L’absentéisme pour cause de maladie a continué d’augmenter en 2019, en particulier en raison de la hausse continue des absences de longue durée (entre 1 mois et 1 an). L’absentéisme de courte durée (moins d’un mois) a peu évolué comparé à 2018, mais est soumis à la grippe saisonnière entre autres, avec des pics en février et octobre, deux mois records. Le Belge a été malade en moyenne près de 13 jours (12,9) cette année. L’an dernier, cette moyenne s’élevait à 12,6 jours. Sur une période de cinq ans, cela représente une hausse de 15,0 %.
Le taux total d’absentéisme pour maladie en Belgique a atteint une moyenne annuelle de 13 jours par travailleur en 2019. Toutefois, près de quatre travailleurs sur dix du secteur privé n’ont pas été absents un seul jour. C’est ce qu’il ressort d’une étude conduite par le prestataire de services RH SD Worx auprès d’environ 700 000 salariés actifs dans plus de 20 500 entreprises belges du secteur privé.
Des records en février et octobre
« Le mois de février enregistre des chiffres élevés au niveau de l’absentéisme de courte durée, mais octobre n’a rien à lui envier. La grippe a certainement joué un rôle dans les maladies de courte durée (< 1 mois). Si l’on tient aussi compte de l’absentéisme pour maladie de longue durée (jusqu’à 1 an), on constate que les absences sont également plus nombreuses au quatrième trimestre. Les entreprises peuvent anticiper ces problèmes de capacité, » explique François Lombard, Senior Consultant chez SD Worx. Veerle Coffé, de SD Worx Staffing, confirme : « Le travail intérimaire peut offrir une solution temporaire aux entreprises, en particulier dans certains secteurs tels que la vente au détail et la logistique, qui sont confrontés à une charge de travail soutenue au cours du dernier trimestre, par exemple avec Thanksgiving, le Black Friday ou encore l’arrivée de la période de fin d’année. »
Le Belge a été malade en moyenne près de 13 jours en 2019
L’absentéisme pour cause de maladie parmi les travailleurs belges continue d’augmenter. Concrètement, cela signifie que le Belge a été absent pour maladie en moyenne 12,9 jours en 2019. Depuis 2010, cette moyenne dépasse dix jours par an. Le taux total d’absentéisme a quant à lui augmenté d’environ 15 % au cours des cinq dernières années (14,9 % : de 5,12 % en 2014 à 5,88 % en 2019).
Le pourcentage total d’absentéisme exprime le rapport entre le nombre moyen de jours de maladie et cent jours à prester. Sur cent jours à prester, le Belge est donc resté chez lui pour se soigner en moyenne 5,88 jours en 2019.
Le pourcentage d’absentéisme de courte durée (absence de moins d’un mois) est passé de 2,78 % à 2,79 %. Concrètement : en 2019, le Belge a été malade en moyenne 2,79 jours sur cent jours à prester.
En 2019, l’absentéisme de longue durée s’élevait à 3,09 %, contre 3,03 % en 2018. Il s’agit de la plus forte hausse. En l’espace de cinq ans, l’absentéisme de longue durée a augmenté de 18 % par rapport aux absences de courte durée, qui enregistrent une hausse de 12 % sur cinq ans.
Les très grandes entreprises sont les plus touchées par les absences de longue durée
Le nombre de travailleurs absents sur une longue durée a lui aussi augmenté : 12,5 % des travailleurs du secteur privé en Belgique sont restés chez eux entre un mois et un an pour cause de maladie l’an dernier, contre 10,7 % il y a cinq ans (en 2014). Ce pourcentage d’absents de longue durée est presque deux fois plus élevé (15,7 %) dans les entreprises occupant plus de 1 000 travailleurs que dans celles qui comptent moins de 20 collaborateurs (8,4 %).
« Cet absentéisme de longue durée est en plus forte hausse dans les très grandes entreprises qui emploient plus de 1 000 travailleurs. Chez celles qui comptent entre 20 et 99 travailleurs, on constate une stabilisation, voire une légère baisse. Il s’agit néanmoins d’un signe révélateur pour toutes les entreprises », explique François Lombard, Senior Consultant chez SD Worx.
Une comparaison avec des entreprises similaires uniquement
François Lombard de SD Worx : « Toute entreprise a intérêt à se pencher sur les facteurs qui provoquent ou renforcent l’absentéisme. Nous leur conseillons de comparer leurs propres chiffres avec ceux d’entreprises du même secteur ou de la même taille. Une société active dans la production ou les soins de santé a d’autres défis à relever qu’une entreprise de vente au détail, par exemple. Certains secteurs sont confrontés à un taux total d’absentéisme (de courte et longue durées) élevé : la vente au détail, la logistique et le transport, les soins de santé, l’aménagement paysager/la gestion des bâtiments et l’industrie agroalimentaire. Les cinq secteurs qui comptent le taux d’absentéisme le plus faible sont les ICT, la recherche scientifique, les services juridiques, comptables et de gestion d’entreprise, le secteur créatif tel que les sociétés de production cinématographique et musicale et le secteur de l’énergie. »