Les étudiants au travail : jamais sans mon contrat !

Le nombre d’étudiants qui travaillent pendant l’année scolaire a presque doublé par rapport à 2004. Malgré tous les assouplissements de la réglementation sur le travail étudiant, malgré le renforcement de la lutte contre la fraude sociale, 18% des étudiants affirment aujourd’hui encore qu’ils travaillent sans avoir le moindre contrat. Chez les moins de 18 ans, cette proportion atteint même 30%. Attention danger ! 

C’est ce qu’indique l’étude annuelle menée auprès de 1.000 étudiants par le prestataire de services RH Randstad. Le prestataire de services RH veut attirer l’attention des travailleurs sur les évolutions significatives du travail étudiant : « le nombre d’étudiants qui exercent une activité rémunérée pendant l’année scolaire a presque doublé par rapport à la première enquête organisée en 2004 (54% contre 30%). La plupart des étudiants travaillent désormais tout au long de l’année. À peine 10% des étudiants sont occupés uniquement pendant les vacances, et 3% pendant l’année seulement. Les étudiants travaillent donc plus aujourd’hui, mais ce surcroît d’occupation n’a pas d’impact négatif sur leur engagement bénévole. Le nombre d’étudiants qui s’engagent dans des actions de bénévolat reste stable (autour de 30%). »

Les récentes modifications législatives (juillet 2005 et janvier 2012) ont rendu le travail étudiant plus intéressant pour les étudiants comme pour les employeurs et, de ce fait, ont éliminé toute raison de recourir au travail en noir. L’étude souligne cependant : « Malgré tout, un étudiant sur cinq travaille encore sans contrat. Les risques que courent ces étudiants et leurs employeurs ne se justifient pourtant pas en regard des avantages de cette formule. Il est possible que la législation sur le travail étudiant soit modifiée une nouvelle fois pour mieux répondre aux besoins de flexibilité des entreprises. Et nos enquêtes sur les étudiants ont déjà montré que trois quarts d’entre eux sont en faveur du remplacement de la règle des cinquante jours pendant lesquels ils peuvent travailler par un nombre déterminé d’heures à utiliser de façon flexible. Randstad souligne que l’introduction de cette nouvelle législation constituerait le moment idéal pour sensibiliser les étudiants et leurs employeurs aux avantages du travail étudiant et aux risques du travail au noir. »

Motivation argent.

L’étude indique que « le salaire reste la motivation principale des étudiants qui travaillent. Ils sont un peu moins intéressés par le contenu de leur job. Cela dit, 86% des étudiants accepteraient de retravailler comme jobistes pour le même employeur. Et 33% d’entre eux souhaiteraient être embauchés par ce même employeur après avoir obtenu leur diplôme. »
Ce potentiel de recrutement important n’est cependant pas suffisamment exploité. Pourquoi ? « Ces derniers mois, de nombreux médias se sont fait l’écho des conséquences très négatives des évolutions technologiques et de la robotisation. Selon les pessimistes, les innovations technologiques pourraient rendre inutiles de 50 à 80% des emplois existants. L’enquête entendait vérifier si ces informations tracassaient les étudiants. Randstad leur a donc demandé dans quelle mesure ils pensaient que ces évolutions pouvaient avoir un impact négatif sur leur entrée dans le marché du travail. 50% ne semblent pas en perdre le sommeil. Mais 31% estiment que les progrès technologiques diminueront proportionnellement leurs chances de trouver un emploi. 20% n’ont pas d’opinion. »

D’autres constats intéressants ?
• Les étudiants évaluent très positivement leurs chances dans le marché du travail. À peine 5% des répondants redoutent de devoir attendre plus d’un an après leurs études avant de trouver un job.

• Le top trois des secteurs qui emploient le plus d’étudiants reste stable au fil des ans. Le commerce et l’horeca (avec les loisirs) sont ceux qui, de loin, comptent le plus sur les étudiants. Commerce: 29%; horeca et loisirs: 25%; secteur public et non marchand: 13%.

• 72% des étudiants font des économies. En moyenne, ils épargnent un quart de l’argent qu’ils ont gagné. Près d’un étudiant sur quatre apporte une contribution au budget familial et ils sont autant à consacrer une partie de leur rémunération au financement (partiel) de leurs études.

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