Comment nos entreprises appliquent-elles la norme salariale?

La marge salariale prévue via l’AIP (Accord Inter-Professionnel 2017-2018) prévoit une augmentation maximale de 1,1% en plus de l’index. Celle-ci représente pour certaines entreprises un argument définitif permettant de tempérer les revendications des travailleurs, et pour d’autres, un frein à leur volonté de mieux rémunérer leurs collaborateurs.En sondant près de mille entreprises belges, le secrétariat social SD Worx a souhaité savoir comment celles-ci appliquent la norme salariale en leur sein: « les entreprises sont tenues de respecter les accords passés dans le secteur dont elles font partie. Pour un peu plus de la moitié d’entre elles (53 %), les choses en restent là : elles s’alignent simplement sur l’interprétation qu’en donne leur secteur. Un peu plus d’un quart (27 %) intègrent un volet supplémentaire par le biais d’une politique salariale interne ; 19 % concèdent un petit extra qui s’ajoute aux accords sectoriels si leurs finances le leur permettent et à condition bien sûr que cet extra respecte la norme salariale. Les chiffres montrent que le secteur a un impact important sur la mise en oeuvre des augmentations de salaire. C’est très clair, et très positif. Parallèlement, nous observons qu’une majorité des entreprises apprécieraient une plus grande liberté de décision concernant l’application de ces hausses salariales. Cette « envie » de prendre les rênes en mains croît avec la taille de l’entreprise. »

Les PME plus généreuses.

L’enquête souligne que « 80 % des entreprises employant de 1 à 5 travailleurs ne possèdent pas de politique salariale propre, alors que 40 % de celles en comptant plus de 100 en ont une. En revanche, 20 % des PME de moins de 100 personnes sont tout à fait disposées à faire un petit geste lorsque leur situation financière le leur permet. Dans les entreprises de plus grande taille, la démarche est moins spontanée. Reste à savoir comment les secteurs vont mettre en pratique ce 1,1 %. Si un secteur applique la hausse collectivement et de manière linéaire, comme le supplément de 250 euros accordé il y a quelques années à tous les employés de la commission paritaire 200, il ne laissera pas beaucoup de latitude aux entreprises souhaitant « faire un geste » dans le cadre de leur propre structure barémique ou en faveur des plus performants. Ces suppléments dépendent alors principalement des résultats financiers. Sans oublier qu’une PME de taille restreinte se révèlera parfois plus maniable d’une grande entreprise pour saisir le moment propice. »

Elle relève enfin d’importantes différences régionales: « parmi les entreprises bruxelloises, 41 % s’en tiennent strictement aux accords sectoriels, contre 56 % en Flandre et 66 % en Wallonie. »

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