Le ministre de l’Emploi, Kris Peeters, a inscrit le travail intérimaire sous contrat à durée indéterminée dans la loi sur le travail faisable et maniable de mars dernier, en invitant les partenaires sociaux à mettre en œuvre les modalités de ce nouveau système dans une CCT sectorielle. Cependant, les syndicats refusent d’entamer les négociations sur ce sujet. Une position de blocage a priori que regrette amèrement la fédération des prestataires RH, Federgon.
« Que les syndicats n’acceptent même pas d’entamer ces négociations suscite l’incompréhension. Le travail intérimaire sous contrat à durée indéterminée, voilà une idée qui devrait sourire aux syndicats. Pourtant, ces derniers refusent de se mettre autour de la table pour négocier sur l’instauration d’un tel système. » Pour Federgon, la fédération des prestataires de services RH qui représente entre autres le secteur du travail intérimaire, ce refus est incompréhensible.
« Le travail intérimaire sous contrat à durée indéterminée allie la flexibilité, qui est indispensable à notre marché du travail, à une plus grande sécurité pour les travailleurs intérimaires. Bien que les intérimaires bénéficient déjà aujourd’hui quasiment des mêmes avantages que les travailleurs fixes, cette formule leur permettrait de bénéficier aussi de la sécurité qui est liée au contrat fixe. Ce système est déjà appliqué avec succès chez certains de nos voisins comme les Pays-Bas, la France et l’Allemagne. »
« Les syndicats commettent une erreur historique », déclare avec force Herwig Muyldermans, Directeur général de Federgon. « Les syndicats qui refusent une plus grande sécurité d’emploi pour les intérimaires, je n’y comprends plus rien. Et ce, à un moment où le secteur de l’intérim est confronté à l’apparition de systèmes très flexibles dans l’économie collaborative, systèmes n’offrant que peu ou pas de protection pour leurs travailleurs. »
Federgon demande donc instamment au ministre de l’Emploi, Kris Peeters, « d’avancer dans ce dossier et de prendre les mesures nécessaires pour que le travail intérimaire sous contrat à durée indéterminée puisse être mis sur les rails », afin de trouver de nouvelles marges de flexibilité sur le marché du travail.
Source : Federgon