Sous-représentation des hommes dans le secteur des soins de santé: une voie à explorer pour lutter contre les pénuries de main d’oeuvre.

Trouver du personnel compte parmi les défis majeurs auxquels les employeurs sont confrontés. La mobilité professionnelle a chuté jusqu’à atteindre un niveau historiquement bas (seulement 15 % des personnes actives auraient l’intention de changer d’emploi) ; l’économie repart, d’où une augmentation de l’offre de postes vacants et du nombre d’employeurs qui ont fait face, d’une manière ou d’une autre, à une pénurie de personnel. Travailler sur les déséquilibres observés dans certains secteurs d’activités en matière de diversité peut contribuer à améliorer la situation.

Entre 2010 et 2017, le nombre d’hommes dans le secteur des soins a augmenté de 5,45 %. Toutefois, cela ne fait jamais que 16,36 % d’hommes au total (contre 15,52 % en 2010). Dans certaines sous-activités du secteur des soins, la proportion d’hommes est même plus faible encore. Tel est le constat qui ressort des chiffres du prestataire de services RH ACERTA en combinaison avec des statistiques du SPF Économie à l’occasion de la Journée internationale de l’Homme.

La construction, le métal, les transports : plus de 90 % des personnes actives dans ces secteurs sont des hommes, d’après les chiffres du SPF Économie. Cependant, le marché du travail dans son ensemble n’est pas un grand univers masculin. De surcroît, les femmes représentent à ce jour plus de 46 % de toute la population active. Elles sont même massivement surreprésentées dans certains secteurs.

Entre 2010 et 2017, on assiste à une augmentation de 5,45 % d’hommes dans les soins. Cet équilibre peut encore s’améliorer, en particulier vu la pénurie sur le marché du travail. Et dans certains sous-secteurs comme l’accueil d’enfants, la proportion de personnel soignant masculin est plus faible encore (5,2 %). Dans l’enseignement aussi, on assiste à un déséquilibre hommes-femmes : 2,5 % d’hommes dans l’enseignement maternel ; 15,9 % dans l’enseignement primaire ; 25,8 % dans l’enseignement spécial ; 32,8 % dans le secondaire général et 51,2 % dans le secondaire professionnel ; et enfin, 50,7 % dans l’enseignement supérieur.

Yannick Sarin, Business Development Director Wallonie, explique : « Un exemple classique de la problématique est le secteur des soins. Le nombre actuel de postes vacants est déjà élevé. Il suffit d’ajouter à cela le vieillissement croissant pour savoir que les employeurs devront exploiter tous les atouts pour trouver les personnes qu’ils recherchent. »
Les rôles dans les tâches ménagères et en tant que parents ont considérablement évolué ces dernières décennies. Le schéma homme-femme traditionnel est mis à mal. Le marché du travail doit faire avec. « Toujours est-il que certains métiers ou aspects du secteur des soins attirent de toute évidence exclusivement des femmes. Une piste possible est d’attirer les hommes par d’autres moyens. L’analyse des talents peut faire découvrir des talents cachés et créer ainsi un changement de carrière. De plus comme c’est un emploi en pénurie, des formations en soins infirmiers sont financés par le gouvernement. Nous remarquons encore trop souvent dans nos accompagnements de carrière que les travailleurs ne sont pas toujours conscients des possibilités de réorientation. »

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