Un travailleur débutant fraîchement diplômé qui dispose d’un diplôme de l’enseignement secondaire inférieur gagne moins de 1830 euros ou 16 % de moins que la moyenne, tandis qu’une personne ayant obtenu un diplôme universitaire gagne 2426 euros, soit 10 % de plus que la moyenne. En moyenne, les nouveaux arrivants sur le marché du travail gagnent 2195 euros brut.
Qu’est-ce que les nouveaux arrivants sur le marché du travail peuvent attendre de leur premier emploi et plus particulièrement de leur premier salaire? Parmi ses données, ACERTA a filtré les salaires des travailleurs fraîchement diplômés (travailleurs de moins de 25 ans qui travaillent depuis moins d’un an) auprès de 40.000 employeurs. Il s’agit de chiffres de 2016. Dans ce cadre, il est clair qu’obtenir un diplôme joue un rôle prépondérant dans le montant que les débutants gagneront.
En 2016, le salaire annuel brut moyen de base d’un travailleur débutant s’élevait à 26 337 euros. Cela revient à un salaire mensuel brut moyen de 2195 euros. Tous les travailleurs fraîchement diplômés n’ont pas le même salaire. Les travailleurs fraîchement diplômés de l’enseignement secondaire inférieur gagnent environ 16% de moins que la moyenne au début de leur carrière. Ceux disposant d’un diplôme universitaire sont rémunérés près de 10% au-dessus de la moyenne.
Ont également été comparés les salaires bruts des travailleurs fraîchement diplômés actifs dans le secteur marchand et le non-marchand. On constate en moyenne un salaire de base pratiquement équivalent : 26.191 euros contre 26.452 euros. Élément remarquable : les débutants disposant d’un diplôme de niveau supérieur non universitaire qui commencent leur carrière dans le non-marchand bénéficient d’un meilleur salaire que ceux dont le premier emploi est dans le secteur marchand.
Les ouvriers qualifiés commencent leur carrière avec un meilleur salaire que les employés.
La demande en ouvriers est grande, surtout celle en ouvriers qualifiés. Un ouvrier débutant disposant d’un diplôme de l’enseignement secondaire supérieur ou d’un bachelier professionnel gagne environ 20 % de plus qu’un employé débutant du même niveau d’études au début de sa carrière.
Benoît Caufriez, Directeur d’Acerta Consult affirme : « Pas mal d’emplois techniques sont des professions en pénurie. Les travailleurs fraîchement diplômés ayant une formation spécifique et spécialisée, p. ex. les orientations techniques sont plus demandés qu’un énième diplômé en marketing. Ils sont donc tout de suite mieux payés. Nous devons naturellement souligner que la rémunération ne constitue qu’un seul élément du package salarial, pour les débutants aussi. Le salaire brut est souvent complété par d’autres éléments comme les chèques-repas, la prime de fin d’année, etc. De plus, à l’heure actuelle, les employeurs appliquent parfois aussi un package salarial flexible dans le cadre duquel le travailleur peut effectuer des choix individuels. Un débutant ferait mieux de prendre tous les éléments en compte quand il choisit un nouvel employeur, et pas uniquement le salaire de base. »
Un écart salarial homme-femme dès le départ
Ce qui est également frappant dans les chiffres sur les débutants est l’écart salarial entre hommes et femmes. En moyenne, les femmes gagnent moins que les hommes dès le départ. C’est pour les débutants sous le statut d’ouvrier que l’écart est le plus grand : les femmes gagnent près de 10 % de moins. « Les femmes gagnent moins même à un niveau de formation identique, un facteur très important pour le salaire. Cette différence peut s’expliquer de bien des manières : il est possible qu’au moment de leur choix de formation, les femmes optent pour des formations moins demandées sur le marché du travail. Ou qu’elles choisissent des fonctions moins bien rémunérées. » Pour les débutants sous le statut d’employé, l’écart homme-femme est en tous points inférieur à celui sous le statut d’ouvrier. Et le non-marchand est un secteur où les débutantes gagnent même plus que leurs collègues masculins.
À propos des chiffres – Les données recueillies sont basées sur les données réelles pour l’année 2016 de travailleurs en service auprès de plus de 40 000 employeurs issus du secteur privé, auquel appartiennent aussi bien des PME que des grandes entreprises. Par « salaire », on entend ici les salaires annuels bruts pour une prestation à temps plein. Par « salaire de base », nous entendons le salaire mensuel normal (sur base annuelle) : le salaire qu’un travailleur reçoit sans avantages supplémentaires comme une prime de fin d’année, le pécule de vacances, les chèques-repas et d’autres avantages.