En raison du COVID-19, de nombreux collaborateurs ont été contraints de travailler à domicile depuis mars de l’année dernière. Les entreprises et leurs collaborateurs n’ont pas pour autant mis les check-ups médicaux préventifs en veilleuse, bien au contraire. « La santé et le bien-être des collaborateurs, tant sur le plan physique que mental, restent importants pour les entreprises. En période de COVID-19 en particulier, nous avons dû nous rendre à l’évidence en ce qui concerne l’importance de notre santé. Nous le constatons dans la demande exponentielle de check-ups préventifs au cours du premier semestre de 2021. Soit 36 % de plus par rapport à la même période l’année dernière », précise Petra Parren, Product Delivery Manager chez Attentia, spécialiste des RH et du bien-être.
Un check-up préventif est une visite médicale supplémentaire que les entreprises peuvent proposer à leur personnel. « Cela va au-delà des examens médicaux périodiques imposés par la loi pour certaines catégories de travailleurs. Les check-ups médicaux préventifs sensibilisent vos collaborateurs à l’importance d’un mode de vie sain au travail et en dehors. Un collaborateur qui opte pour ce check-up préventif a une vision complète de son état de santé actuel « , explique Petra Parren. Comme le risque de maladies cardiovasculaires augmente à partir de 40 ans, Attentia recommande aussi toujours à partir de cet âge-là un électrocardiogramme (ECG) au repos et à l’effort.
Modification à cause du coronavirus
La pandémie a non seulement entraîné une hausse des demandes de check-ups médicaux, mais elle a également modifié le déroulement de ces derniers. Petra Parren : « Avant, par exemple, la prise de sang préalable se faisait au sein même de l’entreprise. À cause de la crise sanitaire et de la hausse du télétravail, c’est devenu plus compliqué. C’est pourquoi nous demandons aux collaborateurs de passer dans un centre de prélèvement près de chez eux. Nous collaborons avec plusieurs laboratoires, ce qui nous permet de disposer d’un réseau finement maillé qui limite les déplacements du collaborateur. »
Le check-up médical est le même qu’avant, mais tout se déroule bien sûr dans le respect des règles liées au coronavirus. Avant et après la visite d’un « patient », la pièce et les instruments sont désinfectés. » De même, le collaborateur n’est en contact qu’avec le médecin et l’infirmier. Il ne voit même pas les personnes qui ont rendez-vous avant ou après lui », insiste Petra Parren.
En raison du coronavirus, les problèmes mentaux font eux aussi l’objet d’une plus grande attention. Ils ont d’ailleurs un impact sur la qualité du sommeil de certaines personnes. C’est pourquoi Attentia a élargi son offre avec le test du sommeil à domicile (en collaboration avec son partenaire Sunrise). Cela se fait à l’aide d’un capteur placé sur le menton. Les résultats sont enregistrés via une app et lus à distance. Petra Parren: « Cela permet à un collaborateur de faire un test du sommeil chez lui plutôt qu’à l’hôpital, ce qui lui évite un certain stress. Un bon rythme de sommeil est un facteur important pour rester en bonne santé physique et mentale. »
Les collaborateurs n’annulent pas
Attentia remarque que les collaborateurs optent délibérément pour un check-up médical et que presque aucun rendez-vous n’est annulé. En effet, un tel examen médical extralégal proposé par l’entreprise présente divers avantages pour le collaborateur. D’une part, il a une vue d’ensemble complète sur son état de santé et il reçoit un rapport médical personnel assorti de recommandations. Ces informations ne sont pas partagées avec le médecin du travail. D’autre part, c’est beaucoup plus efficace que lorsqu’un collaborateur doit tout organiser lui-même. « Le check-up dure environ 1 heure à 1 heure 30, en fonction de la formule choisie. Si le collaborateur doit prendre rendez-vous avec des spécialistes pour tous ces tests et se déplacer plusieurs fois, cela lui prend beaucoup plus de temps », souligne Petra Parren.
L’entreprise en tire également profit. Elle peut demander un rapport d’entreprise global anonymisé afin d’avoir une vue d’ensemble sur certains risques liés à la santé de ses collaborateurs. « Elle ne reçoit évidemment pas de détails ou résultats personnels, mais bien des chiffres généraux qui lui permettent de déterminer des actions internes ciblées en vue d’une amélioration. Imaginez par exemple que le rapport fait état d’un IMC moyen de 27 (légèrement trop élevé), l’entreprise peut alors décider de mettre en place des actions ciblées sur l’importance d’une alimentation saine, par exemple en ne proposant que des collations saines à la cafétéria. Grâce à ces rapports, les entreprises qui proposent chaque année un check-up médical peuvent déduire de l’évolution des rapports annuels si certaines actions ont un impact sur la santé générale de leur personnel », conclut Petra Parren.