Le personnel infirmier attribue une note moyenne de 7,5 sur 10 à son travail, contre un score de 7,2 pour le travailleur belge moyen. Les infirmiers jugent leur emploi socialement pertinent et apprécient surtout les contacts sociaux et la variété. Cependant, ils disent souffrir de la pression élevée du travail et de la charge physique.
L’enquête a été menée en mars et avril 2017 par iVOX, à la demande d’Express Medical. « Nous voulions de la sorte examiner dans quelle mesure les infirmiers expérimentent leur métier et identifier la perception du belge moyen », indique Pascale Vanrillaer, CEO d’Express Medical. 2.074 Belges y ont participé dont 800 infirmiers.
S’ils pouvaient recommencer, près de 7 infirmiers sur 10 choisiraient le même métier. Plus de 3 infirmiers sur 4 ressentent de l’appréciation sur le lieu de travail. La profession d’infirmier bénéficie aussi de beaucoup de respect à l’extérieur. Selon la moyenne belge, les infirmiers, avec les médecins, jouent le rôle le plus important dans la communauté. À l’opposé des banquiers et politiciens jugés le plus négativement.
La mission reste le premier facteur de motivation.
Lorsqu’on demande aux infirmiers ce qui les motive le plus, ils mentionnent que le fait de pouvoir aider les gens (33 %) est un réel facteur de motivation. Cela explique aussi pourquoi quasiment 6 infirmiers sur 10 osent mettre leur propre santé en danger pour aider les patients, et pourquoi 56 % sont prêts à apprendre une nouvelle langue si cela améliore le contact avec le patient. D’autres facteurs de motivation importants sont le contact avec les patients (27 %) et la variété sur le lieu de travail (13 %). Fait frappant : aucun infirmier – c’est-à-dire réellement 0% – ne le fait pour le salaire. Cet enthousiasme fait que plus de 6 infirmiers sur 10 sont convaincus qu’ils feront leur job jusqu’à leur pension.
Attention à la pénibilité…
Que le travail d’infirmier aille de pair avec une pression de travail trop élevée est confirmé par plus de 6 répondants sur 10. Pas moins de 99 % des infirmiers ressentent aussi du stress au travail. On retrouve surtout les causes de ce stress dans la pression du temps (28 %), l’envie de bien prester (20 %) et les nombreuses obligations administratives (14 %). À côté de cela, les infirmiers remarquent que tant les patients (93 %) que leurs familles (96%) sont devenus plus exigeants.
Le travail d’infirmier est également physiquement lourd. Près de 9 infirmiers sur 10 ont des douleurs physiques, qui dans plus de la moitié des cas commencent déjà avant l’âge de 36 ans. Il s’agit surtout de douleurs dorsales (69 %), de surmenage (36 %) et de douleurs aux épaules (35 %).
L’avenir au format temporaire?
Plus de 8 infirmiers sur 10 qui travaillent sous contrat temporaire l’ont délibérément choisi. « La majorité des infirmiers que nous mettons au travail, le font essentiellement pour la grande flexibilité », précise Pascale Vanrillaer. « Ce qui se démarque très nettement dans les résultats de l’enquête, c’est que les infirmiers qui travaillent via des contrats temporaires, sont justement plus satisfaits de leur job et de leurs conditions de travail que les infirmiers avec un contrat fixe. Ajoutez à cela que les infirmiers se sentent déjà mieux dans leur job que la moyenne belge, et on saura pourquoi on retrouve ici de nombreuses personnes contentes. C’est en tout cas un contraste frappant par rapport à l’image qui prévalait dans le secteur ces derniers temps. »