Recrutement & Média: les travailleurs belges restent plutôt conservateurs lorsqu’il s’agit d’évoluer sur le marché du travail.

Selon l’étude ‘Chercher et trouver un emploi sur le marché du travail’ menée par Randstad Research dans 32 pays, le Belge s’y prend autrement que le reste du monde pour trouver du travail. Les services publics pour l’emploi et les agences d’intérim ont plus la cote qu’ailleurs, les sites d’offres d’emploi moins. Même s’ils rencontrent une réelle audience, les sites d’offres d’emploi affichent de moins bons scores qu’ailleurs dans le monde. Comment expliquer cette spécificité apparente?

C’est le groupe Randstad qui l’affirme au terme d’une enquête menée auprès de 41.000 travailleurs dans 32 pays: les Belges obtiennent un emploi par d’autres biais que le reste du monde. Les services publics d’aide à l’emploi (VDAB, Actiris et Forem), les agences d’intérim et les contacts/références personnels sont les canaux les plus utilisés. Les sites d’offres d’emploi (Indeed, Monster,…), Google et les autres réseaux sociaux suivent loin derrière.

« Les jeunes s’y prennent encore comme il y a 50 ans pour chercher et trouver un emploi », écrivait l’an dernier Fons Leroy (ancien administrateur délégué du VDAB, le service public d’aide à l’emploi en Flandre) dans son ouvrage intitulé No Jobs. Une nouvelle étude de Randstad Research démontre que cette affirmation ne tient que partiellement la route. L’entreprise a demandé à 41.000 répondants de par le monde par quel canal ils avaient cherché et/ou trouvé un emploi l’année précédente. En moyenne, les Belges utilisent quatre canaux pour chercher un emploi et en obtiennent un via deux canaux.

Grande fidélité aux canaux établis – Google déjà premier acteur digital.

En Belgique, les canaux établis représentent encore et toujours la voie royale pour ceux qui ont trouvé un emploi, plus que partout ailleurs dans le monde. Les services publics pour l’emploi remportent de justesse la palme avec 28%. Les agences d’intérim et les relations ou références personnelles partagent la deuxième place avec 26%. Fons Leroy a raison sur ce point : ces canaux existaient déjà il y a un demi-siècle.

Avec 17%, Google mène le peloton numérique. Les sites d’offres d’emploi obtiennent, tous confondus, 15%. Suivent ensuite Facebook (13 %), LinkedIn (9 %) et Twitter (7 %). Les sites Internet des entreprises affichent 12%.

Ce sont les annonces papier qui ont cédé le plus de terrain : elles traînent en queue de classement, affichant à peine 6%, un score qui reste néanmoins meilleur qu’à l’étranger. Les réseaux informels (relations, références) ne souffrent en revanche pas de la numérisation.

Jan Denys, expert du marché du travail chez Randstad : « Les sites d’offres d’emploi et les réseaux sociaux sont clairement entrés dans la danse. Les canaux numériques jouent un rôle plus important que jamais dans l’adéquation entre l’offre et la demande sur le marché du travail. En Belgique plus qu’ailleurs, cette percée ne s’est pas faite au détriment des intermédiaires classiques, comme les services pour l’emploi et les agences d’intérim. Cela s’explique notamment par le fait que les acteurs belges n’ont pas tardé à embarquer dans le train numérique. En ce sens, nous pouvons dire que le numérique est la nouvelle norme sur le marché du travail, y compris pour les acteurs traditionnels. »

Nettes différences entre la Belgique et le reste du monde.

Les différences sont très marquées entre la Belgique et le reste du monde en termes de canaux d’obtention d’un emploi.
 Avec 28%, les services belges d’aide à l’emploi font plus de deux fois mieux que leurs confrères étrangers (12%).
 Les agences d’intérim en Belgique (26 %) affichent un score supérieur de près de dix pour cent à celui de leurs homologues étrangères (17%).
 Les sites d’offres d’emploi obtiennent chez nous le score de 15%, soit moins de la moitié des 38% affichés ailleurs dans le monde.
Google décroche en Belgique une part de marché comparable (17%) à celle du reste du monde, devançant ainsi LinkedIn, Facebook et Twitter chez nous comme à l’international. Notons que contrairement aux sites d’offres d’emploi, les réseaux sociaux occupent la même position en Belgique qu’à l’international.

Jan Denys entrevoit deux explications possibles aux bonnes performances du VDAB, d’Actiris et du Forem : « Tout d’abord, nos services publics pour l’emploi ont misé plus vite que la plupart des pays sur une stratégie numérique. Ensuite, ils ont développé une plus forte collaboration structurelle – y compris numérique – avec les acteurs privés, notamment les agences d’intérim et les bureaux de recrutement. »

Les femmes trouvent moins souvent du travail via les réseaux sociaux.

L’effet de l’âge et du genre est assez marqué sur la scène de Google et des réseaux sociaux. Les hommes trouvent plus souvent un emploi par le biais de ces canaux que les femmes. Les écarts sont même assez creusés. C’est d’autant plus frappant que les hommes n’utilisent pas systématiquement plus ces canaux pour faire leurs recherches.

De manière plus prévisible, les jeunes obtiennent plus souvent un emploi par ces canaux. 24% des moins de 25 ans trouvent du travail grâce à Google, contre à peine 6% des plus de 55 ans. Les autres réseaux sociaux affichent des résultats similaires.

Google ne laisse pas apparaître de différences entre les diplômés du primaire, du secondaire et du supérieur. Les haut diplômés trouvent plus souvent un emploi par le biais de LinkedIn et Twitter.

Source : étude « La recherche et l’obtention d’emploi sur le marché du travail » de Randstad Research menée auprès de 41.000 travailleurs de 32 pays, répartis sur 4 continents : l’Europe, l’Océanie, l’Asie et l’Amérique
NB : en Europe : Belgique, Luxembourg, France, Pays-Bas, Allemagne, Royaume-Uni, Suède, Norvège, Suisse, Autriche, Espagne, Portugal, Italie, Grèce, Pologne, Hongrie, Tchéquie, Roumanie, Russie et Ukraine.

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