Négociations rompues pour le secteur de l’intérim: les syndicats s’indignent du refus des employeurs de considérer le moindre progrès social.

Les négociations sectorielles au sein de la CP 322, la commission paritaire du secteur de l’intérim, ont été rompues hier après-midi alors qu’elle duraient depuis un an. Le désaccord semble profond entre les partenaires sociaux. Federgon regrette que les syndicats refusent la main tendue par les employeurs. La CSC annonce travailleur sur un plan d’action compte tenu de l’attitude honteuse du patronat.

Federgon regrette que les syndicats n’aient pas voulu accepter la main tendue par les employeurs pour parvenir à un accord sectoriel. Cependant, ce sont les syndicats qui ont rompu l’équilibre délicat du projet d’accord en supprimant du texte une partie essentielle pour les employeurs. « Le secteur a pourtant pris ses responsabilités », souligne Ann Cattelain, directeur chez Federgon. « Alors même que les entreprises de travail intérimaire sont, elles aussi, très durement touchées par la crise du coronavirus – l’activité du secteur enregistre en effet un recul de -45% –, le secteur veut investir. Federgon prévoit une augmentation de cotisation au Fonds Social pour les intérimaires afin de pouvoir garantir les primes de fin d’année des travailleurs intérimaires. Dans une période difficile comme celle que nous traversons actuellement, nos entreprises comme nos intérimaires ont justement besoin d’un accord équilibré. Nous trouvons donc dommage que cela ne soit pas possible aujourd’hui ».

La concertation sociale dans le secteur intérimaire du point de vue syndical : une honte !

La CSC est extrêmement déçue et scandalisée par cette situation. Ces six dernières années, seul un accord sectoriel a été conclu. « Les travailleurs intérimaires restent ainsi des travailleurs sans défense, des travailleurs que l’on jette comme des Kleenex. Même l’épidémie de corona, qui a, du jour au lendemain, privé des milliers de travailleurs intérimaires de leurs revenus sans leur permettre de bénéficier de l’assurance chômage, n’a pas pu convaincre Federgon, la fédération patronale, de dépasser son mépris pour la concertation sociale. Même dans des circonstances telles que celles-ci, Federgon n’a affiché aucune volonté de faciliter le progrès social pour ses collaborateurs. Même de petites améliorations, comme une indemnité vélo, leur sont refusées. »

La difficulté de trouver un terrain d’entente sur la question de savoir qui informe le travailleur intérimaire des mesures relatives au coronavirus et qui est chargé de leur fournir les équipements de protection (masques buccaux, …) est symptomatique du climat social délétère qui sévit dans le secteur.

La CSC va à présent se pencher sur un plan d’action pour le secteur. « Puisque plus d’une année de concertation n’a pas permis d’aboutir à un résultat, nous n’avons malheureusement pas d’autre choix. Le fait que Federgon et les « entreprises cow-boys » du secteur comptent sur la situation particulièrement précaire des travailleurs intérimaires, isolés et sans défense, pour briser une action collective pourrait leur revenir à la figure comme un boomerang. Nous espérons également que les bons élèves de la fédération patronale fassent enfin entendre leur voix et qu’ils prendront leurs responsabilités. On peut espérer que ces entreprises qui n’ont de cesse de parler de leur rôle social comme intermédiaires dans la recherche d’un emploi et d’entrepreneuriat durable ne voudront pas être complices de telles pratiques et que le secteur ne restera pas sourd et aveugle aux propositions légitimes sur l’instauration d’une indemnité vélo, sur le traitement correct des travailleurs inaptes au travail, sur la répression du recours abusif aux contrats journaliers et sur une augmentation de la prime de fin d’année. »

 

Sources: Federgon – CSC

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