En 2017, près de 62 % des travailleurs ont été absents au moins un jour pour cause de
maladie. Le phénomène de l’absentéisme se révèle préoccupant pour les employeurs car l’analyse des données permet de constater que c’est principalement l’absentéisme de longue durée qui augmente. Il est essentiel de comprendre les évolutions statistiques observées sur le long terme.
L’absentéisme pour cause de maladie a augmenté de 33 % ces dix dernières années. En 2008, le travailleur belge était en moyenne absent 9,4 jours. En 2017, la moyenne a atteint 12,1 jours. Cette augmentation est principalement due à l’absentéisme de longue durée : en dix ans, le nombre de travailleurs absents entre un mois et un an pour cause de maladie a augmenté de près de 31,4%. L’évolution est moins importante au niveau du nombre de personnes absentes au moins un jour par an pour cause de maladie : l’année dernière, elles étaient 61,7% par rapport à 59, 95% il y a dix ans. C’est ce qui ressort des chiffres de SD Worx, prestataire de services RH de plus de 660.000 travailleurs auprès de 19.500 entreprises belges dans le secteur privé.
Ces dix dernières années, nous avons donc été de plus en plus longtemps absents pour cause de maladie. Le taux d’absentéisme total a augmenté depuis 2008 de 33 % pour atteindre une moyenne de 12,1 jours par an d’absence pour cause de maladie. Bien que l’absentéisme pour cause de maladie continue d’augmenter au niveau des travailleurs belges, nous assistons ces deux dernières années à un léger affaissement de la courbe d’absentéisme. Cela pourrait indiquer que l’absentéisme pour cause de maladie stagne peu à peu.
Pour rappel, le taux d’absentéisme total exprime le rapport entre le nombre moyen de jours de maladie et cent jours de travail à prester. Sur cent jours de travail, le Belge a donc été absent en moyenne 5,54 jours pour cause de maladie en 2017.

De plus en plus de travailleurs malades plus longtemps.
En 2017, le taux d’absentéisme de courte durée (absence de moins d’un mois) a atteint 2,63%. Cela représente une augmentation de 8,25% par rapport au chiffre de 2008 (2,43%). Concrètement : en 2017, le Belge moyen a été malade pour une courte durée pendant 2,63 jours sur cent jours de travail. L’augmentation importante de l’absentéisme pour cause de maladie est principalement due au taux d’absentéisme de longue durée qui ne cesse d’augmenter. L’année dernière, le pourcentage de jours d’absence pour cause de maladie entre un mois et un an était de 2,91 %, alors qu’en 2008 il était de 1,73 %. C’est une augmentation de 68,5 %.
L’année dernière, le nombre de travailleurs absents pour une longue durée a également atteint un sommet : près de 11,7 % des travailleurs dans le secteur privé belge sont restés chez eux entre un mois et un an l’année dernière pour cause de maladie. À titre de comparaison : en 2008, ce chiffre était de 8,9 %.
Pour un modèle prédictif.
A titre d’exemple, la société DPD Belgium, livreur de colis, dresse un aperçu de l’absentéisme pour cause de maladie, ce qui permet d’obtenir de précieuses informations pour prendre des mesures appropriées et ainsi lutter de manière proactive contre l’absentéisme. Wim Focquet, HR Director auprès de DPD Belgium : « L’impact de l’absentéisme pour cause de maladie sur le fonctionnement quotidien d’un acteur logistique tel que DPD est important. En dressant un aperçu de l’historique de l’absentéisme, en identifiant et en anticipant les liens potentiels, nous pouvons alors réduire l’absentéisme. Un tel modèle prédictif fait donc véritablement la différence pour notre organisation. Il nous permet en effet d’obtenir des informations concernant les leviers spécifiques sur lesquels nous pouvons agir de manière orientée et préventive. »
François Lombard, Consultant HR chez SD Worx : « L’absentéisme implique un coût qui ne doit pas être sous-estimé pour les entreprises. En 2017, l’absentéisme pour cause de maladie a coûté aux entreprises belges en moyenne 1.010 euros par travailleur à temps plein. Nous devons pleinement utiliser les données que nous avons à notre disposition. Une analyse prédictive peut véritablement aider les organisations à déterminer leur politique d’absentéisme, à en organiser le suivi et à l’adapter si nécessaire. Les données sont disponibles et la technologie pour en faire quelque chose existe. »