Le secteur de la chimie met la pression sur l’enseignement et le Pacte d’Excellence.

Essenscia, la fédération de la chimie, des matières plastiques et des sciences de la vie, plaide pour une mise en œuvre rapide du Pacte d’Excellence et des mesures concrètes dont une expérimentation encadrée pour améliorer le niveau des étudiants en sciences. Le manque de talents bien formés doit être comblé rapidement.Pour le secteur de la chimie et des sciences de la vie qui recrute de nombreux profils scientifiques et techniques, il est impératif que l’on renforce l’attrait et l’enseignement des sciences. Au cours des 10 prochaines années, le secteur devra en effet recruter près de 500 personnes par an, et ce uniquement pour combler les départs à la retraite.

Or, il constate que « selon la dernière étude PISA, les jeunes de la Fédération Wallonie-Bruxelles obtiennent des résultats en sciences inférieurs à la moyenne de l’OCDE. A la 27e place, ils se situent loin derrière les élèves des régions et pays voisins. En choisissant l’amélioration des résultats au test PISA en tant que premier indicateur de progression, le Pacte d’excellence met l’accent sur l’importance des compétences en sciences, mathématiques et lecture. »

Problème de méthode ?

Essenscia insiste donc : « l’enseignement et les techniques pédagogiques doivent donc être revisitées. L’éducation basée sur les preuves prônée par le Pacte pourrait avoir un réel effet de levier en la matière. Le principe : créer de nouvelles pédagogies innovantes développées scientifiquement, testées à petite échelle et étendues en cas de succès. « La création d’un centre universitaire de didactique des sciences qui développerait de nouvelles méthodes pédagogiques et testerait scientifiquement leur efficacité serait un outil particulièrement utile ».

La proposition du Pacte d’excellence de miser sur l’expérimentation pour enseigner différemment les sciences est un bon point de départ. Il est cependant urgent de prendre des mesures concrètes pour la mise en œuvre de cette pédagogie. En effet, les laboratoires manquent cruellement dans les écoles et les installations existantes sont vétustes. Pour pallier provisoirement ce manque, le secteur a développé, avec le soutien des fonds de formation sectoriels Co-Valent, des valisettes de chimie permettant de faire des expériences en classe mais elles ne remplaceront jamais un vrai labo. Outre l’aspect matériel, il faut également former les professeurs à l’expérimentation et les encadrer en mettant à disposition des préparateurs afin de permettre de maximiser les expériences en classe.

En outre, le renforcement des sciences dans le tronc commun dans les trois premières années du secondaire du Pacte d’excellence constituera une base pour renforcer le niveau du secondaire supérieur et permettra de mieux répondre aux prérequis de l’enseignement supérieur, qui font aujourd’hui souvent défaut.

« La prochaine étude PISA sera publiée en 2019. Pour voir à cette date des améliorations concrètes de l’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles, il est impératif que l’on mette en place de nouvelles mesures d’amélioration très rapidement, c’est-à-dire dès cette année. », conclut Bernard Broze, administrateur délégué d’essenscia wallonie/essenscia bruxelles.

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