L’absentéisme représente encore 2,6% des coûts salariaux de l’entreprise.

Un grand potentiel à exploiter… La prévention de l’absentéisme reste une discipline susceptible de générer des ‘revenus’ significatifs pour nos organisations. Une étude réalisée par Mensura indique que de trop nombreuses entreprises continuent de subir le phénomène plutôt que de s’y attaquer de manière efficace.

« L’absentéisme au travail ne cesse d’augmenter dans notre pays. Mais en dépit des coûts importants qu’il engendre, les entreprises laissent encore passer trop d’opportunités de lutte contre ce problème. »
L’étude réalisée par Mensura, Service externe de Prévention et de Protection au Travail, révèle que seule une petite minorité d’entre elles réagissent en mettant en œuvre des procédures et des accords, et en offrant des possibilités de travail adapté. « Mieux comprendre l’absentéisme aide les organisations à élaborer une politique préventive, destinée à mieux garantir le bien-être des collaborateurs et réduire les coûts de l’absentéisme. »

Selon cette enquête, « l’absentéisme de longue durée et celui de courte durée représentent ensemble en moyenne 2,6 % du total des coûts salariaux d’une entreprise belge. Les employeurs doivent supporter non seulement des coûts directs lourds (le salaire garanti, les assurances et l’ONSS), mais également des coûts indirects (notamment les remplacements, les heures supplémentaires et les pertes de production ou de qualité). »

Besoin d’une approche structurelle

Surprenant constat ! L’étude de Mensura prétend que « plus de la moitié (55 %) des organisations interrogées déclarent ne pas connaître leur pourcentage d’absentéisme. Seule 1 entreprise sur 3 (34 %) a élaboré des procédures et des accords en matière d’absentéisme. Et 2 entreprises sur 3 (62 %) n’offrent jamais de possibilités d’effectuer un travail adapté. »
Elle remarque aussi que 40 % des organisations qui ont une politique de prévention et de protection au travail établissent un lien avec leur politique d’absentéisme.

Le stress généré par l’organisation du travail

« Alors que les travailleurs estiment important de pouvoir intervenir dans l’organisation du travail et dans la politique de l’organisation, il s’avère que moins de la moitié d’entre eux ont la possibilité de gérer eux-mêmes leur travail (48 %) et de définir leur rythme de travail (42 %). »

Les constats de l’enquête autour de la thématique du stress sont en ligne avec d’autres analyses similaires : « Plus de la moitié des travailleurs (55 %) indiquent être moyennement à très stressés par leur travail. Près de 1 sur 4 (23 %) déclare ne parfois pas pouvoir ou ne jamais pouvoir gérer de manière saine son niveau de stress. 78 % déclarent que le travail entraîne parfois ou souvent une contrainte mentale. »

Gretel Schrijvers (DG Mensura) explique : « Les conditions de travail et les facteurs qui influencent la santé physique et mentale des collaborateurs ont un impact direct sur les chiffres de l’absentéisme. C’est surtout au niveau de la gestion du stress, terreau du burn-out, qu’il reste encore beaucoup de pain sur la planche. Le fait que moins de la moitié des entreprises belges établissent un lien logique entre prévention et absentéisme, montre que beaucoup de progrès doivent encore être faits. »

À propos de l’enquête
Les chiffres de l’étude repris dans un livre blanc consacré à l’absentéisme sont issus d’une enquête téléphonique menée (quand ?) auprès de 2 230 employeurs et d’une enquête en ligne réalisée auprès de 1 913 travailleurs par le bureau d’étude externe Profacts. Par ailleurs, les chiffres ont été complétés à l’aide de données tirées de 5 271 analyses des risques psychosociaux (septembre 2016 – mai 2017) et d’examens médicaux périodiques réalisés par Mensura sur une période de cinq ans (1 316 506 examens périodiques durant la période 2012-2016).

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