des employés a été menée en mars 2022 en Belgique, en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Espagne, en Italie, en Norvège, en Finlande et en Suède. Au total, 10 119 employés ont été interrogés. L’échantillon est représentatif des marchés du travail locaux spécifiques et a une composition similaire selon le sexe, l’âge et le diplôme à celle de la population active des pays concernés.