Le 24 avril 2025, nous célébrions l’International Girls in ICT Day, une journée destinée à encourager et soutenir la participation des filles et des femmes dans les domaines des technologies de l’information et de la communication (TIC) et des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STIM).
À cette occasion, le SPF Économie a organisé une demi-journée riche en débats, keynotes et recommandations via un panel réunissant des représentants du monde de l’éducation, de la formation et du secteur privé.
Lors de cet événement, placé sous le thème « Favoriser l’apprentissage du numérique dès le plus jeune âge » les intervenants ont souligné l’importance de sensibiliser les jeunes – et tout particulièrement les jeunes filles – aux métiers technologiques. L’inclusion numérique a été abordée non seulement sous l’angle d’un levier contre les inégalités, mais aussi comme un enjeu majeur de compétitivité économique et de croissance pour l’ensemble du marché du travail.
Des chercheurs universitaires ont également dressé un état des lieux de la problématique des genres dans le secteur des TIC et des STIM, tandis que des experts de terrain ont partagé des exemples concrets de bonnes pratiques. La session s’est clôturée par des messages politiques aux niveaux fédéral et régional.
Un enjeu économique crucial
En Belgique, la représentation des femmes dans le secteur numérique reste trop faible. Selon les dernières statistiques, à peine 19,4% des spécialistes en technologies de l’information sont des femmes. De plus, dans le secteur des STIM, les femmes ne représentent que 9 diplômées pour 1.000 individus âgés de 20 à 29 ans, ce qui place la Belgique en 22e position dans le classement européen « Women in Digital Scoreboard ».
Ces chiffres doivent inciter toutes les parties prenantes à agir car le statu quo n’est plus acceptable.
Pour la FEB, il est nécessaire que les politiques publiques soutiennent cette transition au travers d’initiatives permettant aux travailleurs de se reconvertir et de rester compétitifs sur le marché du travail. Il est crucial d’éviter, comme c’est le cas en Flandre, de réduire de moitié le budget des chèques-formation.
La transition vers le digital requiert un accompagnement des travailleuses tout au long de leur carrière par le biais d’une formation visant à améliorer leurs compétences (upskilling) et à promouvoir la requalification (reskilling) dans le domaine des STIM et des TIC. Cependant, le cadre juridique actuel bloque ces évolutions.
L’accès aux compétences numériques pour toutes et tous est la clé pour répondre aux besoins croissants du marché, stimuler l’innovation et bâtir une économie inclusive.
Source: FEB