L’implication des dirigeants d’entreprise vis-à-vis des nouveaux collaborateurs semble monter en flèche. Tendances majeures: une implication renforcée de la direction, un processus de plus en plus long et le démarrage de celui-ci avant même l’entrée en service des nouveaux collaborateurs.
Le Top Employers Institute analyse chaque année la politique du personnel de grandes entreprises belges en les invitant à s’exprimer sur neuf sujets relatifs aux RH en vue de dégager un certain nombre de tendances annuelles. Parmi celles-ci: l’onboarding ou intégration des nouveaux collaborateurs sur le lieu de travail.
Aujourd’hui plus que jamais, nos entreprises ont pris conscience que les premiers mois jouent un rôle déterminant dans l’image que se forge un nouveau collaborateur de son employeur. Elles souscrivent de plus en plus à une stratégie bien définie en matière d’onboarding, qui dépasse largement le cadre d’une simple journée d’accueil.
L’analyse du Top Employers Institute constate en effet que l’accueil des nouveaux collaborateurs couvre aujourd’hui plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Les entreprises développent des programmes détaillés incluant aussi bien des composantes générales que spécifiques à la fonction, qui peuvent être adaptées selon les différents postes et niveaux.
Il n’est donc guère surprenant de voir évoluer la mission et les responsabilités du département RH lors de l’accueil des nouveaux collaborateurs. Si celui-ci organisait jadis une journée de présentation de l’entreprise et de sa stratégie, nous observons aujourd’hui que la direction elle-même joue un rôle actif dans l’intégration des nouvelles recrues. Chez 80 % des entreprises interrogées, la direction contribue activement à l’onboarding des nouveaux collaborateurs. Lors de la journée d’accueil, ils présentent par exemple l’entreprise et les valeurs de l’entreprise (93 %) ou prennent le temps de rencontrer personnellement les nouveaux venus (83 %) à l’occasion d’un lunch ou d’un drink informel.
Mais la direction n’est pas la seule à s’impliquer. Les collègues directs s’activent également pour initier le plus vite possible les nouvelles recrues. Le nombre d’entreprises qui forment leurs collaborateurs au rôle qu’ils ont à jouer dans l’onboarding augmente de 11 % par rapport à 2015.
Il existe en outre une conviction accrue que le lien avec l’entreprise se crée dès avant le premier jour de travail. 27 % des Top Employers belges donnent aux nouveaux collaborateurs la possibilité d’accéder à une plateforme en ligne avant même de commencer à travailler, par exemple via une appli de bienvenue ou un groupe facebook. Cela facilite les choses lorsque le premier jour de travail arrive effectivement, tout en permettant au collaborateur d’intégrer une partie des informations à son propre rythme.
« Chez Bayer, les nouveaux collaborateurs reçoivent dès la signature du contrat un accès au portail HelloBayer Onboarding, où ils peuvent trouver toutes sortes d’informations utiles avant leur premier jour de travail. Le nouveau collaborateur est ainsi confirmé dans son choix vis-à-vis de Bayer en ayant la possibilité d’absorber les informations à son rythme en ce qui concerne l’historique, la stratégie, la structure, la vision et les valeurs de l’entreprise. Le portail d’onboarding contient en outre une rubrique consacrée spécifiquement aux premiers jours de travail, avec des informations très pratiques comme où se garer, que faire en cas de maladie le jour de l’entrée en fonction, où déjeuner et où retirer son badge. Bref, le collaborateur arrive mieux préparé et plus motivé à son premier jour de travail chez Bayer », explique Erik Opsteyn, Learning & Development Manager chez Bayer.
Les effets d’une bonne stratégie d’onboarding ne jouent pas seulement en faveur de l’employeur, mais se traduisent aussi par une diminution des départs volontaires dans les trois ou six premiers mois. Le nouveau collaborateur en tire également des avantages : il se crée beaucoup plus rapidement un vaste réseau au sein de l’organisation et apprend vite les valeurs de l’entreprise, de sorte qu’il entretient plus tôt de meilleurs liens avec l’entreprise pour laquelle il travaille.