Les demandeurs d’emploi veulent parier sur l’intelligence artificielle afin d’améliorer l’objectivité des procédures de recrutement. Ils sont en effet quatre-vingts pour cent à penser que les employeurs jugent mal ou trop vite les candidats en raison de préjugés. L’aide à la recherche d’emploi est l’application que l’on attend le plus dans le domaine de l’intelligence artificielle.
Plus de 44 pour cent des Belges et des Néerlandais s’accordent à dire que l’application de l’intelligence de machines et de robots permet de réduire le poids des préjugés dans le processus de recrutement. C’est ce qu’il ressort de l’enquête d’Indeed menée auprès de 1627 personnes dans le Benelux et portant sur l’influence de l’intelligence artificielle sur le marché du travail. Mais quel que soit l’apport de l’intelligence artificielle des robots et des machines, le facteur humain reste incontournable dans le processus de recrutement.
Selon quatre-vingts pour cent des sondés, un recruteur ne peut porter de préjugés au cours du processus de recrutement. Un même pourcentage considère que les employeurs jugent trop vite ou mal les candidats parce qu’ils sont susceptibles de céder, tout comme n’importe qui d’autre, à des a priori. Selon Sander Poos, Managing Director d’Indeed Benelux: « L’application d’algorithmes permet d’atteindre la meilleure adéquation possible entre le demandeur d’emploi et l’offre d’emploi, et ainsi de dépasser les préjugés. Imaginez par exemple une nouvelle technologie conçue pour réaliser des évaluations automatisées qui donneraient une idée aux professionnels des RH et aux recruteurs de la capacité des candidats à effectuer des tâches spécifiques. »
Plus de 44 pour cent des sondés pensent que l’application de l’intelligence artificielle permet de réduire le poids des préjugés dans le processus de recrutement. Pourtant, seuls 28 pour cent indiquent que le processus de recrutement serait plus juste pour les candidats sans intervention humaine. « Cela souligne l’importance du facteur humain quand il s’agit de trouver la meilleure adéquation entre les demandeurs d’emploi et l’offre. L’intelligence artificielle doit être un outil complémentaire destiné à trouver la meilleure correspondance. Même si la technologie continue à évoluer, elle ne remplacera jamais le travail des recruteurs en chair et en os. En réalité, elle laissera beaucoup plus de place à l’aspect humain. »
L’IA appelée en renfort dans la recherche d’emploi.
Il est étonnant de constater que pour plus de soixante pour cent des sondés, c’est cette aide à la recherche d’emploi qu’ils attendent avant tout de l’intelligence artificielle. Les conseils en matière d’orientation professionnelle obtiennent également un score élevé et sont cités par plus de cinquante pour cent des sondés. Plus de 31 pour cent des sondés souhaitent également voir l’utilisation de systèmes automatisés et d’ordinateurs autodidactes augmenter dans les processus de recrutement et de candidature, car ils accélèrent et facilitent la recherche d’emploi. Près d’un tiers des sondés sont ouverts aux conseils d’un système automatisé ou d’un robot si celui-ci peut les aider à trouver un travail.
À propos de l’enquête – Panelwizard a mené une enquête représentative en ligne sur les effets de l’intelligence artificielle sur l’emploi. Le sondage a été réalisé auprès de plus de 1600 demandeurs d’emploi et employeurs en Belgique et aux Pays-Bas pour déterminer le rôle et le poids futurs de l’intelligence artificielle et de la robotisation.