Télétravail après la crise? Un Belge sur trois souhaite travailler à domicile au moins un jour par semaine, un chiffre plus élevé encore auprès des femmes.

À partir du 9 juin, vous pourrez retourner sur votre lieu de travail un jour par semaine, à condition que ce retour reste limité à un cinquième de l’ensemble des travailleurs (dans les grandes entreprises) ou à la moitié dans les PME de dix collaborateurs. En juin, les organisations devront encore freiner le retour au bureau. Il ressort que plus de quatre travailleurs sur dix (45,3 %) n’ont pas l’intention de travailler à domicile.

À partir du 1er juillet, le télétravail obligatoire devrait prendre fin. Une récente enquête de SD Worx révèle qu’un Belge sur trois souhaite continuer à travailler à domicile au moins un jour par semaine. Les femmes voudraient le faire plus fréquemment. Mais la région, la taille de l’organisation, le type d’emploi, le régime de travail et l’âge ont également un impact sur la préférence. Pour au moins un tiers des Belges, la flexibilité joue aussi un rôle clé dans le choix d’un nouvel employeur.

  • Un tiers des Belges continueront à travailler à domicile chaque semaine (minimum un jour par semaine) : moins de 5% travailleront à domicile en permanence, 18,9% plusieurs jours par semaine et 10,0% un jour par semaine.
  • Avant la crise, ce chiffre (d’une fois par semaine ou plus) s’élevait à 16,9% ; la disposition à travailler à domicile a donc presque doublé. Au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, elle est même encore plus élevée.

Chez les femmes, le pourcentage d’opinions favorables est plus élevé : en effet, quatre femmes sur dix (39,8%) veulent continuer à travailler à domicile régulièrement. La majeure partie (21,0%, soit un cinquième) souhaite travailler à domicile plusieurs jours par semaine. Mais d’une manière générale, ce pourcentage est plus élevé pour une occupation à temps plein (24,6% ou une femme sur quatre) et plus faible pour une occupation à temps partiel (seulement 12,2%). Six pour cent des femmes belges désirent travailler à domicile au quotidien ; ce pourcentage augmente avec l’âge et dépend également du statut : un quart des indépendantes sans personnel prévoient de continuer à travailler à domicile chaque jour. Quant aux hommes, un peu plus d’un quart (27,7%) va travailler à domicile sur une base hebdomadaire : un travailleur sur six (16,8%) veut travailler à domicile plusieurs jours par semaine. L’âge joue également, mais ce sont surtout les plus jeunes (moins de 24 ans) qui sont les plus positifs.

En Belgique, le pourcentage de travailleurs qui ne travaillent jamais à domicile diminue de 68% avant la crise à environ 45 % après la crise. Chez les hommes, il s’agit de près de la moitié (48%) ; chez les femmes, 42 % n’ont jamais l’intention de travailler à domicile.

La moitié des personnes qui travaillent à Bruxelles veulent au moins un jour de travail à domicile par semaine

Nous constatons également des différences régionales : près de la moitié (46 %) des personnes qui travaillent à Bruxelles comptent travailler à domicile au moins un jour par semaine. Il s’agit du pourcentage le plus élevé. Le top cinq est complété par les collaborateurs des entreprises du Brabant flamand (44 %), de Flandre orientale (36 %) et du Limbourg (35 %), où systématiquement un travailleur sur trois au moins souhaite travailler à distance chaque semaine. C’est en Flandre occidentale (23 %) et au Luxembourg (19 %) que l’on retrouve la disposition la plus faible à travailler à domicile une fois par semaine. On remarque également que la volonté d’effectuer du télétravail est plus prononcée du côté des Flamands que chez les Wallons. C’est dans le Brabant wallon que la volonté de télétravailler au moins une fois par semaine est la plus élevée (29%), mais nous sommes loin de ce que l’on peut observer à Bruxelles (46%) ou au Brabant Flamand (44%).

Katleen Jacobs, consultante chez SD Worx : « Ces chiffres confirment qu’il n’existe pas d’approche universelle. Nous ne nous attendons certainement pas encore à une ruée au bureau en juin, puisque la prudence est encore de mise, notamment car tout le monde ne sera pas encore vacciné. Juillet et août seront également des mois de transition, à cause des projets de vacances, par exemple. Les entreprises recherchent la simplicité dans leur politique de retour au bureau, mais souhaitent tenir compte des préférences et des préoccupations de leurs collaborateurs. À partir de septembre, nous espérons évoluer vers un nouvel équilibre structurel. Les employeurs qui élaborent clairement la politique de travail à domicile peuvent aussi jouer cette carte pour attirer de nouveaux talents : pour au moins un Belge sur trois, cela représente un des trois facteurs déterminants dans le choix d’un nouvel employeur. Les entreprises sont confrontées à un exercice d’équilibre où une politique de retour au bureau va de pair avec une politique de travail à domicile. »

La flexibilité joue un rôle clé pour un Belge sur trois dans le choix d’un nouvel employeur

Sur la base de l’enquête la plus récente menée auprès de 1.000 travailleurs et indépendants belges en avril 2021, les éléments suivants sont déterminants dans le choix d’un nouvel employeur :

  1. Salaire : dans le top 3 pour 50 % des Belges
  2. Contenu du travail : dans le top 3 pour 41 % des Belges
  3. Sécurité d’emploi : dans le top 3 pour 36 % des Belges
  4. Flexibilité : dans le top 3 pour 31 % des Belges
  5. Accessibilité : dans le top 3 pour 30 % des Belges

Convaincus de la productivité

« Un peu plus de la moitié (52,8 %) des travailleurs sont convaincus de l’impact positif voire très positif du travail à domicile sur la productivité. Un travailleur sur trois a un avis neutre et moins d’un travailleur sur six (14 %) note un effet négatif. Le sexe n’a pas d’influence à cet égard. En fonction de la nature du travail, nous remarquons toutefois de légères différences. Il convient de souligner que les travailleurs qui exercent une fonction très axée sur la réflexion sont ceux qui voient le plus d’avantages en termes de productivité. L’effet positif se ressent davantage si vous pouvez travailler en toute autonomie, mais la région joue une fois de plus un rôle : 62 % des personnes qui travaillent à Bruxelles constatent un effet (très) positif sur la productivité. De plus, la routine et l’interaction sociale constituent des facteurs importants : les collaborateurs dont le travail est peu routinier considèrent l’environnement de travail à domicile idéal. Les personnes dont le travail se compose principalement de tâches routinières jugent le travail à domicile moins idéal, sauf si le travailleur à domicile a beaucoup d’interactions sociales », explique la consultante de SD Worx.

 

Source : SD Worx mène déjà une enquête sur la satisfaction des collaborateurs depuis 2002. En 2009, le contenu de l’enquête a été modifié pour mettre l’accent sur l’engagement des travailleurs. À partir de 2021, l’enquête s’est concentrée sur le cycle de travail d’un travailleur et a reçu le titre éloquent « A Worker’s Journey », où l’expérience professionnelle totale a été cartographiée du premier contact avec l’organisation à la sortie de service. L’enquête a également été menée auprès d’un groupe cible plus large ; outre les collaborateurs réguliers, des indépendants, des collaborateurs détachés et des intérimaires ont participé. L’enquête date d’avril 2021 et a eu lieu dans les pays suivants : l’Allemagne, la Belgique, la France, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. L’étude a rassemblé des entreprises de toutes tailles, dans différents secteurs. Au total, les données de 5.000 travailleurs ont été recueillies.

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