La flexibilité au travail a acquis droit de cité au sein des entreprises belges. Pas moins de 76% d’entre elles autorisent leur personnel – ou certaines catégories de collaborateurs – à pratiquer une ou plusieurs formes de travail flexible. Les modes de travail flexible les plus populaires sont le flexitime (Horaire à la carte – choisir soi-même ses heures de travail) avec 66%, suivi par le télétravail (depuis le domicile ou un espace de coworking) avec 45%.
Les entreprises belges accueillent à bras ouverts les nouvelles formes de travail. Dans 38% d’entre elles, les collaborateurs peuvent choisir librement l’endroit où ils travaillent : dans les bureaux de l’entreprise, depuis leur domicile ou depuis un site décentralisé. Dans une proportion similaire de sociétés (39%), ce choix est également possible, mais pour certaines catégories de personnel, généralement selon leur type de fonction (56%). De tous les pays étudiés, c’est le Royaume-Uni qui remporte la palme du travail flexible. Pas moins de 83% des entreprises britanniques autorisent soit l’ensemble de leur personnel, soit certaines catégories de travailleurs, à bénéficier d’une forme quelconque de travail flexible. En France et en Belgique, cette proportion est respectivement de 78% et 76%.
Le flexitime est l’aménagement le plus souvent accordé par les entreprises belges (66%). Par ‘flexitime’, on entend la personnalisation des horaires de travail, telle que les horaires flottants (qui permettent aux travailleurs de choisir eux-mêmes l’heure de début et de fin de leurs prestations). Dans une autre forme de flexitime, les collaborateurs des entreprises peuvent cesser le travail plus tôt – pour pouvoir aller chercher leurs enfants à l’école – avant de le reprendre lorsque leurs chères têtes blondes sont couchées. Quant au télétravail, il est pratiqué par 45% des entreprises. Dans près d’une entreprise belge sur trois (29%), ce télétravail s’effectue depuis un espace de coworking ou un bureau partagé.
C’est en Allemagne que le flexitime est le plus populaire. Pas moins de 80% des entreprises l’autorisent, contre 36% seulement aux Pays-Bas. En revanche, nos voisins du nord recourent plus souvent au coworking et aux postes de travail flexibles (46%) que les Britanniques (34%), les Belges (29%), les Allemands (25%) et les Français (23%).
Peter s’Jongers, CEO de Protime: « Trop souvent, on sous-estime encore la charge que représente un travail de bureau ‘de 9 à 5’. Dans le monde d’aujourd’hui, où le travail et la sphère privée s’imbriquent de plus en plus étroitement, les travailleurs sont demandeurs de davantage de flexibilité dans l’aménagement de leurs horaires et le choix de leur lieu de travail. L’enregistrement online du temps de travail et des présences aide déjà 67% des entreprises belges à organiser leur télétravail. Dans 21% des entreprises, le travail flexible n’est pas encore encadré et le potentiel est donc considérable. Dans la lutte que se livrent les entreprises pour attirer et fidéliser les meilleurs talents, les outils (online) d’enregistrement horaire ont donc un rôle crucial à jouer. »
Jean-Luc Vannieuwenhuyse, manager du Centre Juridique SD Worx: « C’est en mars 2017 qu’est entrée en vigueur la nouvelle législation sur le travail faisable et maniable. Ces dispositions visent notamment à garantir un meilleur équilibre privé/professionnel. Bien que de nombreux employeurs soient ouverts à la flexibilisation du travail, il y a moyen de faire mieux. Certes, les horaires flottants et le télétravail occasionnel sont devenus monnaie courante. Mais le compte-épargne carrière – par lequel le travailleur ‘épargne’ des jours de congé à prendre ultérieurement – ne décolle pas vraiment. Il faut dire que le cadre légal qui régit cette formule est assez strict. »
Source & Méthodologie: étude réalisée conjointement par Protime et SD Worx. L’étude online a été menée auprès de 502 travailleurs seniors en Belgique, France, Allemagne, Pays-Bas et Royaume-Uni. Cette population est représentative des marchés du travail locaux et possède la même composition – en termes de statut (ouvriers, employés et fonctionnaires), genre, région, régime de travail, langue, diplôme et taille de l’employeur – que l’ensemble de la population active du pays concerné.