Participation aux résultats via les primes bénéficiaires : un outil de rémunération qui reste marginal.

1,15% des travailleurs ont reçu une prime bénéficiaire en 2020 pour un montant moyen de 1334€… Les chiffres du secrétariat social de Securex montrent qu’en 2020, moins d’1% des employeurs belges ont versé des primes bénéficiaires à leurs travailleurs:  67 entreprises belges sur 10.000 pour être précis. Le système des primes bénéficiaires permet aux entreprises d’attribuer (une partie) de leurs bénéfices de l’année précédente à leurs travailleurs sous la forme d’une prime fiscalement attractive.

Seulement 1,15% des travailleurs belges ont reçu une prime bénéficiaire de la part de leur employeur en 2020. Cependant, c’est un tiers de plus qu’en 2019 (+38%). Le montant moyen a cependant baissé de 6% entre 2019 et 2020 (de 1420€ à 1334€). Iris Tolpe, Partner chez Securex Consulting, explique : « Depuis 2018 déjà, les primes bénéficiaires sont un moyen fiscalement avantageux d’offrir un petit plus aux travailleurs. Les travailleurs conservent en effet 64% du montant brut, ce qui est nettement supérieur aux autres primes et bonus ».

Le nombre de travailleurs ayant reçu une prime bénéficiaire a peut-être augmenté l’année dernière, mais le nombre d’employeurs reste stable à 0,67%. Les professions libérales, les banques et courtiers en investissements ainsi que le secteur chimique recourent plus souvent aux primes bénéficiaires que la moyenne des autres secteurs. En effet, dans ces secteurs, les employeurs sont quatre à six fois plus nombreux que la moyenne à verser des primes bénéficiaires à leurs travailleurs (2,62% à 4,11%, contre 0,67%). Les mois de mai, juin, décembre et mars (tant en 2019 qu’en 2020) ont été particulièrement populaires pour le versement des primes bénéficiaires.

« Nous constatons que les primes bénéficiaires sont principalement versées à la fin de l’année et juste avant l’été. Cela s’explique en partie par le fait que ces primes sont versées au maximum six mois après la fin de l’exercice financier. Les employeurs souhaitent probablement aussi donner un petit bonus à leurs travailleurs pendant les vacances d’été et à la fin de l’année. Plus précisément, l’augmentation entre 2019 et 2020 a principalement eu lieu en juin 2020 : 2,5 fois plus de primes bénéficiaires ont été versées qu’en juin 2019 » précise Heidi Verlinden, HR Research Expert chez Securex.

Des avantages fiscaux pour les travailleurs

Les travailleurs gagnent davantage avec les primes bénéficiaires (64% de la prime brute) et les bonus salariaux (65%) qu’avec les traditionnels bonus cash (32%). Cependant, les primes bénéficiaires sont à peine utilisées par les employeurs. De plus, il existe des différences cruciales entre la prime bénéficiaire et les bonus salariaux. Le versement d’une prime salariale est déterminé à l’avance en fonction d’un objectif collectif à atteindre. Cela n’est pas nécessairement lié à la réalisation d’un profit. La prime bénéficiaire, quant à elle, ne peut être versée que si un profit a été généré au cours de l’exercice financier précédent et elle n’est pas liée à la réalisation d’objectifs supplémentaires. Le versement ou non d’une prime bénéficiaire ne doit pas être décidé avant, mais seulement après la clôture de l’exercice.

« La crise du coronavirus n’a pas eu d’impact sur les primes bénéficiaires l’année dernière, car la plupart des entreprises avaient décidé de les verser en mars, alors que l’impact de la crise était encore très flou », explique Iris Tolpe de Securex Consulting. « Il sera donc intéressant de voir combien d’entreprises paieront des primes en 2021 sur la base des bénéfices de 2020. Il ne s’agit pas d’une obligation, mais les travailleurs qui ont reçu une telle prime l’année passée l’attendront sans doute encore avec impatience cette année. De plus, les primes bénéficiaires sont très avantageuses d’un point de vue fiscal : à partir du montant brut, un travailleur touchera un plus grand montant net. »

Source : ces résultats sont basés sur les données du secrétariat social de Securex. L’échantillon comprend 26.393 entreprises et 198.907 travailleurs du secteur privé. Seuls les travailleurs assujettis à l’impôt qui y sont pleinement soumis sont inclus. Les étudiants ne font donc pas partie de l’échantillon. Les flexi-jobs et les employés à forfait ou à pourboire ne sont pas non plus inclus. Les entreprises ont un maximum de 1000 employés.

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