Le travail hybride, un chantier ouvert: les points de vue des employeurs et des travailleurs ne sont pas alignés.

La nouvelle manière de travailler, également appelée travail hybride ou New Way of Working (NWOW), est en plein essor. Le principe est manifestement encore en évolution: il existe un grand fossé entre ce que nous voulons et ce que nous réalisons déjà. Jusqu’où les organisations sont-elles prêtes à aller ? Dans quelle mesure le NWOW est-il lié au bien-être de leurs travailleurs ? Et surtout : que veulent réellement les travailleurs ?

Pour répondre à ces questions, IDEWE a interrogé 1299 décideurs et travailleurs, essentiellement des employés, compte tenu du sujet de l’étude. Le service externe pour la prévention et la protection au travail en a tiré quelques enseignements intéressants. Les employeurs doivent faire le moins de suppositions possible sur ce que veulent leurs travailleurs.

Le travail hybride va de pair avec plus de bien-être

L’étude montre que les travailleurs pour lesquels l’organisation du travail est essentiellement hybride (c’est-à-dire une organisation du travail flexible dans laquelle les travailleurs peuvent déterminer où et quand ils travaillent, tout en étant soutenus par la communication électronique) ont un risque plus faible de burn-out et éprouvent plus de plaisir à travailler. Parmi les personnes qui ne bénéficient pas ou peu d’une organisation flexible du travail, 7% présentent un risque accru de burn-out et 78% éprouvent du plaisir à travailler, alors que les personnes disposant d’un aménagement de travail fortement hybride obtiennent des résultats nettement meilleurs à cet égard : seulement 2 % présentent un risque accru de burn-out et pas moins de 84% éprouvent du plaisir à travailler. De plus, dans cette dernière catégorie, les besoins psychologiques fondamentaux d’autonomie et d’appartenance sont satisfaits à un degré plus élevé.

“Ces chiffres ne signifient évidemment pas que les entreprises qui introduisent le travail hybride verront automatiquement une augmentation du bien-être de leurs travailleurs », déclare Lode Godderis, CEO d’IDEWE. « Mais nous pouvons affirmer qu’un environnement de travail hybride est aujourd’hui un bon cadre dans lequel nous pouvons optimiser ce bien-être de plusieurs manières. »

1 travailleur sur 3 décide lui-même de son lieu de travail et de son horaire

L’étude montre que le concept de base du travail hybride est en effet déjà bien établi. Plus de 70% des travailleurs belges interrogés déclarent utiliser les technologies de l’information (afin de pouvoir travailler de n’importe quel endroit ou à n’importe quel moment) pour que le travail puisse être effectué régulièrement à distance. Toutefois, c’est beaucoup moins le cas pour certains concepts liés. Ainsi, seuls 34% d’entre eux décident eux-mêmes où et quand ils travaillent, seuls 30% travaillent de manière basée sur l’activité (ce qui signifie que leur activité détermine où ils travaillent) et seuls 32% appliquent le système de flex desk. Il est intéressant de noter qu’il y a une grande volonté dans le chef des travailleurs interrogés (variant entre 78% et 86%) d’appliquer ces concepts, à une exception près : seuls 36% sont disposés à échanger leur propre bureau contre un système de flex desk.

Bien que les chiffres des décideurs et employeurs indiquent en grande partie la même tendance, certaines différences sautent aux yeux. Les employeurs sont plus enclins à l’introduction du flex desks que les travailleurs (49% contre 36%) et au travail basé sur l’activité (87% contre 78%). L’inverse est vrai pour un système dans lequel les travailleurs décident eux-mêmes où et quand ils travaillent (73% contre 85%).

Lode Godderis explique : « Le travail hybride est véritablement en plein essor. La différence de volonté sur un certain nombre de questions est surprenante, ce qui montre que les employeurs doivent être plus prudents avec les suppositions sur ce que souhaitent leurs travailleurs. Les entreprises qui prévoient par exemple de passer à un système de flex desk sans consulter l’ensemble de l’équipe devraient y réfléchir à deux fois. De surcroît, le faible nombre de personnes qui effectuent un travail basé sur l’activité est également un point d’attention. Le terme « hybride » couvre bien plus que les données de localisation pures : il est important que nous réfléchissions aussi à ce que nous y faisons, de quelle manière et avec quelle infrastructure. »

À peine 5% souhaitent travailler à domicile à temps plein après la crise du coronavirus

En ce qui concerne la proportion du temps de travail passé à domicile, 55% des participants ont indiqué qu’ils travaillent actuellement 61% ou plus de leur temps de travail à domicile. Bien que les préférences à cet égard diffèrent grandement d’une personne à l’autre, il semble de manière générale que davantage de personnes en ce moment préféreraient travailler un peu moins à la maison. Aujourd’hui, 16% des travailleurs sont encore prêts à travailler à temps plein à domicile, alors que ce chiffre chute à 5% lorsqu’on leur demande s’ils seraient enclins à continuer à ce rythme après la crise du coronavirus.

« En ce qui concerne le régime de travail (nous n’avons pris en compte que les réponses des travailleurs à temps plein), nous constatons que 54 % préfèrent travailler à domicile 2 à 3 jours par semaine. Toutefois, cela dépend de la nature des activités de chaque entreprise. Ici aussi la clé réside dans la concertation entre les employeurs et les travailleurs », conclut Lode Godderis.

Source: IDEWE

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