Oui, les recruteurs – 36% d’entre eux à tout le moins – vérifient l’e-réputation des candidats.

Le mois de septembre est un mois important pour les jeunes qui se lancent sur le marché de l’emploi. Afin de les aider au mieux, le Forem a souhaité en savoir plus sur les habitudes des recruteurs en matière d’e-réputation et a pour cela réalisé une enquête auprès d’entreprises et de jeunes demandeurs d’emploi. Il ressort de cette étude que 36 % des entreprises recherchent des informations sur Internet sur les candidats et que 7 employeurs sur 10 pourraient même rejeter une candidature sur la base de l’e-réputation.

Utilisés par une grande part de la population, les réseaux sociaux sont omniprésents dans le quotidien des jeunes. Leur utilisation a encore été renforcée durant les derniers mois, marqués par des confinements, des contacts réduits aux bulles sociales et des cours à distance. Le Forem a cherché à savoir si les jeunes étaient sensibilisés à la question de l’e-réputation et si les employeurs y étaient attentifs. Il a donc réalisé une enquête auprès de 20.000 jeunes demandeurs d’emploi de moins de 25 ans et analysé les 1.000 réponses obtenues afin de connaitre l’attention qu’ils accordent à leurs publications sur les réseaux sociaux en période de recherche d’emploi. Quelque 1.400 entreprises ont également été interrogées afin d’en savoir plus sur leurs habitudes de recrutement en lien avec l’e-réputation et 500 d’entre elles ont répondu au questionnaire.

Le premier constat de cette enquête ne surprendra personne : les jeunes utilisent massivement les réseaux sociaux. Seuls 4 % des jeunes interrogés déclarent n’être inscrits sur aucun réseau social, contre 10 % des entreprises. Facebook est de loin le réseau le plus utilisé, tant par les jeunes (85 %) que par les entreprises (80 %), devant LinkedIn (55 % de présence pour les jeunes demandeurs d’emploi et 38 % pour les entreprises). Il existe néanmoins des disparités dans l’utilisation du principal réseau à vocation professionnelle, qui est nettement plus utilisé par les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur (85 % des diplômés d’un master, 55 % des diplômés d’un bachelier, 16 % des diplômés du secondaire supérieur et moins de 10 % des jeunes ne disposant pas du CESS y ont un compte).

Un peu plus d’un tiers des entreprises sondées (36 %) indiquent rechercher des informations en ligne sur leurs potentiels futurs collaborateurs. Une entreprise sur deux déclare ne pas faire de recherches[1] et 15 % ne se prononcent pas (certaines craignant que cette démarche contrevienne à la législation sur la protection des données personnelles). Potentiellement, 70 % des employeurs pourraient rejeter une candidature sur la base de l’e-réputation.

Pour chercher des informations, les employeurs passent en grande majorité par le profil de la personne sur les réseaux sociaux (dans 91 % des cas), puis utilisent un moteur de recherche (43 %). Les recruteurs sont particulièrement attentifs aux photos (dans 71 % des cas), à l’orthographe des candidats (68 %) et à leurs commentaires (60 %). Dans 75 % des cas, des recherches sont réalisées quelle que soit la fonction visée (employé, ouvrier, cadre…).

Les jeunes largement conscients du phénomène, pas forcément des conséquences

Les jeunes demandeurs d’emploi sont-ils au courant que leurs publications pourraient freiner leur accès à l’emploi ? Six sur dix se disent en tout cas conscients que les employeurs recherchent des informations sur les réseaux sociaux lors des procédures de recrutement. Ils sont même 80 % à en être convaincus parmi les diplômés de bachelier et de master. Pourtant, seulement la moitié (51 %) des jeunes demandeurs d’emploi limitent la diffusion de leurs publications sur les réseaux sociaux. La tendance à limiter l’accès au contenu sur les réseaux sociaux est nettement plus marquée pour les diplômés d’un master (74 %) que pour les autres niveaux d’études. La limitation de certains contenus sur les réseaux pourrait être utile pour les jeunes moins diplômés, afin qu’ils ne soient pas pénalisés dans leur recherche d’un emploi.

Des ateliers pour sensibiliser à l’e-réputation

Tout au long de l’année, des ateliers sont proposés par le Forem pour attirer l’attention des demandeurs d’emploi sur la problématique de l’e-réputation et, de façon plus générale, pour apprendre à utiliser les réseaux sociaux dans le cadre de la recherche d’un emploi (Découvrir comment utiliser efficacement les réseaux sociaux dans le cadre de sa recherche d’emploi, Créer et gérer son profil Linkedin, Optimaliser son profil Facebook et sa page Instagram pour sa recherche d’emploi). Certains de ses modules se donnent encore à distance et sont donc accessibles à tous les demandeurs d’emploi, quel que soit leur lieu d’habitation. En parallèle à ces modules de perfectionnement, le Forem propose également des ateliers Smart job, destinés à un public moins familier avec le numérique.

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